Le coronavirus pèse sur les vacances des Français. Même avant les annonces d'Emmanuel Macron de ce lundi, Airbnb a pu observer un phénomène d'"attente pour les réservations de la période juin-juillet-août", indique au micro d'Europe 1 Emmanuel Marill, le directeur général de la plateforme en France. "C'est encore au point mort et les gens attendent d'en savoir plus, d'avoir plus d'assurance pour se projeter."
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"Les gens attendent d'en savoir plus"
Un phénomène au moins aussi inédit que la crise du Covid-19 qui fait dire à Emmanuel Marill que les habitudes des Français vont changer pour la période estivale à venir. "Je suis assez convaincu que le tourisme des prochains mois sera plus que domestique, il sera local. Les gens partiront à 100-150 kilomètres de chez eux, dans des régions qu'ils connaissent pour retrouver des amis, quelques moments de camaraderies qu'on a perdu depuis un mois."
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Une activité "pratiquement atone" depuis le confinement
Mais nul besoin de faire un bond de quelques mois pour voir l'impact du coronavirus sur les vacances. Après les congés de printemps, l'espoir de pouvoir profiter des ponts du mois de mai s'est lui aussi envolé. "On a vu aujourd'hui [lundi de Pâques, ndlr] une activité pratiquement atone. On parle presque exclusivement de séjours longs, qui sont d'ailleurs généralement le résultat de séjours pour le travail" indique-t-il, avant de préciser : "La plupart des nuits qu'on observe en ce moment en France sont des nuits réservées dans le cadre d''Appart solidaire'."
"Appart solidaire", la pierre à l'édifice contre le coronavirus d'Airbnb
Construit en partenariat avec le ministère en charge de la Ville, la plateforme "Appart Solidaire" regroupe "depuis trois semaines 8.000 logements" proposés gratuitement. "Airbnb dédommage chaque séjour à hauteur de 50 euros, ce qui représente plus ou moins les frais de ménage. Donc on est vraiment sur de la générosité pure, personne ne va gagner de l'argent dans ce programme", précise Emmanuel Marill. "Plus de 1.500 personnes ont été ou sont en train d'être hébergées parmi les soignants, les travailleurs dans les Ephad, et cela représente plusieurs dizaines de milliers de nuitées."