Sur la Grèce, "le couple franco-allemand fonctionne à merveille"

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Benjamin Bonneau , modifié à
Pour l'ambassadeur d’Allemagne en France, c'est une bonne chose pour l'Union européenne que la France et l’Allemagne défendent des positions différentes
INTERVIEW

L'heure est à l'optimisme. La durée de l'ultime négociation en cours depuis dimanche après-midi à Bruxelles illustre une volonté partagée des chefs d'Etat et de gouvernement de maintenir la Grèce dans la zone euro, a estimé lundi le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici. Susanne Wasum-Rainer, ambassadeur d’Allemagne en France invitée lundi matin d'Europe 1, a rejeté l'idée selon laquelle son pays aurait été extrêmement intransigeant lors des discussions.

"Nous avons des positions différentes". "Je ne crois pas que l'on peut réduire la crise actuelle à une dichotomie entre l'austérité et la solidarité. Le problème est plus complexe. Et moi, je trouve que le couple franco-allemand fonctionne à merveille ! C'est toujours utile que les deux plus grands pays de la zone euro défendent des positions différentes. Nous sommes 19 pays membres. Nous avons des positions différentes", a-t-elle assuré.

"On n'a aucun intérêt à une sortie de la Grèce de la zone euro". Alors que la France fait tout ce qu'elle peut pour maintenir Athènes dans la zone euro, l'opinion publique allemande semble, au contraire, plutôt favorable à un "Grexit" : "ce n'est pas du tout le cas ! L'Allemagne, comme la France, œuvre pour protéger l'intégrité de la zone euro. On n'a aucun intérêt à une sortie de la Grèce de la zone euro. C'est à la Grèce d'en décider, mais nous ne voulons pas de cela", a-t-elle affirmé.

"On a perdu confiance" en Tsipras. Interrogé sur la défiance de l'Allemagne  à l'encontre d'Alexis Tsipras, Susanne Wasum-Rainer a rappelé que, dimanche, "Angela Merkel l'a dit : on a perdu confiance. Si vous regardez le développement des négociations depuis deux semaines, on peut comprendre cela… C'est lui qui a, unilatéralement, interrompu les négociations en cours pour proposer, sans aucune préparation, un référendum !"

Et de conclure : "on œuvre pour un succès des négociations. Nous ne voulons pas un recul de notre projet européen. Perdre un membre de la zone euro serait un recul. Ce serait difficile économiquement et politiquement. Mais on va réussir !"

>> L'intégralité de l'entretien en vidéo :


Susanne Wasum-Rainer : "Nous ne voulons pas un...par Europe1fr