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Suspension des surtaxes douanières américaines : les viticulteurs bordelais veulent profiter de l'accalmie

Stéphane Place . 1 min

Les viticulteurs veulent profiter de la suspension de la surtaxe douanière pour exporter de nouveau vers les États-Unis. Dans la région de Bordeaux, les patrons des domaines viticoles s'organisent pour reprendre le business le plus rapidement possible, avant un possible changement de position de Trump.

Il n'y a pas que les épargnants qui souffrent de l'incertitude économique face aux annonces contradictoires de Donald Trump. Si la surtaxe pour les produits européens importés aux États-Unis est suspendue, la taxe universelle de 10% reste elle, en vigueur

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Des acheteurs également plongés dans l'incertitude

Alors, en attendant un potentiel accord entre Washington et Bruxelles, les viticulteurs bordelais comptent bien profiter de la suspension de la surtaxe des droits de douane. Car le marché américain représente près de 400 millions d'euros pour les vins de Bordeaux. 

Si ces 90 jours sont une pause méritée, il s'agit aussi d'une fenêtre de tir aussi pour exporter dans un contexte demeurent incertain. "C'est une bonne nouvelle mais c'est un soulagement relatif... D'une semaine sur l'autre, on ne sait pas trop à quoi s'en tenir. Et l'incertitude n'est pas une bonne nouvelle parce que les importateurs américains nous ont dit que 'dans l'incertitude, on va geler les commandes', explique Christophe Château du conseil interprofessionnel des vins de Bordeaux au micro d'Europe 1. 

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"Si on a 90 jours stabilisés à 10%, ça va permettre à certains conteneurs qui étaient bloqués de partir et d'être expédiés. Ça nous permettrait de faire quand même une partie business", poursuit-il. 

Une question de logistique

Dès la semaine prochaine, Frank Bijon va s'envoler pour New York. Le patron du château Larose Trintaudon a un rendez-vous important avec son importateur américain. Les États-Unis représentent 15 à 20% des ventes de cette propriété.

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"Évidemment qu'on va reprendre nos expéditions puisqu'on a au moins 3 mois où on sait à quelle sauce on va être mangé. Il faut qu'on fasse attention néanmoins car malgré tout, on peut envoyer (beaucoup de marchandises, ndlr) mais derrière, ça pèse aussi chez notre importateur en termes de logistique, de frais de stockage et autres. Mais peut-être qu'on peut l'aider à travailler sur ses coûts logistiques, pour effectivement éviter absolument les ruptures de stock", confie-t-il. 

Mais le retour d'une stabilité commerciale est largement attendu par le monde viticole. Pas seulement pour trois mois, mais pour plus de temps, grâce aux négociations diplomatiques.