Les salariés de Tati manifestent jeudi matin à Paris, jour où l'enseigne à bas prix doit être placée en redressement judiciaire. Cette filiale du groupe Eram cherche un repreneur depuis des mois. Mais si plusieurs offres sont sur la table, aucune ne convainc vraiment les salariés.
Des salariés sur le carreau. Sur les sept repreneurs potentiels, aucun ne propose pour le moment de garder tous les salariés de Tati. L’offre la plus généreuse de ce point de vue est celle des magasins Gifi, confie à Europe 1 un proche du dossier. Une offre qui laisserait tout de même un tiers des salariés sur le carreau, puisque l’enseigne d’ameublement ne garderait que 100 magasins Tati sur 145, et 1.200 salariés sur 1.700. 500 salariés seraient donc mis à l’écart.
Pas de plan de formation. "C'est un vrai problème pour les salariés de Tati qui sont des seniors", pointe Céline Carlen de la CGT. "Trouver un travail à 50 ans ou plus après avoir travaillé 30 ou 40 ans chez Tati c'est assez compliqué si vous n'avez pas une prise en charge correcte de la formation." Or aucun plan de reconversion ou de formation n’est prévu à ce jour par la direction, affirment les syndicats.
Une vente par vagues successives ? Parmi les autres repreneurs connus, on trouve également La Foir’Fouille et deux autres enseignes de vente d’articles à bas prix. L’un des scénarios envisagés pourrait être également une vente de Tati par vagues successives : démanteler le groupe pour le revendre petit à petit.