Circulation sur le périphérique compromise, certains ponts fermés, des lignes de métro interrompues et même des riverains invités à rester chez eux… A quelques heures de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris 2024, les dernières restrictions de circulation se mettent en place à Paris. Se déplacer dans la capitale risque de tourner au casse-tête et les entreprises franciliennes ont donc pris les devants.
Tout d’abord en renforçant le télétravail, même chez celles qui n’en ont pas l’habitude, à l'image de la société d’assurance Acheel, située à deux pas de la place de l’Etoile, qui a même imposé le travail à distance à ses 70 salariés. À situations exceptionnelles, mesures exceptionnelles, assume Marie-Blanche Thiolay, responsable de la communication. "Le fait de n’avoir personne dans nos bureaux, c'est exceptionnel, ça ne nous était pas arrivé depuis le Covid. L’été, pour les assurances, notamment l’assurance l’habitation, c'est une période très forte. C’est pour cette raison qu’on a choisi de faire du télétravail et faire en sorte qu’aujourd’hui les salariés puissent rapidement prendre leur poste".
"Une période où l’activité économique est extrêmement ralentie"
Chez Supermood aussi, installée à l’est de Paris, c'est télétravail pour tout le monde ce vendredi. Le temps de boucler les derniers dossiers urgents. Les équipes ont ensuite prévu une semaine un peu spéciale pour continuer à travailler, tout en échappant aux restrictions de circulation. "On part entre quelques collègues et tous les volontaires qui le souhaitent dans une maison dans le Sud de la France, où on travaille, mais avec télé allumée sur les épreuves et puis une ambiance assez festive, appropriée aux JO", explique Kevin Bourgeois, co-fondateur de l’entreprise.
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Pour les 30% des sociétés franciliennes qui ne peuvent octroyer du télétravail à leurs salariés, certaines ont autorisé - et parfois encouragé - ces derniers à prendre leurs congés aujourd’hui et pendant toute la période des Jeux. "De toute façon, cette période est une période où l’activité économique est extrêmement ralentie. Donc, au niveau des entreprises, on a poussé le curseur un peu plus loin pour éviter à nos salariés d’être pris dans le piège des transports", explique ainsi Daniel Weizmann, le président du Medef Ile-de-France.