Samedi dernier, quelques heures avant l’attaque, un porte-conteneurs israélien était intercepté par les Gardiens de la révolution dans le détroit d’Ormuz. Preuve de plus que Téhéran contrôle la zone. Et c’est bien ce qui fait craindre des répercussions économiques, car 20 % de la consommation mondiale de pétrole transite par ce détroit.
Un équilibre précaire à préserver
"Ce détroit joue un rôle déterminant pour assurer la sécurité énergétique mondiale", rappelle Radouane Abdoune, professeur en finances à la Kedge Business School. Les flux transitant par le détroit d’Ormuz représentent un tiers du total du pétrole transporté par voie maritime dans le monde et un quart du commerce mondial de gaz naturel liquéfié.
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Émirats, Irak, Koweït, Qatar, et surtout Arabie saoudite. Aucun des pays côtiers du détroit d’Ormuz n’a intérêt à voir la situation s’envenimer. "Personne ne veut que la situation dérape", affirme Sylvain Bersinger, le chef économiste du cabinet Astères. "Les Américains, les Européens, les Chinois ne le veulent pas et l’Arabie comme les pays du golfe ne veulent pas d’une guerre à leurs portes qui pourraient les toucher", ajoute-t-il. Pour l’instant, la situation est stable. Le cours du baril restait ce lundi en dessous du seuil symbolique des 90 dollars.