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Baptiste Morin // Crédit photo : ANTOINE LORGNIER / ONLY WORLD / Only France via AFP , modifié à
Plus de 48 heures après l’attaque iranienne contre Israël, des dirigeants du monde entier ont appelé à la retenue. Ils redoutent un embrasement dans toute la région, mais aussi des conséquences économiques, car les tensions du week-end avaient débuté dans le détroit d’Ormuz qui marque l’entrée du golfe Persique. Un détroit stratégique.

Samedi dernier, quelques heures avant l’attaque, un porte-conteneurs israélien était intercepté par les Gardiens de la révolution dans le détroit d’Ormuz. Preuve de plus que Téhéran contrôle la zone. Et c’est bien ce qui fait craindre des répercussions économiques, car 20 % de la consommation mondiale de pétrole transite par ce détroit.

Un équilibre précaire à préserver

"Ce détroit joue un rôle déterminant pour assurer la sécurité énergétique mondiale", rappelle Radouane Abdoune, professeur en finances à la Kedge Business School. Les flux transitant par le détroit d’Ormuz représentent un tiers du total du pétrole transporté par voie maritime dans le monde et un quart du commerce mondial de gaz naturel liquéfié.

Émirats, Irak, Koweït, Qatar, et surtout Arabie saoudite. Aucun des pays côtiers du détroit d’Ormuz n’a intérêt à voir la situation s’envenimer. "Personne ne veut que la situation dérape", affirme Sylvain Bersinger, le chef économiste du cabinet Astères. "Les Américains, les Européens, les Chinois ne le veulent pas et l’Arabie comme les pays du golfe ne veulent pas d’une guerre à leurs portes qui pourraient les toucher", ajoute-t-il. Pour l’instant, la situation est stable. Le cours du baril restait ce lundi en dessous du seuil symbolique des 90 dollars.