Des représentants du personnel de la Tour Eiffel ont déposé un préavis de grève pour le 1er août, protestant contre l'organisation de l'accueil de visiteurs à des créneaux réservés en prévente. En l'état actuel, elle "génère des files d'attente parfois monstrueuses" selon la CGT. Selon Denis Vavassori, représentant de la CGT-Tour Eiffel, le préavis de grève a été déposé par une intersyndicale CGT-FO.
Des files d'attente "déséquilibrées". La décision de monter depuis début juillet à 50% la proportion de tickets ouverts à la réservation par créneau horaire (contre 20% précédemment) "est une bonne chose, on vit avec notre temps", a-t-il reconnu lundi. Cependant, l'organisation mise "en oeuvre par la Société d'Exploitation de la Tour Eiffel (SETE) génère des files d'attente parfois monstrueuses - et souvent totalement déséquilibrées", a expliqué le syndicat dans un communiqué.
En cause, selon la CGT, la décision de la direction de dédier le pilier nord d'accès à la Tour à l'accueil des visiteurs munis de préventes, et l'autre pilier à tous les autres. "De très importantes distorsions apparaissaient dans les deux files d'attente", a dénoncé la CGT, assurant que l'ascenseur "dédié" aux visiteurs munis de prévente, monte parfois presque à vide lors de certains créneaux horaires peu usités - soirée et début d'après-midi-, alors que des files d'attente allant jusqu'à trois heures se forment au pied de l'autre pilier.
"Juste un ajustement à faire". A l'inverse lorsque des créneaux horaires sont très demandés, l'ascenseur dédié est cette fois incapable d'absorber le flux, et les clients munis de prévente sont contraints de patienter au-delà de leur horaire prévu, "souvent plus d'une heure" selon la CGT. Le syndicat propose de conserver la proportion de 50% de préventes, mais de permettre "à la totalité des visiteurs (billets prévendus ou non) d'accéder aux deux piliers", avec "une file prioritaire dédiée aux clients munis de billets achetés en prévente", mais aussi de renforcer l'équipe des agents d'accueil sur le parvis de la Tour. "Au-delà du gâchis généré en termes d'efficacité, insatisfaction des visiteurs (...) les agents d'accueil sont à bout", fustige la CGT. "On ne parle pas d'échec (...) il y a juste un ajustement à faire", a assuré Denis Vavassori, regrettant que "la direction reste dans une position dogmatique".