Pourquoi Toyota suspend son activité à Valenciennes
Toyota a suspendu l'activité de trois usines, une dans le nord de la France et deux en Grande-Bretagne après que plusieurs pays européens ont interrompu leurs liaisons en raison de l'apparition d'une nouvelle variante du coronavirus outre-Manche. Sur le site de Valenciennes, 5.000 salariés ont été mis en congé forcé.
Les salariés ne retrouveront pas leurs ateliers avant lundi. Le géant automobile japonais Toyota a suspendu l'activité de trois usines, une dans le nord de la France et deux en Grande-Bretagne, après que plusieurs pays européens ont interrompu leurs liaisons en raison de l'apparition d'une nouvelle variante du coronavirus outre-Manche . Le site de Valenciennes devait initialement fermer jeudi matin, après l'équipe de nuit, pour les fêtes. La chaîne de montage a finalement été stoppée deux jours plus tôt à la suite d’une pénuries de pièces bloquées en Grande-Bretagne.
"On a des composants de taille conséquente, par exemple les phares arrière qui sont fabriqués en Angleterre. Pareil pour nos systèmes de chauffage et de ventilation. Il suffit qu’un composant manque pour qu’on ne puisse pas finir notre assemblage. On espère que la situation va se débloquer. On doit penser à nos clients qui attendent leurs véhicules", explique Jean-Christophe Deville, vice-président chargé de l’administration de l’usine Toyota de Valenciennes.
"Il va falloir rattraper le temps perdu"
Les 5.000 salariés de l’usine se sont donc retrouvés avec deux jours de congé forcés. Pas de perte de salaire mais une production de 2.000 véhicules qu’il faudra rattraper en janvier, explique Thomas Mercier, délégué CFDT. "Il va falloir rattraper le temps perdu, sachant qu’aujourd’hui on a 75 jours d’attente pour fournir une Yaris à un client. Forcément, le délai s’allonge. Il faudra produire plus l’année prochaine, travailler des samedis et des dimanches. L’impact, je pense qu’on le sentira l’année prochaine."
La production pourrait redémarrer le lundi 28 décembre après-midi, "si la situation évolue", selon la direction, qui espère néanmoins que le Brexit et les nouvelles formalités douanières pour les importations de Grande-Bretagne ne viendront pas encore perturber l’activité de l’usine.