La CGT de Transavia France, filiale à bas coût d'Air France-KLM, a annoncé mercredi avoir déposé un préavis de grève à l'attention des hôtesses et stewards de la compagnie pour les 24 et 25 décembre. Le mouvement est prévu "du lundi 24 décembre à 00H01 au mardi 25 décembre à 23H59, heure de Paris", indique le premier syndicat de PNC (personnel navigant commercial) de Transavia dans un courrier à la direction. "Nous nous réservons bien évidemment le droit de reconduire ce mouvement tant que nous n'obtiendrons pas satisfaction", ajoute la CGT.
Une procédure de licenciement en question. Le syndicat réclame "le retrait immédiat de la procédure de licenciement" à l'encontre d'un de ses délégués syndicaux, qu'elle juge victime d'un "acharnement", ainsi que "la mise en place de discussions syndicales honnêtes et respectueuses". "La compagnie déplore cet appel à la grève durant cette période de fêtes de fin d'année et rappelle que la voie du dialogue social est toujours notre priorité", a réagi Transavia France dans un communiqué.
"Le préavis de grève porte sur une situation personnelle d'un représentant du personnel CGT" visé par une procédure disciplinaire après "des propos insultants à caractère sexiste et des faits violents tenus en réunion à l'encontre d'une collègue de travail", explique la compagnie.
Transavia promet d'assurer son programme de vols "dans la mesure du possible". Transavia France, qui compte environ 500 hôtesses et stewards sur quelque 1.100 salariés, promet de mettre en oeuvre "les moyens nécessaires pour assurer l'ensemble de son programme de vols dans la mesure du possible" mais prévient que "des perturbations de dernière minute ne sont (...) pas à exclure". Début janvier, un syndicat PNC non représentatif et un collectif d'hôtesses et de stewards avaient fait grève quelques jours, sans perturber le trafic.
Dans le cadre des négociations annuelles obligatoires, les syndicats ont récemment signé à l'unanimité, pour toutes les catégories de personnel, une prime exceptionnelle de 1.500 euros versée en décembre et une enveloppe correspondant à une augmentation de 2,5% de la masse salariale en 2019.