C'est la première préoccupation des Français, quel que soit leur âge, leur niveau de revenus ou encore leur appartenance politique : le dérèglement climatique. Sur les 100 milliards d'euros du plan de relance annoncé l'année dernière par le gouvernement, 30 sont consacrés à la transition écologique. Invitée d'Europe Matin lundi, Stéphanie Goujon, directrice générale de l'association "French impact" est revenue sur le Forum de Giverny, le rendez-vous annuel de la RSE (responsabilité sociétale et environnementale des entreprises) auquel elle a participé ce week-end et sur sa vision de la transformation que doit enclencher le pays.
"Ce qu'on défend c'est que les fonds mobilisés aillent plus sur les projets de proximité qui permettent d'avoir des emplois non délocalisables et qui sont, parce qu'ils y sont en prise directe avec leur environnement, plus soucieux de ces questions écologiques", a-t-elle expliqué, disant craindre que les 30 milliards d'euros attribués par l'État n'irrigue pas les petites régions.
"Créer beaucoup plus de passerelles"
"La relance doit être à la fois sociale, territoriale et écologique. Et pour ça, il faut créer beaucoup plus de passerelles entre ce qui est décidé souvent au niveau national et les projets des plus petites entreprises et organisations qui considèrent qu'ils constituent un tissu économique extrêmement important", a-t-elle poursuivi. "Pour les entreprises, la RSE c'était de ne pas faire mal et l'impact c'est de faire bien. L'impact c'est donc une triple performance, à la fois économique, sociale et environnementale", a-t-elle expliqué.
Selon elle, pour réussir à respecter l'Accord de Paris, il y a urgence et toutes les parties prenantes doivent mettre la main à la pâte. Car c'est bel et bien d'agir collectivement qui permettra de faire avancer les choses. "C'est la coopération entre le gouvernement, les ONG et les grands groupes qui permettra d'atteindre nos objectifs", a estimé Stéphanie Goujon, qui le rappelle, "l'impact est une transformation".