Le président américain Donald Trump a annoncé mercredi sa volonté d'exercer une surveillance plus stricte sur les investissements étrangers "prédateurs" mais n'a pris aucune mesure spécifique visant la Chine. Plusieurs médias américains avaient évoqué ces derniers jours de possibles mesures visant à interdire à des compagnies à capitaux chinois d'investir dans des entreprises américaines dans les secteurs tels que l'automobile électrique, la robotique ou l'espace.
Ces informations faisaient craindre un nouveau pic de tensions au moment où Washington et Pékin sont engagés dans un bras de fer commercial à l'issue incertaine. Dans un communiqué, Donald Trump a souligné sa volonté de soutenir un projet de loi au Congrès qui offre des outils complémentaires pour combattre les investissements "prédateurs" qui "menacent le leadership technologique" des États-Unis. Le président américain précise cependant que si le Congrès échouait à voter une loi "qui protège mieux les fleurons de la technologie américaine", il donnerait l'ordre à son administration de déployer de nouveaux outils pour y parvenir.
Pékin avait riposté sur les droits de douanes. Après avoir infligé des droits de douane de 25% sur 50 milliards de dollars d'importations chinoises, Washington a menacé de porter à un total de 450 milliards de dollars la valeur des produits chinois qui seraient taxés à leur entrée aux États-Unis. Pékin y a répliqué en annonçant des droits de douane "identiques" et a crié au "chantage" de la part des États-Unis.