Problèmes de trésorerie ou magasins désertés le samedi, le mouvement des "gilets jaunes" semblent avoir laissé des traces sur les petits commerçants des centres-villes. Pourtant, un an après le début de la révolte, l'Insee assure que la mobilisation n'a pas eu d'impact important sur le commerce.
"On est a environ 27 liquidation judiciaires", affirme Denis Favier, président de l'association des commerçants de Dijon. Du jamais vu dans la ville de Côte-d'Or. Les commerces mettent la clef sous la porte les uns après les autres et pour lui, c'est la conséquence directe du mouvement des "gilets jaunes" : "Ça a procuré une peur chez le consommateur et ce consommateur ne vient plus en centre-ville de Dijon".
Si le mouvement reprend, certains ne s'en relèveront pas
Même chose à Bordeaux où les commerçants enregistrent une baisse de 28% de leur chiffre d'affaires. C'est la moyenne dans les centres-villes, en France.
Pour éviter le pire, le président de la Chambre de commerce et d'industrie de Nouvelle-Aquitaine, Patrick Seugin, a créé une task force. Huit personnes accompagnent à temps plein 800 entreprises en difficultés : "Il y a des commerces qui ont des problèmes de trésorerie, qui sont en perfusion et nous avons donc créé un fonds de soutien. Nous avons indemnisé 220 entreprises pour un montant d'1,3 million d'euros.
Un coup de pouce financier qui s'ajoute à la possibilité d'étaler ses paiement de charges. C'est ce qui a sauvé certains commerces mais les fédérations de commerçants préviennent : si le mouvement reprend, certains ne se relèveront pas.