La filière viticole est-elle en danger ? Les 550.000 salariés s'inquiètent de leur avenir, alors que la consommation d'alcool en France chute d'année en année. Par exemple, la consommation de vin rouge a baissé de 32% sur les dix dernières années. Une baisse surtout tirée par les jeunes âgés de 18 à 35 ans, qui préfèrent se tourner vers les bières pressions.
Ne pas favoriser la surconsommation
Et le constat que dresse la filière ne devrait pas rassurer les employés. Selon cette dernière, la consommation devrait encore diminuer de 60% d'ici à dix ans, si rien ne change. Si la profession s'inquiète, cette dernière précise qu'il n'est nullement question de favoriser l'excès de la consommation ou, le retour aux 120 litres d'alcool consommés par an et par Français, dans les années 1960. Si la déconsommation d'alcool continue, "ce sont près de 100.000 à 150.000 emplois qui pourraient disparaître", estime le président de Vins et société, la structure qui représente les 500.000 acteurs directs et indirects de la filière, Samuel Montgermont.
"Trop de vin disponible"
"C'est peut-être un grand plan social qui est en préparation, si on ne fait rien parce que sinon, on aura une surproduction et trop de vin disponible", précise-t-il. La filière viticole française est de plus impactée par la chute des importations chinoises. L'économie de l'empire du Milieu a été durement touché par la politique anti-covid adoptée jusqu'au mois de décembre 2022. Pire, les niveaux d'exportations vers les États-Unis n'ont toujours pas retrouvé leurs niveaux d'avant 2019, date à laquelle les taxes Trump n'avaient pas encore été adoptées.
Parmi les pistes envisagées pour inverser la tendance : travailler sur une image plus positive du vin, proposer de nouveaux contenants ou encore mettre en place à grande échelle une filière de réemploi des bouteilles en verre.