Tout ce qui a trait aux autoroutes peut s'avérer hautement inflammable auprès de l'opinion publique alors que le pouvoir d'achat des Français est toujours grignoté par l'inflation. Pourtant, le gouvernement réfléchit à taxer les concessionnaires autoroutiers afin de financer la transition écologique et investir dans des infrastructures ferroviaires. Une éventuelle taxe qui pourrait être présentée dans le cadre du budget 2024, mais qui ne devrait pas avoir d'impact sur le prix des péages.
C'est en tout cas ce qu'a assuré le ministre des Transports Clément Beaune. Ce dernier a réaffirmé sa volonté de préserver le pouvoir d'achat des Français alors que la hausse de 4,75% du prix des péages en 2023 a toujours du mal à passer chez les associations de défense des automobilistes.
"Je pense qu'ils prennent 1.000 pincettes"
L'annonce rassurante du ministre n'a visiblement pas eu l'effet escompté. "On sait très bien que si une entreprise se retrouve davantage taxée et sollicitée par les pouvoirs publics, les usagers sont rarement épargnés. C'est plutôt vers eux que l'on va chercher l'argent. Vous avez vu les réactions suite à la mesure des 80km/h. Tout ce qui touche à l'autoroute, je pense qu'ils prennent 1.000 pincettes en amont pour que ça ne parte pas en vrille trop rapidement. On serait beaucoup plus rassuré si c'étaient les sociétés d'autoroute elles-mêmes qui s'exprimaient sur le sujet", indique Alexia Legendre, porte-parole de la Ligue des conducteurs.
>> LIRE AUSSI - Écologie : «Il faut que les billets d'avion soient davantage taxés», insiste Clément Beaune
Cette nouvelle taxe devrait être discutée dans les débats sur le budget 2024, prévue à l'automne. Un budget qui pourrait réserver d'autres mauvaises surprises aux Français, comme l'augmentation de la franchise sur les médicaments qui pourrait doubler, passant de 50 centimes à un euro.