Accélérer et redorer la réindustrialisation de la France, Emmanuel Macron en fait la mère de toutes les batailles. Le chef de l'État a dévoilé les grands axes du projet de loi pour une industrie plus verte jeudi. Parmi les mesures phares, le bonus écologique à l'achat d'une voiture électrique sera réformé pour "prendre en compte l'empreinte carbone" de leur production et ainsi favoriser les véhicules fabriqués en Europe. La mesure est présentée comme écologiquement vertueuse mais il s'agit aussi d'une mesure protectionniste.
>> LIRE AUSSI - Industrie : Crédit d’impôts, formations… Ce qu’il faut retenir de la prise de parole d’Emmanuel Macron
Protéger la filière française
Les nouveaux critères évalueront l'empreinte carbone de la construction d'un véhicule, de la batterie au moteur, assure Bercy. De fait, ces nouveaux critères inciteront à acheter une voiture fabriquée en Europe.
Cette nouvelle formule doit répondre à la situation actuelle. Aujourd'hui, pour bénéficier d'un bonus écologique de 5.000 à 7.000 euros, il faut acheter un véhicule électrique à moins de 47.000 euros. La version de base de la Tesla Model Y est passée sous la barre des 47.000 euros en janvier dernier et est donc éligible au bonus alors que le véhicule est produit en Chine. Voilà donc la cible d'Emmanuel Macron.
Le nouveau bonus écologique pourrait devenir un véritable casse-tête
Mais attention, ce bonus pourrait avoir des effets pervers. Par exemple, la Dacia Spring, un véhicule fabriqué par Renault, perdrait lui aussi son bonus parce qu'il est lui aussi fabriqué en Chine. Les nouveaux critères de ce bonus écologique doivent être précisés d'ici la fin de l'année. Il faut savoir que l'État consacre chaque année un milliard d'euros pour aider au renouvellement du parc automobile.