Le groupe pharmaceutique Valneva chutait en Bourse lundi après avoir annoncé que les autorités sanitaires européennes lui demandaient de nouvelles données pour décider ou non d'approuver son vaccin anti-Covid. L'Agence européenne des médicaments (EMA) a adressé au laboratoire franco-autrichien Valneva une liste de questions qui "inclut des demandes de soumission de nouvelles données et de justifications supplémentaires d'une autorisation conditionnelle de mise sur le marché", a déclaré dans un communiqué le groupe. Après cette annonce, son action chutait de quelque 15% dans les premières heures d'échanges à la Bourse de Paris.
Un vaccin approuvé au Royaume-Uni
Valneva a développé un vaccin anti-Covid qui est, depuis une dizaine de jours, approuvé au Royaume-Uni. Le groupe avait alors dit espérer que l'Union européenne fasse vite de même, afin d'y obtenir une autorisation avant la fin juin. La demande de l'EMA, à laquelle Valneva promet de répondre dans les prochains jours, marque donc un contretemps, bien que le groupe se dise toujours en mesure de respecter son calendrier si les autorités sanitaires jugent satisfaisantes ces nouvelles données.
"Nous sommes déçus que l'EMA n'ait pas considéré nos soumissions comme suffisantes à ce jour", a admis le président du directoire de Valneva, Thomas Lingelbach, cité dans le communiqué, insistant toutefois sur le fait que son vaccin était toujours d'actualité. "Nous continuons à recevoir chaque jour des messages de personnes à la recherche d'une approche vaccinale plus traditionnelle", a-t-il affirmé. Le vaccin de Valneva se base sur un virus inactivé. Par rapport aux vaccins anti-Covid autorisés dans l'UE, c'est une technologie plus traditionnelle que les vaccins Pfizer/BioNTech ou Moderna, à ARN messager, et, dans une moindre mesure que ceux d'AstraZeneca et Johnson & Johnson, à vecteur viral, ou celui de Novavax, à protéine recombinante.