Au programme du Conseil des ministres de ce lundi, il y a le projet de loi sur les énergies renouvelables. Un déploiement qu'Emmanuel Macron veut accélérer en allant "deux fois plus vite". Tempo valable aussi pour le nucléaire, une priorité face à la crise de l'énergie, bien sûr, et aux besoins des Français qui optent de plus en plus pour la voiture électrique. La preuve avec la multiplication des bornes de recharge, le rythme inédit des levées de fonds. 16 millions de voitures électriques pourraient rouler en France d'ici 2030. Les investisseurs l'ont compris, c'est maintenant que tout se joue.
"Aller presque aussi vite" que le marché des voitures électriques
Après avoir investi sur la fibre ou l'éolien ces dernières années, les fonds d'infrastructures misent désormais sur les bornes de recharge. Electra a par exemple levé 160 millions d'euros, ce qui permet évidemment de gagner du temps. "Il y a la nécessité d'avoir un raccordement avec Enedis. Il y a la nécessité de contractualiser les terrains.
L'objectif, c'est d'aller presque aussi vite que la mise sur le marché des millions de voitures électriques qui vont arriver ces prochaines années", explique Aurélien de Meaux, le cofondateur du spécialiste de la charge rapide.
Un marché qui représentera plusieurs dizaines de milliards d'euros au niveau européen pour garantir un réseau fiable. C'est aussi pour cela qu'il faut accéléler dès maintenant. "Il y a besoin de mailler le territoire un peu partout avec des bornes de recharge qui sont rapides pour vraiment rassurer l'utilisateur. Aujourd'hui, il y a à peu près 25 % des stations de recharge qui échouent. Donc c'est un énorme enjeu", explique-t-il au micro d'Europe 1.
Un énorme enjeu également pour ZePlug qui vient de lever 240 millions d'euros, tout comme Bump, Allego ou Power Dot. Toutes ces jeunes entreprises prêtes à grandir très vite sur un marché français aux 70.000 bornes sont installées pour environ 600.000 voitures, 100 % électrique en circulation.