Voiture électrique : on vous promet des économies, mais est-ce vraiment le cas sur le long terme ?

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Baptiste Morin // Crédit photo : MATHIEU THOMASSET / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
Passer à la voiture électrique est un défi technologique, mais aussi un sujet de finances publiques. Les taxes qui s’appliquent sur le litre d’essence ou de gazole rapportent bien plus à l’État que celles sur l’électricité. Il devrait donc être tenté de revoir la fiscalité des énergies. Et à l’usage, le véhicule électrique pourrait donc se révéler moins rentable que prévu.

Le passage à la voiture électrique est un véritable défi pour les finances de l'État. Chaque année, la TICPE, la taxe qui s’applique sur l’essence et le diesel, rapporte environ 40 milliards d’euros. Son équivalent sur l’électricité, la TICFE, rapporte, elle, autour de 7 milliards d’euros, soit cinq à six fois moins. Pour compenser, certains imaginent une hausse de cette taxe.

Le problème est que le prix de l’électricité a déjà très fortement augmenté : "Globalement, l’électricité a augmenté de 70% sur dix ans. En parallèle, le fuel a aussi augmenté, mais beaucoup moins, de 25%", explique Fabien Choné, expert en énergie.

Remettre la fiscalité des énergies à plat

L’exécutif va donc devoir plancher sur une nouvelle fiscalité de l’énergie et elle devra atteindre deux objectifs : assurer des recettes fiscales inchangées pour l’État et un coût de l’électricité attractif pour l’automobiliste.

"Il serait tout à fait naturel de réaligner les taxes sur l’ensemble des énergies en progressant beaucoup moins sur l’électricité que sur les autres", estime Fabien Choné. Difficile politiquement alors que les véhicules thermiques représenteront encore une grande partie du parc automobile français après 2035.