Des batteries indémontables et donc irréparables, des pièces de plus grandes tailles plus chères à remplacer et des logiciels de bord qui pourraient refuser des réparations. Selon l’association HOP, ce cocktail pourrait bien écourter la durée de vie de certains véhicules électriques, notamment les plus abordables.
"Le grand perdant c’est le consommateur", affirme au micro d'Europe 1, Laetitia Vasseur, déléguée générale de l’association. "Si dans 10 ans, il ne peut pas revendre sa voiture sur le marché de l’occasion ou s’il est confronté à des coûts de réparation exorbitants, ce sera la douche froide", poursuit-elle.
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Des réparations plus chères impactant le coût de l'assurance
En Grande-Bretagne, une étude a déjà mis en évidence une hausse des tarifs d’assurance pour les véhicules électriques à cause de ces particularités. Le phénomène est logique alors que la filière automobile électrique se lance à peine.
"Nous, assureurs, on sait qu’un véhicule va être moins réparable, que les pièces vont être beaucoup plus chères, qu’il y a tout un tas de critères qui va rendre la réparation plus chère", explique Yann Arnaud, le directeur de l’offre à la Macif. "Dans le tarif que vous payez en tant que consommateur, vous payez ces défauts de fabrication."
L’assureur affirme pratiquer des tarifs attractifs pour aider le véhicule électrique à se démocratiser en attendant des données plus importantes sur les sinistres de ces véhicules. La Macif soutient les recommandations formulées par HOP et notamment la création d’un indice de réparabilité.