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[1/2] Hans Asperger et le programme nazi d’euthanasie des enfants handicapés

Au Cœur de l'Histoire - Virginie Girod
19 juillet 2023 Épisode · 0 min 0 sec · Société
Description

Découvrez l’histoire du psychiatre Hans Asperger, racontée par l’historienne Virginie Girod dans un récit inédit en deux épisodes. Dès sa jeunesse, Hans Asperger se prédestine pour la médecine. En Autriche, son pays d’origine, dans les années 1920, une politique "d’eugénisme positive" est mise en place. Les populations dites "inférieurs", les plus pauvres, les porteurs de maladies génétiques ou les handicapés, sont poussées à ne pas se reproduire. À cette époque déjà, c’est à dire bien avant l’arrivée du nazisme en Autriche, les enfants dits "difficiles" peuvent être pris en charge dans des hôpitaux psychiatriques. En 1925, Hans Asperger est diplômé de médecine. Il travaille dans le service de pédiatrie d’un hôpital de Vienne. Les enfants dont il s’occupe sont considérés comme "asociaux". Bientôt, des idéaux nazis et "d’hygiène raciale" influencent le regard que porte Asperger sur ses petits patients. 

Sujets abordés : Nazisme - Autriche - Psychiatrie - Autisme - Eugénisme 

"Au cœur de l'histoire" est un podcast Europe 1 Studio. 

Ecriture et présentation : Virginie Girod 

- Production : Camille Bichler (avec Florine Silvant)

- Direction artistique : Adèle Humbert et Julien Tharaud 

- Réalisation : Clément Ibrahim 

- Musique originale : Julien Tharaud 

- Musiques additionnelles : Julien Tharaud et Sébastien Guidis 

- Communication : Kelly Decroix 

- Visuel : Sidonie Mangin


Nous sommes à Vienne, en Autriche, au printemps 1942. Ce pays, annexé par l’Allemagne quatre ans plus tôt, fait partie du Grand Reich.

Christine Berka, 14 ans, est examinée par le service du Docteur Hans Asperger. La jeune fille a été placée par sa marâtre dans un camp situé hors de la capitale pour protéger les enfants des bombardements. Mais Christine s’est mal intégrée. Elle n’a pas d’amis et vole parfois les affaires de ses camarades. La directrice du camp juge ce comportement inacceptable et se demande si Christine n’est pas « asociale ». En d’autres termes, elle veut savoir si Christine doit être remise sur le droit chemin ou écartée de la société.

C’est ce que le service de pédopsychiatrie de Hans Asperger doit déterminer. Christine est donc internée à l’hôpital.

Le médecin et ses collaborateurs jugent la jeune fille « irresponsable, voleuse, fermée, inhibée et douée d’une mauvaise conduite morale… ». Au terme d’une évaluation qui a duré sept semaines, le Dr Hans Asperger écrit lui-même dans son dossier, le 14 juillet 1942, que Christine a « un caractère profondément antisocial ».

Le verdict d’Asperger tombe : Christine Berka constitue « une menace criminelle notable ». Il faut donc s’occuper d’elle…

Les ambitions précoces de Hans Asperger

En 1906, quand Hans Asperger voit le jour en Autriche dans une famille modeste de Hausbrunn, au sud de Vienne, le pays fait encore partie de l’empire Austro-Hongrois, dirigé par l’empereur François-Joseph, l’époux de l’impératrice Sissi .

Hans grandit dans une famille soudée et aimante. Sa mère est dévouée à ses enfants, son père est un homme sévère attaché aux perspectives d’ascension sociale par le travail de ses enfants.

Hans est le plus prometteur : il passe son temps à lire et possède un don évident pour l’apprentissage des langues, y compris le latin et le grec. Il est remarquablement intelligent et, à sa manière, un peu fantasque. Il lui arrive souvent de parler de lui à la 3e personne. Et c’est donc en parlant de lui comme d’un autre qu’il explique comment lui est venue sa vocation de médecin : un jour, au lycée, il extirpe un ver d’une souris qu’il était en train de disséquer. L’idée que la vie puisse en contenir une autre le fascine. La volonté de comprendre le mystère de la biologie le convainc de devenir médecin.

Pendant que le jeune Hans s’extasie sur les parasites dans les intestins des souris, le destin de l’Autriche bascule.

Les mutations politiques de l'Autriche des années 20

À l’issue de la première guerre mondiale , au début de l’hiver 1918, l’Autriche devient une république. Les partis politiques ont remplacé l’empereur et les campagnes sont majoritairement conservatrices et catholiques. En revanche, Vienne a plutôt une sensibilité communiste. Une partie de la population se tourne vers l’Allemagne, considérant que leur culture est germanique et que le pays serait plus fort s’il se rapprochait de son voisin occidental.

A cause de ces dissensions politiques, la jeune république est fragile. Le parti chrétien-social finit par devenir majoritaire et radical et ses aspirations sont presque totalitaires.

Beaucoup d’Autrichiens considèrent que l’État peut s’ingérer dans la vie privée des gens, surtout si c’est pour lutter contre la pauvreté. Et de fait, la classe ouvrière présente dans les villes est la plus misérable. Elle est mal logée, manque d’hygiène et elle susceptible de sombrer dans la délinquance ou la criminalité.

Pour pallier le problème, des travailleurs sociaux arpentent le pays dès les années 1920. De prime abord, leur action est bénéfique : ils aident les parents à prendre soin de leurs enfants et surveillent les éléments qui pourraient dégénérer… Par exemple, selon eux, la bâtardise serait criminogène. Il faut donc parfois aider les filles-mères en leur retirant leur enfant...

Il faut ensuite inciter les éléments jugés « inférieurs » de la société à ne pas se reproduire. Mais pas question de stériliser les miséreux, les porteurs de maladies génétiques ou les handicapés. On ne fait pas ça quand on est catholique. Mais on pousse ces populations à l’abstinence : pas de rapports sexuels, pas d’enfants. L’équation est simple et elle porte un nom : c’est « l’eugénisme positif ».

Dans le cadre de cet eugénisme positif, les enfants considérés comme difficiles peuvent être pris en charge dans des hôpitaux psychiatriques pour enfants ou dans des maisons de redressement. C’est ce qu’on appelle dans les années 1920, la « pédagogie curative ». Comme le laisse entendre son nom, il s’agit d’une méthode d’éducation qui soigne les mauvais éléments de la société pour en faire des adultes socialement acceptables.

En Autriche, toutes ces institutions existent dès les années 20. Le pays n’a pas attendu le nazisme pour bâtir sa propre vision du fascisme, ancré dans le catholicisme. Le fascisme autrichien a même de telles spécificités que les historiens lui ont donné le nom d’austrofascisme, un fascisme chrétien opposé au marxisme, au capitalisme, et plus surprenant, au nazisme, dont les ambitions annexionnistes étaient craintes.

Le virage autoritaire de la pédopsychiatrie

Hans Asperger se forme à la médecine dans cette Autriche au contexte particulier. Quand il n’étudie pas, il fait des randonnées avec des associations religieuses comparables aux scouts. Ces moments d’activités physiques en groupe lui permettent de contrecarrer son tempérament solitaire. C’est très important aux yeux du jeune Hans. C’est d’ailleurs lors de ces randonnées de groupe qu’il rencontre celle qui deviendra sa femme et la mère de ses enfants.

En 1925, Asperger est diplômé de médecine. Il commence à travailler dans le service de pédiatrie de l’hôpital universitaire de Vienne. Erwin Lazar, le directeur du service, est l’un des pionniers de la « pédagogie curative ». Il crée une sorte de mélange d’éducation spécialisée et de psychologie. Ses détracteurs anglo-saxons considèrent que son travail ne relève pas de la science mais plutôt d’un art d’éduquer.

Le service de Lazar accueille des enfants et des adolescents souffrant de troubles de la discipline, on les considère comme des asociaux, qu’il faut éduquer à la vie en société. Mais il n’y a pas que des garnements qui arrivent dans ce service. Certains ont de véritables problèmes psychiatriques qui relèvent de la psychopathie. Parfois, ils menacent même le personnel médical ou leurs camarades avec des couteaux…

Le service de pédagogie curative est à la pointe de la psychiatrie, comme le prouvent les photos de l’époque. Les enfants sont accompagnés d’infirmières dévouées, qui reproduisent au mieux le cadre familial : ils jouent, ont des petits lits aux draps propres, de la nourriture suffisante et même un peu de tendresse.

Les pathologies mentales ne sont pas encore bien comprises et les tableaux cliniques qui permettent les diagnostics sont en cours d’élaboration notamment dans les pays anglo-saxons. Les médecins de Vienne prônent plus de souplesse que leurs homologues outre-Atlantique dans le diagnostic. Pour eux, tous les enfants sont différents.

Mais petit à petit, l’hôpital de Vienne dans lequel travaille Asperger dans les années 1920 s’éloigne de ses propres valeurs fondatrices. Les jeunes médecins fraichement recrutés n’adhèrent plus au progressisme et lui préfèrent l’idée « d’hygiène raciale », concept eugéniste selon lesquels les patients doivent être traités par rapport au groupe humain auquel ils appartiennent (la « race ») et non plus individuellement.

Ce virage autoritaire s’achève en 1930 quand le médecin Franz Hamburger est nommé à la tête de l’hôpital pour enfants de Vienne. Pour lui, l’objectif de la médecine est de servir l’utilité sociale davantage que la science. Et le jeune Hans Asperger est très proche de ce Franz Hamburger.

Hans Asperger étudie les enfants autistes

C’est dans ce contexte de renouveau intellectuel fascisant que Hans Asperger commence à étudier les enfants autistes. Ceux-ci ont bien souvent des comportements asociaux mais une partie d’entre eux fait preuve d’une intelligence et d’une originalité cognitive hors du commun : ils ont beaucoup d’imagination et sont capables d’apprendre très vite des concepts assez complexes.

Asperger commence donc à classer ses petits patients. Certains ont des compétences inutiles ; le psychiatre ne trouve aucun intérêt à ceux qui savent quel jour correspond à quelle date puisqu’il ne sert à rien de savoir que le 12 septembre 1908 était un samedi ou que le 24 avril 1834 tombait un jeudi. En revanche, d’autres ont des compétences utiles, notamment en mathématique ou en art. En classant ses patients en fonction de leur utilité, Hans Asperger commence à flirter avec les concepts de pédopsychiatrie nazie.

Son directeur, Franz Hamburger, est un antisémite notoire . Il commence à chasser les médecins juifs de son service pour les remplacer par des jeunes gens qui forment sa cour. Tous ont une sensibilité d’extrême-droite. Hans Asperger, jugé comme un psychiatre prometteur par Hamburger, fait partie de cette cour, toute puissante dans le service de pédagogie curative. Il en est l’un des meilleurs éléments, tout comme Erwin Jekelius, membre du NSDAP, et fiancé à la sœur de Hitler.

Asperger constate que presque tous les médecins de son service adhèrent au parti nazi . Il n’est pas intéressé par l’idée d’en faire partie : son adolescence marquée par les politiques austrofascistes et son catholicisme sincère l’en empêchent. Il ne s’encartera donc jamais… mais ça ne l’empêchera pas de prêter une oreille très attentive aux théories racistes et eugénistes des médecins nazis.

L'Autriche annexée par l'Allemagne

Dans les années 1930, la montée du nazisme ne se limite pas au service pédiatrique de Hans Asperger : le parti nazi prend de plus en plus d’importance en Autriche, au point d’être interdit. Engelbert Dolfuss, le chancelier d’Autriche, parvient alors à s’imposer comme dictateur. Désormais, le pays n’a plus qu’un parti unique : le Front patriotique. Il s’agit d’un régime autoritaire, clérical et corporatiste. C’est un fascisme proche de celui de l’Italie de Mussolini.

C’est vers ce parti patriotique que Hans Asperger se tourne. Il est parfaitement en phase avec l’Austrofascisme, qui souhaite conserver l’indépendance du pays face à l’Allemagne. Mais Hitler, le Führer du Reich allemand depuis 1934, rêve de repousser les frontières de son pays.

Le 12 mars 1938, l’armée allemande pénètre de force en Autriche : c’est l’Anschluss. Le pays est annexé et le chancelier autrichien démissionne. Hitler est accueilli triomphalement à Vienne par la population.

Hitler et le Dr Arthur Seyss-Inquart

© Bundesarchiv - Archives fédérales d'Allemagne

Un mois plus tard, un vote ratifie l’entrée de l’Autriche dans le Reich, avec 97% de voix favorables. Ce score de république bananière a été rendu possible par l’arrestation des opposants politiques, d’une part, et par l’adhésion massive à l’Anschluss, d’autre part. Peu après, les médecins juifs sont chassés de leur poste. La société psychanalytique de Vienne, fondée autour de Freud, ferme ses portes.

Mais il ne se passe rien de spécial dans le service de pédagogie curative de Hans Asperger. Et pour cause : les juifs ont déjà été poussés à quitter leurs postes et le nouveau personnel médical est largement partisan du nazisme.

À force de fréquenter les médecins nazis, Hans Asperger commence à être séduit par leurs idées : si « toutes les vies ne méritent pas d’être vécues », ne serait-il pas bon d’éliminer les personnes qui ont un matériel génétique de mauvaise qualité ?

Hans Asperger est mu par la volonté d’améliorer la société. C’est à ce titre qu’il s’engage dans un nouveau service médical : « le conseil motorisé aux mères ».

 

Pour découvrir la suite de ce récit en deux parties, rendez-vous au deuxième épisode .

 

Bibliographie : Edith Sheffer, Les enfants d’Asperger, le dossier noir des origines de l’autisme, Flammarion, 2018.

 

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