Publicité
Publicité

[2/2] Robert Oppenheimer, le père de la bombe atomique

Au Cœur de l'Histoire - Virginie Girod

9 mars 2023

Episode - 00 minutes - Société

Description

Dans l’épisode précédent , Robert Oppenheimer, physicien génial et charismatique, a été choisi par le général Leslie Groves pour piloter le projet Manhattan dont la mission est de fabriquer la première bombe atomique de l’histoire pour les États-Unis. Mais Oppenheimer est tourmenté. Il est à la fois grisé par la recherche scientifique et effrayé par le potentiel destructeur de ses découvertes. Il est aussi étroitement surveillé par le FBI pour ses accointances avec des communistes. "Au Cœur de l’Histoire" est une production Europe 1 Studio. 

Sujets abordés : Bombe atomique - Etats-Unis - URSS - Seconde Guerre Mondiale - Guerre Froide - Physique - Chimie - Projet Manhattan - FBI – Communisme – Harry Truman – Hiroshima – Nagasaki


À la mi-juin 1943, Oppenheimer quitte le laboratoire de Los Alamos pour quelques jours. Son amour de jeunesse, Jean Tatlock, souhaite le revoir et il se précipite dans ses bras. La militante communiste, rongée par une lourde dépression, lui annonce qu’elle l’aime toujours. Après une nuit avec elle, il rentre au Nouveau Mexique où il poursuit ses travaux sur la bombe atomique.

Deux ans plus tard, en mai 1945, l’Allemagne se rend . La guerre se termine avant la fin de la course à l’armement nucléaire. Les yeux bleus d’Oppenheimer semblent assombris par des tempêtes intérieures.

Maintenant que la guerre est terminée, il n’est pas certain qu’il soit nécessaire de poursuivre le projet Manhattan : il ne souhaite pas créer des armes destructrices pour de futures guerres. Si la guerre est terminée, les bombes nucléaires pourraient servir plus tard… peut-être dans une autre guerre avec des conséquences terribles pour l’humanité. Mais le Pentagone n’est pas de son avis et leurs recherches sont sur le point d’aboutir. Il faut aller jusqu’au bout.

Les physiciens appellent leurs bombes des “gadgets” et désormais, l’un de ces gadgets est prêt à être testé.

"Le destructeur des mondes"

La première bombe atomique créée à Los Alamos est testée dans la vallée de la Jornada Del Muerto au petit matin du 16 juillet 1945. Elle explose à 5h29 en semant la mort et la désolation dans un rayon de 160 km. Oppenheimer est ravi par son succès technique et dévasté par le potentiel meurtrier de son arme.

Ses collaborateurs témoignent de son apparence stoïque au moment de l’essai Trinity : "ça a marché", murmure-t-il. Mais en son for intérieur, il se récite la prophétie de Krishna (dans le Bhagavad-Gita), comme il le confessera bien plus tard lors d’une interview : « Je suis devenue la mort, le destructeur des mondes. »

Les bombardements de Hiroshima et Nagasaki

Quelques jours plus tard, Oppenheimer assiste à une réunion de défense top secrète avec le président des États-Unis et le général Leslie Groves. Il est question de forcer le Japon à se rendre et de venger l’humiliation de Pearl Harbor. Pour cela, les États-Unis largueront deux bombes sur des sites stratégiques : deux villes liées à l’histoire glorieuse du Japon. Les bombes tueront des civils et mineront le moral de tout le pays, mettant fin à l’effort de guerre.

Pour le physicien, cette réunion est une torture. Il ne veut pas avoir des morts sur la conscience mais refuse de s’opposer à la décision du gouvernement en raison de ses valeurs : loyauté et patriotisme. Il exprime tout de même ses réticences malgré la volonté du président Truman .

Le 6 août 1945, à 8h16, la bombe atomique baptisée Little Boy explose à l’aplomb de l’hôpital Shima, situé en plein cœur d’Hiroshima . Cette ogive contient 64 kg d’uranium 235 dont seulement 700 grammes entrent en fission, c’est-à-dire 1,1%. La puissance de son explosion est comparable à près de 15 kilotonnes de TNT. Le centre de la ville est soufflé. 70 000 personnes meurent sur le coup dans un rayon de 12 km. Une bulle de gaz incandescent produit une onde de choc qui brûle les personnes situées au-delà de cette zone. Des vents entre 300 et 800 km balayent tout sur leur passage.

Alors que le champignon atomique s’élève dans le ciel, des incendies se déclenchent sur des dizaines de kilomètres. Puis les poussières radioactives se mettent à voler et retombent au sol, plaquées par une pluie noire et grasse qui pollue les eaux et la terre. Le véritable enfer ne fait que commencer pour les survivants. Une partie de l’équipage de l’Enola Gay , l’avion qui a largué la bombe, est pris de remords face à la puissance inédite de la déflagration... des remords vite étouffés par leur patriotisme et leurs collègues.

Trois jours plus tard, le 9 août, le même scénario recommence à Nagasaki . La bombe Fat Man est encore plus puissante. Son explosion correspond à 20 kilotonnes de TNT. Elle contient 6,4 kg de plutonium 239 et tue 35 000 personnes sur le coup. C’est Moins qu’à Hiroshima car la ville est contenue dans une vallée dont les reliefs brisent l’onde de choc.

Entre ces deux villes, près de 100 000 personnes meurent encore dans les jours suivants à cause des radiations, des incendies et des famines.

Oppenheimer quitte le projet Manhattan

Aux États-Unis, Robert Oppenheimer est devenu un homme triste. Il a perdu sa faconde et son charisme. La culpabilité est un poison qui le ronge de l’intérieur. Lors d’un rendez-vous avec le président Truman, il se plaint d’avoir du sang sur les mains. Celui-ci se met en colère parce que le bombardement, c’était sa décision à lui. Il refuse de revoir Oppenheimer à la Maison Blanche et il qualifie désormais le chercheur de Crybaby scientist, de pleurnichard de scientifique.

Oppenheimer demande à quitter la direction scientifique du projet Manhattan. Il a rempli la mission pour laquelle il avait été recruté. Le 16 octobre 1945, il est remplacé par le physicien Norris Bradburry.

Le pacte de Faust est consommé. Oppenheimer a vendu son âme au Diable pour être un scientifique célèbre. Il fait la une de tous les journaux, il est reçu par tous les médias mais le cœur n’y est pas. Le prix de sa célébrité est bien trop cher à payer et pourtant toutes les Université d’Amérique lui font un pont d’or. Il enseigne à nouveau à Caltech et à Berkeley.

L'année suivante, en 1946, le gouvernement américain crée la Commission de l’énergie atomique chargée de fabriquer l’armement nucléaire et Oppenheimer reçoit la médaille du mérite pour son action pendant la guerre. Il continue de donner des conseils au ministère de la Défense et prend la présidence du comité consultatif général de la Commission.

Hoover et la "peur rouge"

En 1949, l’URSS fait exploser sa première bombe atomique au Kazakhstan. Les Renseignements américains tombent des nues : ils pensaient que les Soviétiques avaient 10 ans de retard. L’hypothèse de traîtres et d’espions à Los Alamos se fait jour. John Edgard Hoover, le directeur du FBI , entame sa chasse aux sorcières : faire payer les communistes qui ont trahi l’Amérique. Son action vengeresse est encouragée par le sénateur Joseph Mac Carthy, élu en 1950. Cette période de 4 ans qu’on appelle le Maccarthysme se caractérise par une lutte intérieure contre le communisme aux États-Unis dans le cadre de la guerre froide. Le pays est en pleine « peur rouge ».

Elisabeth Zaroubina, l’amie espionne de Kitty Oppenheimer, est rentrée en URSS dès l’année 1944 et ne travaille plus pour le KGB. Mais elle avait pris soin de placer de nombreux agents dans le projet Manhattan pour servir de fusibles et protéger Oppenheimer. Si celui-ci venait à être soupçonné de trahison, l’identité des agents sous couverture serait révélée.

Parmi les espions russes, il y a physicien Klaus Fuchs. En 1950, cet Allemand est condamné à 9 ans de prison pour avoir divulgué des secrets sur la bombe atomique. Issu d’une famille antinazie, il avait intégré le parti communiste dès les années 1930 et était probablement devenu un agent dormant de Zaroubina, avant de partir en mission en intégrant Los Alamos. Il a échappé à la perpétuité car les États-Unis n’étaient pas en conflit frontal avec l’URSS quand il a été recruté dans le laboratoire.

Les soupçons du FBI contre Oppenheimer

Donner quelques espions n’est pas suffisant pour protéger parfaitement Oppenheimer qui est suspecté d’être un agent soviétique par certains de ses anciens collaborateurs. Le FBI n’arrive pas à prouver qu’il est un véritable communiste et encore moins un espion. Mais ils ont suffisamment de doute pour suspendre ses habilitations secret défense.

En 1954, le FBI lui fait subir une audition de sécurité qui doit permettre de déterminer s’il peut ou non garder ses autorisations à connaître des secrets militaire. Ce n’est pas la première fois que le FBI confronte Oppenheimer qui avait déjà livré de son plein gré et dans l’espoir de prouver sa loyauté des noms de communistes dans son entourage comme celui du professeur Chevalier, un de ses amis spécialisé en littérature française.

Mais Oppenheimer vit cette audition comme une infamie. Son pays a une drôle de façon de le remercier pour les services qu’il lui a rendu. Écœuré, il regarde le FBI fouiller dans sa vie privée et professionnelle.

Le comité d’audition lui demande de parler de sa visite à la communiste Jean Tatlock, son ancienne amante, en 1943. Oppenheimer jure que leur rencontre était purement sentimentale et qu’il ne lui a livré aucune information sensible. Jean était dépressive et elle s’est suicidée six mois après leur dernier rendez-vous.

Si Oppenheimer s’en tire bien au sujet de sa liaison avec Jean, le témoignage d'Edward Teller s’avère accablant. Le physicien est un des ennemis intimes du père de la bombe A parce que celui-ci a freiné son ascension professionnelle au sein du projet Manhattan et l’a poussé à arrêter ses recherches sur la bombe H. Pour Teller, le comportement d’Oppenheimer est antipatriotique et suspect.

Pendant les 27 heures de l’audition, le chercheur est humilié par tous les scientifiques jaloux de sa réussite qui ne rêvent plus que de sa déchéance. Seul Albert Einstein lui écrit une lettre de soutien.

À l’issue de l’audition, le comité conclut que le Dr Robert Oppenheimer est un citoyen américain loyal mais que ses sympathies pour des communismes justifient qu’on lui retire ses habilitations. Cette mesure se veut donc préventive et non pas punitive. Elle est surtout humiliante. Dans l’ambiance de terreur rouge du maccarthysme, la déchéance d'Oppenheimer est le symbole du triomphe d’une Amérique débordante d’armes nucléaires. Elle en possède déjà 300 en réserve à cette date. Or, le chef du projet Manhattan véhicule publiquement un discours incitant à la prudence à l’encontre de la prolifération de ces armes. C’est cette voix mesurée que la partie la plus belliqueuse de l’Amérique a voulu faire taire.

Un homme brisé mais qui continue la recherche

Oppenheimer retourne à la recherche fondamentale. Il devient le directeur de l’Institute for Advanced Study de Princeton où il continue à faire rayonner son pays par la qualité de ses recherches et ses échanges avec d’autres physiciens. Malgré la reconnaissance de ses pairs, Oppenheimer s’enfonce dans un état mélancolique.

Sa vie personnelle est un naufrage. Son épouse Kitty, toujours alcoolisée, vient l’humilier jusque dans son bureau quand elle ne met pas le feu à la maison parce qu’elle s’est endormie avec une cigarette à la bouche. Mais Robert continue à se voir en sauveur. Il refuse de la faire hospitaliser. La réalité est qu’elle est pour lui un dernier point de repère dans un monde qui se disloque, et où il se voit lui-même en génie destructeur.

Ironie du sort, en 1963, le département de l’énergie des États-Unis décide de le distinguer pour ses travaux de recherches. Le président Lyndon Johnson lui remet le prix Fermi, du nom du physicien italien nobélisé qui avait travaillé avec lui sur le projet Manhattan. Son vieil ennemi Edward Teller en avait été primé l’année précédente. Il est naturellement présent à la remise du prix de Oppenheimer et, devant la foule, vient lui serrer la main pour le féliciter. Lui, l’homme qui, par jalousie, a participé à son éloignement du gouvernement.

Au fond de lui, Oppenheimer est un homme brisé mais il est toujours très impliqué dans la recherche internationale, il préside le congrès Solvay en 1964. Chaque année, l’événement rassemble les plus grands physiciens et chimistes du monde pour comparer leurs recherches et faire avancer la science.

L’année suivante, Oppenheimer se voit diagnostiquer un cancer de la gorge. Il paie le prix de ces longues années où la cigarette a été sa compagne de chaque instant. Il meurt à Princeton le 18 février 1967.

 

Vous voulez écouter les autres épisodes de ce podcast ?

>> Retrouvez-les sur notre site Europe1.fr et sur Apple Podcasts , Spotify , Deezer , Amazon music , Dailymotion et YouTube , ou vos plateformes habituelles d’écoute.

>> Retrouvez ici le mode d'emploi pour écouter tous les podcasts d'Europe 1

"Au cœur de l'histoire" est un podcast Europe 1 Studio. 

Ecriture et présentation : Virginie Girod

- Production : Europe 1 Studio

- Direction artistique : Adèle Humbert et Julien Tharaud

- Réalisation : Clément Ibrahim

- Musique originale : Julien Tharaud

- Musiques additionnelles : Julien Tharaud et Sébastien Guidis

- Communication : Kelly Decroix

- Diffusion et rédaction : Romain Vintillas

- Visuel : Sidonie Mangin

Animateurs associés
  • Qui était le pape Léon XIII ?

    Qui était le pape Léon XIII ?

    Virginie Girod

    À l'issue du conclave durant lequel les cardinaux l’ont élu pape, Robert Francis Prevost a choisi de se faire appeler Léon XIV. Un nom de règne en référence à Léon XIII, souverain pontife de 1878 à 1903. Mais qui était Vincenzo Gioacchino Pecci ? Comment a-t-il marqué l’histoire de l’Église ? Pour évoquer ces questions, Virginie Girod reçoit Jean-Marc Ticchi. Spécialiste de la papauté au XIXe et XXe siècle il est membre associé du Centre d’études en sciences sociales du religieux à l’EHESS.

      Audio -   31 mai 2025  - 16 min

      Audio -   31 mai 2025  - 16 min

  • Phillis Wheatley, esclave et poète

    Phillis Wheatley, esclave et poète

    Virginie Girod

    Virginie Girod vous transporte Au Cœur de l’Histoire, à la découverte des poèmes de Phillis Wheatley (1753-1784). Arrachée à ses terres natales et réduite en esclavage dans l’Amérique coloniale du XVIIIe siècle, Phillis Wheatley parvient à sortir de sa condition et marque bientôt l’Histoire de la littérature afro-américaine, devenant une poétesse majeure.

      Audio -   30 mai 2025  - 13 min

      Audio -   30 mai 2025  - 13 min

  • Sappho, poétesse antique (rediffusion)

    Sappho, poétesse antique (rediffusion)

    Virginie Girod

    Poétesse antique de génie, Sappho reste mal connue : les Grecs, tout en reconnaissant son talent, ont pris ombrage de sa célébrité ! À partir de ses rares poèmes qui nous sont parvenus, Virginie Girod reconstitue un vrai puzzle pour vous faire découvrir cette artiste qui a tant fait parler d’elle.

      Audio -   29 mai 2025  - 17 min

      Audio -   29 mai 2025  - 17 min

  • 1792 : quand la France devient une République.

    1792 : quand la France devient une République.

    Virginie Girod

    Le 22 septembre 1792, alors que la royauté est abolie par la Convention nationale, la France devient une République pour la première fois de son histoire. Le pays entame alors une nouvelle ère, c’est l’an un de la république, proclamé par décret et sans faste. Mais comment l’idée de l’instauration d’une république s’est-elle installée dans l’esprit des conventionnels ? Pour en parler, Virginie Girod reçoit l’historien Jean-Clément Martin. Éminent spécialiste de la Révolution française, il est professeur émérite de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et ancien directeur de l’Institut d’histoire de la Révolution française.

      Audio -   28 mai 2025  - 23 min

      Audio -   28 mai 2025  - 23 min

  • [2/2] Joachim Murat, l’ami désavoué de Napoléon

    [2/2] Joachim Murat, l’ami désavoué de Napoléon

    Virginie Girod

    Virginie Girod raconte le parcours du maréchal d'Empire Joachim Murat (1767-1815). Dans le second épisode de ce double récit inédit d'Au coeur de l'Histoire, Murat est fait maréchal d'Empire alors que Napoléon Bonaparte devient empereur des Français. Bientôt, ce dernier offre à son vieux camarade le trône de Naples. Mais à la chute de l'Empire, Napoléon fait porter à Murat le poids de ses échecs.

      Audio -   26 mai 2025  - 13 min

      Audio -   26 mai 2025  - 13 min

  • [1/2] Joachim Murat, l’ami désavoué de Napoléon

    [1/2] Joachim Murat, l’ami désavoué de Napoléon

    Virginie Girod

    Virginie Girod raconte le parcours du maréchal d'Empire Joachim Murat (1767-1815). Dans le premier épisode de ce double récit inédit d'Au coeur de l'Histoire, Joachim Murat, fils d'aubergistes originaires du Quercy, intègre l'armée. Durant la Révolution, il rencontre Napoléon Bonaparte dont il devient un fidèle compagnon. Après les victorieuses campagnes d'Italie et d'Égypte, Murat soutient le coup d'État du 18 Brumaire.

      Audio -   26 mai 2025  - 14 min

      Audio -   26 mai 2025  - 14 min

  • TEASER - Vive la République !

    TEASER - Vive la République !

    Virginie Girod

    Le 22 septembre 1792, en pleine Révolution, la royauté est abolie par la Convention nationale. Un nouveau régime s'installe en France, c’est l’an un de la République. La semaine prochaine, dans Au cœur de l’Histoire découvrez l’histoire mouvementée de la Première République, régime politique mal connu, qui posa pourtant les jalons de notre République, faisant naître ses emblèmes. Le drapeau tricolore, La Marseillaise ne datent-ils pas de cette époque ?

      Audio -   25 mai 2025  - 01 min

      Audio -   25 mai 2025  - 01 min

  • Le changement climatique a-t-il entraîné la chute de Rome ?

    Le changement climatique a-t-il entraîné la chute de Rome ?

    Virginie Girod

    La chute de l’Empire romain, le plus grand Empire de l’Antiquité, est un sujet qui, depuis des siècles, ne cesse d’intéresser. Nombre de facteurs ont été invoqués pour expliquer son déclin puis son effondrement, des invasions barbares, aux difficultés politiques. A-t-on, toutefois, négligé un facteur capital, le facteur climatique ? C’est la thèse que propose l’historien américain Kyle Harper, professeur d'histoire antique à l'université d'Oklahoma, invité de Virginie Girod depuis les États-Unis.

      Audio -   24 mai 2025  - 14 min

      Audio -   24 mai 2025  - 14 min

  • Lisbonne 1755 : le tremblement de terre qui a modernisé l'Europe

    Lisbonne 1755 : le tremblement de terre qui a modernisé l'Europe

    Virginie Girod

    Virginie Girod raconte une catastrophe naturelle qui a modernisé l'Europe. Le 1er novembre 1755, un puissant séisme détruit la ville de Lisbonne. Trois violentes secousses se succèdent, ouvrant de larges failles dans la terre et provoquant un tsunami qui déferle sur la ville. L'Europe est traumatisée par ce cataclysme qui ouvre bientôt un débat philosophique sur responsabilité de Dieu et celle des hommes.

      Audio -   23 mai 2025  - 16 min

      Audio -   23 mai 2025  - 16 min

  • Le réveil du Vésuve ou la destruction de Pompéi

    Le réveil du Vésuve ou la destruction de Pompéi

    Virginie Girod

    Virginie Girod raconte l'une des plus célèbres catastrophes naturelles de l'Antiquité. En 79 de notre ère, le Vésuve entre en éruption. En quelques heures, la cité de Pompéi est ensevelie sous les nuées ardentes et ses habitants, figés pour l'éternité dans leur tentative de fuite. Depuis Misène, Pline le Jeune est témoin du réveil du volcan.

      Audio -   22 mai 2025  - 15 min

      Audio -   22 mai 2025  - 15 min

Publicité
En lien avec cette émission
Europe 1
Société

Europe 1 Midi week-end

Alexis de La Fléchère

Dans Europe 1 Midi week-end, Alexis de La Fléchère fait en 30 minutes, un tour complet de l'actualité nationale et internationale avec la rédaction d'Europe 1 et ses invités.

Europe 1
Société

Europe 1 Matin week-end

Alexis de La Fléchère

Chaque samedi et dimanche, de 6h à 9h, Lénaïg Monier, entourée des journalistes de la rédaction et des chroniqueurs de la station, vous propose un point complet sur l'actualité pour mieux la comprendre. Un rendez-vous incontournable pour commencer votre week-end. Culture, société et évasion seront également au programme de ces trois heures.<br /> <br /> Alexis de La Fléchère remplace Lénaïg Monier ce samedi 31 mai et dimanche 1er juin.

PODCAST- DEVAL
Société

Retrouvez Eliot Deval et toute sa bande du lundi au vendredi de 16h à 18h sur Europe 1 ! Entouré de ses chroniqueurs, il revient sur l'actualité politique. Mais avec Eliot Deval, les auditeurs ont également la parole ! Pour réagir, n'hésitez pas : 01.80.20.39.21

Société

Europe 1 13h

Stéphanie De Muru

Tous les jours de la semaine, Stéphanie de Muru fait un point de l'actualité à la mi-journée avec Europe 1 13h. Au programme : des reportages, des invités et la parole des experts et journalistes de la rédaction en studio pour apporter un éclairage supplémentaire.

Société

Libre antenne

Roland Perez

Au cœur de la nuit, les auditeurs se livrent en toute liberté aux oreilles attentives et bienveillantes d'Olivier Delacroix, du lundi au jeudi, et de Valérie Darmon, du vendredi au dimanche. Pas de jugements ni de tabous, une conversation franche mais aussi des réponses aux questions que les auditeurs se posent. Un moment d'échange et de partage propice à la confidence pour repartir le cœur plus léger. Si vous aussi vous souhaitez témoigner, laissez vos coordonnées en appelant Europe 1 au : 01 80 20 39 21 (numéro non surtaxé).

Europe 1 a donné la parole aux grandes voix de notre époque. Plongez dans ces échanges passionnants tirés de nos archives, qui ont façonné notre société. Gisèle Halimi, Bernard Pivot, Françoise Giroud… autant de figures emblématiques dont les réflexions résonnent encore aujourd’hui.<br /> <br /> Le podcast Les Grands Entretiens est disponible sur le site et l’application Europe 1, ainsi que sur toutes les plateformes d’écoute.

Société

C'est en France

Ombline Roche & Julien Pearce

Tous les matins, Ombline Roche et Julien Pearce ouvrent l'antenne aux journaux régionaux pour faire le point sur l'actualité locale.

Réécoute Maël Hassani
Société

Europe 1 Nuit

Maël Hassani

Tous les soirs, Maël Hassani vous livre le concentré de l'actualité du jour, tout en gardant un œil sur les événements à venir avec les Unes de la presse du lendemain.

"Sage-Meuf", c’est le podcast maternité qui vous fait du bien. Un guide sur bébé à destination des jeunes mamans, et des jeunes papas, à la fois instructif et décomplexant, entre conseils pratiques d’experts et témoignages de mamans. Avec bienveillance et humour, "sans fard et sans tabou", la sage-femme Anna Roy parle des hauts et des bas de la vie de parent pour briser les tabous autour de la grossesse, de l’accouchement, ou encore du post-partum. <br /> Pour la saison 1, Anna Roy aide les parents en devenir à se préparer à la naissance du bébé, une véritable déflagration dans la vie des parents. Les jeunes mères font l’expérience de montagnes russes d’émotions, de la joie intense à l’anxiété et parfois même à la dépression. Le corps est chamboulé. La vie amoureuse et la vie sexuelle prennent aussi un coup.<br /> Saison 2 : après la grossesse et l'accouchement, le post-partum.  Pour la saison 2 du podcast maternité « Sage-Meuf », Anna Roy répond à toutes les questions que peuvent se poser les jeunes parents sur la période intense qui suit la grossesse et l'accouchement : le post-partum. Car on le sait moins, mais les sages-femmes s’occupent aussi des nouveau-nés et nourrissons ! <br />