En 1853, Eugénie de Montijo (1826-1920) épouse Louis-Napoléon Bonaparte, devenu empereur sous le nom de Napoléon III quelques semaines plus tôt. Jusqu'à la chute du Second Empire, en 1870, qui la contraindra à l'exil, cette aristocrate d'origine espagnole sera l'impératrice des Français. Dans un récit inédit, Virginie Girod vous raconte le destin d'une femme dotée d'un sens politique certain, dont la figure fut pourtant associée à une légende noire.
Thèmes abordés: Second Empire, bonapartisme, XIXe siècle
Au Cœur de l’Histoire est un podcast Europe1.
- Présentation : Virginie Girod
- Ecriture du récit : Solène Grandclaude
- Production : Armelle Thiberge et Morgane Vianey
- Réalisation : Nicolas Gaspard
- Composition des musiques originales : Julien Tharaud et Sébastien Guidis
- Promotion et coordination des partenariats : Marie Corpet
- Visuel : Sidonie Mangin
Bibliographie :
Jean des Cars, "Eugénie, la dernière impératrice", Perrin, 2000
Jean-Christophe Buisson et Jean Sévillia, "Les derniers jours des reines", Perrin, 2015
Maxime Michelet, "L'impératrice Eugénie, une vie politique", éditions du Cerf, 2020
Ressources en lignes :
Nous sommes en 1910, au château de Compiègne. C'est un dimanche d'été ensoleillé, mais la chaleur est accablante. Un groupe de visiteurs venus découvrir le musée se presse à l'intérieur, pour profiter de la fraîcheur du bâtiment aux pierres épaisses. A l'extérieur, une femme hésite. Son dos courbé et la canne qu'elle serre de toute la force de son poing témoignent de son grand âge. Elle est entièrement vêtue de noir, jusqu'au voile qui recouvre son visage. Les trois personnes qui l'accompagnent sentent son hésitation et l'encouragent. Elle cède et franchit enfin le seuil.
Il fait plus frais à l'intérieur, et la vieille femme rattrape le groupe de visiteurs. Comme eux, elle écoute l'histoire du château racontée par les guides. Elle ne dit pas un mot et derrière son voile, son visage reste invisible. Les pièces se succèdent.
Soudain, le guide porte l'attention du public sur une petite inscription, gravée sur le chambranle d'une ancienne porte : "Louis, 10 mars 1866". La vieille dame se met à trembler. La femme qui l'accompagne s'inquiète, lui prend le bras, lui demande si elle souhaite se reposer. Mais elle semble ne rien entendre.
Elle s'effondre soudain sur le parquet et éclate en sanglots. Le guide amène une chaise, on fait demander un peu d'eau. Forcément, se promener sous une telle chaleur à cet âge… La vieille femme relève son voile pour boire le verre d'eau qui lui est tendu et le guide a un mouvement de recul. Il fixe cette personne âgée, toute vêtue de noir, qui semble frêle et vulnérable. Les rides ont marqué son visage mais il n'y a aucun doute : devant ses yeux se trouve l'impératrice Eugénie !
Elle n'avait pas mis les pieds à Compiègne depuis 1870. 1870… L'année terrible. L'année de Sedan, de la révolte, de la fuite et de l'exil. Il lui a fallu quarante années pour revenir au château où elle a tant de souvenirs. C'était il y a si longtemps… Aujourd'hui, c'est à peine si on la reconnaît. D’ailleurs, beaucoup la pensaient morte. Mais non. Eugénie est encore bien en vie, vaillante, l'esprit toujours affûté. Elle n'a rien oublié de sa vie, de son mariage, des années de bonheur et des injures qui lui ont été faites. Mais elle a toujours aimé la France, c'est comme ça. Et du haut de ses 84 ans, elle n'en a pas encore tout à fait fini avec ce pays…
Une petite fille élevée dans les idées bonapartistes
Eugénie de Montijo, de son vrai nom María Eugenia Ignacia Agustina de Palafox et Kirkpatrick, est née le 5 mai 1826 à Grenade, en Espagne. Sa mère Maria Manuela est une aristocrate d'origine écossaise et son père n'est autre que Don Cipriano de Palafox, un comte de Teba, une ville de la province de Malaga.
Très tôt, Eugénie est élevée dans les idées bonapartistes, fait assez étonnant pour une petite espagnole. Dans le pays, le père est considéré comme un "afrancesado", autrement dit un homme qui a pris le parti de la France bonapartiste durant la guerre d'indépendance espagnole entre 1808 et 1814. Don Cipriano est un grand admirateur de Napoléon et de ses idées, à tel point qu'il s'est rallié à la France dès le début de l'Empire et a participé à la bataille de Paris, en 1814.
Eugénie n'a que huit ans lorsque sa mère l'emmène à Paris avec sa sœur aînée Paca pour y être éduquée. Elles entrent au couvent du Sacré-Coeur en 1834 et reçoivent l'éducation normale des aristocrates de leur époque. En plus des leçons de lecture, de calcul ou d'histoire, elles apprennent la musique, le dessin et la peinture. Surtout, elles reçoivent des leçons de maintien et de bonnes manières, indispensables pour se faire une place dans la société. La mère d’Eugénie reçoit souvent et parmi les invités réguliers, se trouve un certain Henry Beyle, qu'on connaît plus volontiers sous le nom de Stendhal. Il raconte toujours des histoires fascinantes sur Napoléon et la bataille de Waterloo et Eugénie l'écoute avec de grands yeux ravis. Parmi les invités qu'elle apprécie, se trouve aussi un certain Prosper Mérimée, qui a la qualité d'adorer l'Espagne et avec qui elle discute souvent.
En 1839, Don Cipriano meurt et Maria Manuela, désormais veuve, prend en charge l'éducation de ses filles. Elle les confie à Stendhal et Mérimée, pour le plus grand bonheur d'Eugénie ! Stendhal à l'histoire, Mérimée au français !
La vie s'écoule ainsi pendant plusieurs années, dans la quiétude des beaux quartiers français, loin des guerres civiles qui font rage en Espagne. Mais les deux jeunes filles grandissent et leur mère a de grandes ambitions pour elles. Il leur faut un mariage prestigieux, digne de leur rang ! Pour Paca, c'est chose faite en 1848, lorsqu'elle épouse le duc d'Albe à Madrid. Elle a alors 23 ans. C'est tard, mais pour obtenir le titre de duchesse, cela valait la peine d'attendre !
Pour Eugénie, c'est un peu plus compliqué. L'entrée dans l'âge adulte a révélé une femme d'une beauté époustouflante, un teint d'albâtre, une silhouette élancée, de grands yeux clairs et charmeurs. Eugénie sait qu'elle plaît, elle est très souvent courtisée. Mais aucun des partis ne semble satisfaire sa mère. Les hommes se pressent mais rien n'y fait. Maria Manuela sait que la patience est mère de vertu. Elle attend son heure… Il ne lui faudra pas attendre bien longtemps.
La rencontre d'Eugénie et Napoléon III
En 1849, lors d'un événement mondain, Eugénie rencontre Louis-Napoléon Bonaparte. L'année précédente, il a été élu président de la République Française par une large majorité. Il est le tout premier à remplir cette fonction dans la Deuxième République balbutiante. Le prince-président tombe immédiatement sous le charme de la belle Eugénie. L'attirance est réciproque : la jeune femme est fascinée par cet homme qui semble avoir déjà vécu mille vies.
Dix-huit ans séparent Eugénie et Louis-Napoléon mais peu importe, il commence à la courtiser. C'est un séducteur invétéré, un coureur de jupons qui ne cache pas son amour des charmes féminins. Oui mais voilà, Eugénie résiste. Et ça, il n'a pas l'habitude ! Deux ans durant, il lui fait la cour, sans relâche. Quand enfin il lui demande comment arriver jusqu'à sa chambre, la réponse est sans appel : "Par la chapelle". Eugénie a donné le ton : le chemin de son lit passe par le mariage.
Le 2 décembre 1852, l'Empire est restauré et Louis-Napoléon devient Napoléon III. C'est une victoire pour les bonapartistes mais elle pose un petit problème : il faut maintenant une descendance et l'empereur est toujours célibataire. On lui propose plusieurs partis… mais lui n'a toujours qu'une seule femme en tête : Eugénie. Malheureusement, l'entourage de l'empereur est totalement contre cette union ! Eugénie n'a pas un rang suffisant, certains la traitent même d'intrigante ou de parvenue.
Napoléon III s'en moque Le 12 janvier 1853, il demande la main de la jeune femme. Quelques jours plus tard, il s'en explique devant son gouvernement :
" "J'ai préféré une femme que j'aime et que je respecte, à une femme inconnue dont l'alliance eût eu des avantages mêlés de sacrifices. Sans témoigner de dédain pour personne, je cède à mon penchant, mais après avoir consulté ma raison et mes convictions." "
Le couple célèbre le mariage civil aux Tuileries le 29 janvier. Le lendemain, c'est le mariage religieux qui se tient à Notre-Dame de Paris. La France a une nouvelle impératrice, la troisième de son histoire. Sur le parvis de la cathédrale, la foule acclame Eugénie, qui leur fait une révérence en retour. La jeune femme jouit d'une immense popularité. Mais ça ne va pas durer…
Une impératrice à qui on reproche son ingérence
Au début de son mariage, Eugénie s'attire les faveurs du peuple de bien des façons. On vante évidemment sa beauté et son élégance, mais aussi sa bonté de cœur. À l'occasion de son mariage, la ville de Paris souhaite lui faire cadeau d'une grande parure de diamants… La nouvelle impératrice refuse poliment et demande à ce que la somme soit utilisée pour construire un orphelinat.
Eugénie s'engage auprès des plus pauvres mais elle prend aussi à cœur la cause féminine. En tout anonymat, elle se rend parfois à la prison Saint-Lazare, où sont enfermées celles que l'on appelle "les femmes de mauvaise vie", dont le sort l’inquiète. Elle inaugure aussi des fondations permettant à des jeunes femmes d'apprendre un métier. C'est aussi elle qui, en 1865, remet pour la première fois la Légion d'honneur à une femme, la peintre Rosa Bonheur.
Eugénie a quelques détracteurs, évidemment, mais ils se font plutôt discrets. Tout juste voit-on quelques caricatures dans la presse. En 1856, sa cote de popularité grimpe encore lorsqu'elle donne naissance à Louis-Napoléon, le fils unique du couple. Le Prince impérial est né, la descendance est assurée et l'impératrice a rempli son devoir.
Ironiquement, c'est après la naissance de son fils que la situation d'Eugénie va péricliter… Jusqu'ici, elle se contentait de remplir son rôle d'épouse et d'impératrice, mais la venue au monde de Louis-Napoléon pousse la jeune mère à s'intéresser à la politique car elle veut assurer un avenir à son enfant.
Napoléon III, lui, ne voit pas d'inconvénient à cela et fait pleinement confiance à sa femme. En 1859, il lui laisse même la régence lorsqu'il part en Italie, et lui confie à nouveau les rênes du royaume douze ans plus tard, quand il se rend en Algérie. Mais en s'intéressant à la politique, Eugénie commet une grave erreur : elle soutient la campagne du Mexique, pays dans lequel elle imagine installer une nouvelle monarchie catholique. Napoléon III se range derrière sa femme et soutient Ferdinand-Maximilien d'Autriche, qui devient empereur du Mexique. Mais l’intervention française est un désastre, les forces armées sont contraintes de se retirer et Maximilien Ier est fusillé par les républicains mexicains. Cette débâcle est un coup dur pour l'Empire français et bientôt, on cherche un responsable. Ce sera une responsable : l'impératrice Eugénie.
Les critiques pleuvent désormais sur la jeune femme. On lui impute évidemment la déroute mexicaine… mais pas seulement. On reproche beaucoup au couple impérial les fastes de leurs réceptions protocolaires, au palais du Louvre ou à Fontainebleau. Au château de Compiègne, Napoléon III et Eugénie reçoivent chaque semaine artistes, philosophes, savants, écrivains, tous les esprits les plus brillants de leur temps, pour les fameuses "séries" de Compiègne. Ils dépensent beaucoup, parfois sans compter pour offrir à leurs invités de marque des soirées inoubliables.
Eugénie a aussi un défaut qui ne la met pas dans les bonnes grâces du peuple : elle voue une admiration sans borne à Marie-Antoinette. Cela se ressent dans son amour des arts, du théâtre, mais aussi au soin qu'elle apporte à ses toilettes. Et puisqu'elle aime tant Marie-Antoinette, le peuple va la prendre au mot ! On surnommait la reine, "l'Autrichienne", Eugénie va devenir "l'Espagnole". Ce surnom ne la quittera plus, et le pire est encore à venir.
L'exil de l'impératrice Eugénie
A l'été 1870, la guerre franco-prussienne éclate. Napoléon III doit être sur les champs de bataille et laisse une nouvelle fois la régence à Eugénie. Le 2 septembre, les troupes françaises sont défaites à Sedan et l'empereur, contraint de déposer les armes, est fait prisonnier.
Cette nouvelle défaite déclenche une vague de colère à Paris. Le 4 septembre, la foule envahit le Palais Bourbon. Eugénie est contrainte de quitter la capitale, laissant toutes ses affaires derrière elle. Grâce à son dentiste, le Dr Thomas Evans, elle parvient à gagner Deauville et à embarquer sur un petit bateau, direction l'Angleterre. La reine Victoria, avec qui Eugénie est très amie, a déjà eu vent de son arrivée et a préparé le nécessaire.
Avec son fils, Eugénie s'installe dans une demeure appelée Camden Place, non loin de Londres. Au mois de mars, Napoléon III est libéré par Bismarck et rejoint sa famille en Angleterre. L'empereur déchu ne résiste pas longtemps à sa nouvelle condition d'exilé : il meurt le 9 janvier 1873 à l'âge de 64 ans.
Mais le pire coup porté au cœur d'Eugénie survient à peine quelques années plus tard, alors que le prince impérial, féru d'aventures, enfile l'uniforme britannique et part se battre en Afrique du Sud. Le 1er juin 1879, il est tué par les Zoulous alors qu'il effectuait une patrouille. Il avait seulement 23 ans. Pour Eugénie, c'est comme si on lui lacérait le cœur. Ce fils qu'elle a tant aimé, pour qui elle avait tant d'ambitions, lui a été arraché. Comment vivre après une telle tragédie ? La reine Victoria écrit beaucoup à son amie en deuil, elle s'inquiète. "Ou bien la douleur m'usera, ou je l'userai", lui répond l'impératrice déchue.
Le deuil de l'impératrice
Mais Eugénie se relève. Un an après la mort de son fils, elle fait un pèlerinage au Zoulouland, où il est tombé. Elle s'y rend incognito en utilisant le titre de "comtesse de Pierrefonds", son pseudonyme habituel. Le voyage lui fait beaucoup de bien, mais à son retour, elle ne veut plus rester à Camden House. Trop de souvenirs, trop de deuil…
En 1880, elle s'installe à Farnborough, dans une grande demeure de charme anglais. Elle y fait construire l'abbaye de Saint-Michel, où elle transfère les cendres de son époux et de son fils. L'endroit devient un mausolée, un lieu où elle aime se recueillir et pleurer la perte des siens. Mais ce chagrin qui la prend souvent, Eugénie n'en laisse presque rien paraître. De son deuil, on ne voit que ses habits, toujours noirs, et son regard, parfois lointain. Au quotidien, elle se tient toujours occupée, elle reçoit des invités, voyage beaucoup et rend souvent visite à ses amis, dont la reine Victoria et l'impératrice Sissi.
En 1892, elle demande l'autorisation au gouvernement français de faire construire une villa au Cap Martin, où elle se rend souvent. L'administration accepte, à condition qu'elle n'y exerce aucune activité politique. Pour la première fois depuis 22 ans, Eugénie peut habiter en France, ce pays qu'elle aime tant.
Elle ne s'occupe plus de politique depuis bien longtemps, mais elle s'y intéresse de très près. Lorsque l'affaire Dreyfus divise la France, elle se range, à la surprise générale, du côté des dreyfusards, alors que le clan bonapartiste est convaincu de la trahison du capitaine. Quand la Première Guerre mondiale éclate, elle fait installer une infirmerie à Farnborough et prête son bateau à l'armée britannique. Mais elle n'a pas oublié ce qu'on lui a reproché jadis : au moment de la déclaration de guerre, elle aurait doucement soufflé "Je n'y suis pour rien".
Durant toute la guerre, elle prie de toutes ses forces pour une victoire alliée. Eugénie a 92 ans et craint de mourir avant d'en connaître l'issue. Alors quand l'armistice est enfin proclamé, elle pousse un soupir de soulagement… Elle va pouvoir prouver, pour la dernière fois, son attachement à la France.
Le dernier cadeau d'Eugénie à la France
En 1918, Georges Clemenceau reçoit un courrier cacheté. Lorsqu'il lit la signature de l'impératrice Eugénie, ses yeux s’écarquillent ! Il la croyait morte depuis longtemps ! Ce qu'elle lui transmet dans ce courrier est un document inestimable : c’est une lettre de Guillaume Ier, le roi de Prusse, qui date de 1870, année de l'annexion de l'Alsace-Lorraine. Voilà un an que Clémenceau se bat avec les Etats-Unis, qui considèrent la région comme un territoire allemand et refusent de la ramener dans le giron français ! Le contenu de la lettre d'Eugénie change la donne. Au terme des négociations, l'Alsace et la Lorraine redeviennent françaises et l'ancienne impératrice reçoit les remerciements personnels de Clemenceau.
Mais c'est une vieille femme, désormais. Elle se sent fatiguée, son corps s'affaiblit, elle est presque aveugle. En 1920, elle se rend en Espagne pour une opération de la cataracte. Elle n'y survit pas plus de quelques jours et meurt le 11 juillet. Un dimanche, comme son fils et son mari.
Le roi George V lui consacre des obsèques nationales et un hommage militaire. Clemenceau lui refuse le même honneur en France et n'envoie qu'un attaché d'ambassade aux obsèques de l'impératrice. Elle est inhumée à Farnborough, aux côtés de son époux et de son fils.
" "J'aime l'Espagne, je ne m'en cache pas, je l'aimerai toujours. Je vis en Angleterre où sont ensevelis les miens, mais je n'ai qu'une patrie, la France, et je mourrai avec son nom écrit dans mon cœur !" "
Depuis la mort d’Eugénie, la France a tenté plusieurs fois de ramener les corps de la famille impériale sur son sol. Jusqu'ici, la demande a toujours été refusée : dans son testament, Eugénie a souhaité rester pour toujours à l'abbaye Saint-Michel, entourée des siens...
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