Jules César, victoires et triomphes d’un héros de guerre (partie 1/2)

À l’occasion de l’exposition Victoire ! La fabrique du héros qui se tient du 11 octobre 2023 au 28 janvier 2024 au musée de l’Armée, Virginie Girod vous emmène au cœur de l’histoire des triomphes militaires de Jules César. Dans ce premier épisode d’un récit inédit en deux parties, suivez le général et dictateur romain dans sa “Guerres des Gaules”.  

Né en 100 av. J.-C., Caius Jules César vient de l’aristocratie romaine. Il grandit à Rome dans un contexte d’opposition entre les réformateurs populares, et les conservateurs optimates. Rattaché par ses liens familiaux aux populares, il s’appuie sur ce courant politique pour favoriser son ascension.  En 59 av. J.-C., Jules César devient proconsul. Avec ses quatre légions, il gère plusieurs provinces romaines dont la Gaule Narbonnaise, l’actuelle Provence.  Le reste de la Gaule est alors divisé entre des clans celtiques. César rêve d’en faire une nouvelle province romaine et se lance dans sa conquête dès l’année suivante. Prétextant une migration des Helvètes qui menacerait un peuple celtique allié des Romains, les Éduens, César entame la “Guerre des Gaules”. Il soumet les clans les uns après les autres, avant que ne se dresse sur sa route Vercingétorix, qui fédère les gaulois derrière lui dans une révolte contre les Romains. Vercingétorix est le chef des Arvernes. Il vient de l’élite celte et connaît bien la puissance romaine, qu’il refuse d’affronter frontalement. À la place, il multiplie les attaques surprises et les embuscades.  

Jules César et ses 6 légions parviennent à assiéger les armées de Vercingétorix à Gergovie, près de Clermont-Ferrand, en -52 av. J.C. Trahi par la cavalerie Éduen qui se retourne contre lui, César subit une cuisante défaite.  

 Mais le général Romain n’a pas dit son dernier mot, ni montré l’étendue de son génie militaire. Il assiège une nouvelle fois Vercingétorix à Alésia, en Bourgogne, et anticipe la stratégie de son ennemi : le gaulois veut fixer les troupes romaines dans l’attente de renforts de l’extérieur pour les prendre en étau. Pour contrer cette technique du marteau et de l’enclume, César fait construire une double ligne de fortifications sur 36 kilomètres : une tournée vers l’oppidum, l’autre vers l’extérieur. En manque de provisions, Vercingétorix ne pourra pas rester retranché éternellement.