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L'abdication du roi Edouard VIII : l'histoire d'un cauchemar britannique

Au Cœur de l'Histoire - Virginie Girod

22 janvier 2020

Episode - 00 minutes - Société

Description

Coup de tonnerre à Buckingham Palace. Début janvier, Meghan et Harry ont décidé de se mettre en retrait de la famille royale et de renoncer à leurs titres royaux. Un nouveau feuilleton des Windsor qui fait écho à un autre. Dans ce nouvel épisode de "Au cœur de l'histoire", produit par Europe 1 Studio, Jean des Cars revient sur l'abdication du roi Edouard VIII.


La famille royale britannique traverse une zone de turbulences. Fin 2019, le prince Andrew a fait la une des médias pour des accusations d’abus sexuels sur une mineure. Le 7 janvier 2020, c'est Harry et Meghan qui ont surpris les Britanniques en annonçant, sans en avoir averti ni Elizabeth II, ni le prince de Galles, leur volonté de se mettre en retrait de la famille royale, pour s’installer au Canada et y gagner leur vie. Ils ont dû également renoncer à leurs titres royaux . Chaque fois que des événements graves surviennent chez les Windsor, le peuple britannique est troublé. Il se remémore, même sans l’avoir vécu, le pire cauchemar qu’ait subi la dynastie : l'abdication du roi Edouard VIII, le 10 décembre 1936. Dans ce nouvel épisode de "Au cœur de l'histoire" , produit par Europe 1 Studio, Jean des Cars vous raconte ce cataclysme sans précédent. 

Juste après son abdication, l’ex-souverain, s’adresse à la nation dans un discours à la radio. Depuis un salon du château de Windsor transformé en studio, celui qui n’est déjà plus le roi Edouard VIII et pas encore le duc de Windsor mais seulement S.A.R. le prince Edouard, s’assied à un bureau, devant un gigantesque micro.

 Les mains croisées, la voix terne, le regard vague, il lit cette déclaration au peuple britannique : "Je n’ai jamais cherché à dissimuler quoi que ce soit, et jusqu’à maintenant, constitutionnellement, il m’était impossible de parler. Il y a quelques heures, j’ai rempli mon dernier devoir de roi et d’empereur, et maintenant que mon frère, le duc d’York, me succède, mes premiers mots sont pour lui déclarer mon allégeance. Ce que je fais de tout mon coeur. Vous connaissez toutes les raisons qui m’ont conduit à renoncer au trône. Mais je veux que vous compreniez qu’en prenant ma décision, je n’ai oublié ni le pays ni l’Empire que je me suis attaché à servir pendant vingt-cinq ans comme prince de Galles puis, récemment, comme roi. Mais vous devez me croire quand je vous dis qu’il m’est apparu impossible de supporter le lourd fardeau des responsabilités et de remplir les obligations qui m’incombent en tant que roi, comme j’aurais aimé le faire, sans l’aide et le soutien de la femme que j’aime".

Les populations du royaume et de l’Empire britannique sont choquées, stupéfaites... C’est la première abdication volontaire d’un souverain dans toute l’histoire de la monarchie anglaise. Mais c’est surtout le motif de cette abdication qui est le plus effarant : l’amour d’une femme ! 

Tout le monde sait, maintenant, qu’il s’agit d‘une Américaine doublement divorcée, nommée Wallis Simpson. Elle se trouve, à ce moment-là, dans le sud de la France, chez des amis. Ils l’ont accueillie dans leur maison, après son départ mouvementé du Royaume-Uni. C’est chez eux qu’elle entend ce discours. Est-elle bouleversée par une telle déclaration d’amour ? Pas du tout ! Folle de rage, elle déclare : " Quel crétin !". Plus tard, Wallis écrira : " Ce soir-là, je bus la coupe amère de mon échec et de ma défaite...".Pourquoi et comment ce jeune monarque d’une si prestigieuse dynastie a-t-il pu en arriver là ?

Un étrange Prince de Galles

De la mort de son père le roi George V le 20 janvier 1936 à son abdication le 10 décembre de la même année, Edouard VIII aura régné moins de onze mois. Pourtant, le fils aîné de George V et de la reine Mary était, dès sa naissance, l’héritier du trône. Il avait été constamment préparé à cette responsabilité. Né en 1894, premier né d’une fratrie de six enfants, cinq garçons et une fille, il n’a pas eu une enfance très heureuse. Ses quatre frères et sa sœur ont été traités comme lui : un père tyrannique, une mère charmante mais très absente, des nurses désastreuses. Bref une enfance post-victorienne, assez semblable, à cette époque, à celle de tous les membres de la famille royale et de l’aristocratie. 

L’enfant mal aimé va pourtant se transformer en un jeune homme séduisant, enjoué et charmeur. Il va jouir d’une grande popularité. Un peu narcissique, il est d’une extrême élégance. Il soigne ses apparitions publiques qu’il soit en uniforme, en costume de ville ou en tenue de soirée.

Au début de la Première Guerre mondiale, il a 20 ans. Il souhaite se battre sur le terrain des opérations. Le Premier ministre n’y est guère favorable. Le prince de Galles lui déclare : "J’ai quatre frères. L’avenir de la dynastie ne court aucun risque". À quoi le chef du gouvernement répond : "Monseigneur, ce n’est pas votre décès qui serait le pire. Je serais beaucoup plus ennuyé si vous étiez fait prisonnier…"

Edouard obtient tout de même de rejoindre le front, en France et en Italie lorsqu’elle entre en guerre aux côtés des alliés. Son comportement surprend tout le monde. Il s’expose inutilement avec une sorte de plaisir malsain, comme s’il cherchait à défier la mort. Curieuse attitude, symptomatique, sans doute, d’un mal-être, comme s’il n’avait aucune envie d’être roi un jour…

La paix revenue, le prince de Galles, dont le peuple sait qu’il s’est battu courageusement, est très apprécié, y compris des milieux populaires. Personne ne résiste à son charme. Comme tout héritier de la Couronne, il va faire de nombreux voyages officiels à travers l’Empire, du Canada à l’Australie, de la Nouvelle Zélande à l’Inde puis à l’Afrique du Sud.

Edouard multiplie les aventures

Au cours de ces voyages, qu’il accomplit avec plaisir, on s’inquiète tout de même un peu de son caractère immature, instable, parfois infantile, passant rapidement de l’enthousiasme excessif à une sorte de dépression. Avec les femmes, il a tous les succès mais ne s’intéresse, pour l’instant, qu’aux femmes mariées. Il multiplie les aventures. 

Or, le premier devoir d’un prince de Galles est de se trouver une épouse et de donner un héritier à la Couronne. Cela ne l’intéresse absolument pas ! En revanche, son frère cadet Albert, le duc d’York, se marie en 1923 à la charmante Elizabeth Bowes Lyon, issue de la haute société écossaise. Ils auront deux filles, Elizabeth, la future reine Elizabeth II en 1926 puis sa sœur Margaret, en 1930.

Edouard, lui, continue à papillonner. Après quelques liaisons qui ne durent pas, il rencontre, en 1929, la vicomtesse Thelma Furness, Américaine mariée à un aristocrate complaisant. La liaison d’Edouard avec elle devient quasi officielle puisque le prince installe sa nouvelle maîtresse dans sa résidence de Fort Belvédère, dans le parc du château de Windsor.

En janvier 1931, dans une chasse chez Thelma Furness, Edouard de Galles fait la connaissance d ’une amie intime de Thelma, une certaine Wallis Simpson. C’est une Américaine âgée de 35 ans, divorcée en 1927, et remariée un an plus tard avec Ernest Simpson, un Américain d’origine anglaise. Ils se reverront, toujours chez lady Furness et bientôt, le couple Simpson est invité chez le prince de Galles.

Qui est donc Mrs Simpson ? 

Il est important de dire qu’au moment de sa rencontre avec le prince de Galles, Wallis Simpson est financièrement aux abois. Son deuxième mari, Ernest Simpson, un courtier maritime, subit de plein fouet les conséquences de la crise de 1929. Ce deuxième mariage, qui devait apporter à Wallis la sécurité financière, ne tient pas ses promesses. Dans un Royaume-Uni encore très cloisonné sur le plan social, seule sa complicité avec Thelma Furness, Américaine, épouse d’un aristocrate, lui a permis de pénétrer dans un milieu très fermé. Pour Wallis, connaître le prince de Galles était presque inespéré et le séduire, encore plus ! Les invitations à Fort Belvédère se succèdent. Thelma Furness est toujours la maîtresse officielle du prince mais le culot et l’absence totale de complexe de la provocatrice Wallis attirent l’attention d’Edouard. Elle se moque du prince publiquement, le rabroue parfois et finalement, il adore ce traitement et cette mauvaise éducation ! 

Thelma Furness commet une faute irréparable : elle part pour plusieurs mois aux Etats-Unis et demande à Wallis de prendre soin du prince de Galles. Wallis va prendre grand soin de celui qu’elle appelle par dérision " le petit homme" ! Au retour de lady Furness, au printemps 1934, Wallis a remplacé Thelma dans le cœur d’Edouard. L’été suivant, chaperonnée par sa tante Bessie, Wallis passe ses vacances avec l’héritier du trône à Biarritz, à Cannes, aux Baléares. Elle reçoit son premier bijou, une breloque en émeraude. Il y en aura beaucoup d’autres...

Le 28 décembre 1934,le prince de Galles est à Sandringham, un manoir du Norfolk C’est la demeure préférée de George V, le lieu où la famille royale fête traditionnellement Noël en famille (c’est toujours le cas aujourd’hui). Le prince de Galles, très épris, envoie une lettre d’amour à Wallis, aussi brûlante que infantile :" Ma bien aimée Wallis à moi, comme cette semaine a été longue et combien adorables seront lundi et mardi, et tous les jours que nous passerons ensemble ! Oh !Ma chérie, combien je vous aime et plus, et plus. C’est si merveilleux de penser à lundi et à toutes les choses que nous ferons pour rester ensemble. Je dois poster ceci maintenant et m’habiller pour un dîner de plus, pompeux et stupide, mais je veux que vous lisiez (vous savez quoi), que vous sachiez que votre très, très ami David vous aime et que vous lui manquez".

David était le petit nom que, dans l’intimité, toute la famille donnait au prince de Galles. La petite Elizabeth, la future reine, qui a 8 ans cette année-là, n’appelle le prince de Galles qu’oncle David.

La prédiction de George V

L’année suivante, 1935, voit Wallis s’afficher en maîtresse officielle du prince de Galles. Lors du jubilé d’argent de George V, au moi de mai, elle réussit à se faire inviter au grand bal donné à Buckingham Palace. George V et la reine May sont furieux. Le duc et la duchesse d’York ne peuvent pas non plus supporter Wallis. Le souverain, malade, affaibli mais lucide, déclare, à la fin de l’année, à quelques intimes, dont l’archevêque de Canterbury : " J’espère qu’il n’y aura aucun obstacle entre Bertie (le futur George VI), Lilibeth (la future Elizabeth II) et le trône. Après ma mort, le garçon se détruira lui-même avant six mois".

Le garçon, c’est évidemment Edouard. George V se montre d’une extrême lucidité. En fait, ce n’est pas dans six mois qu’Edouard VIII se détruira. Il lui faudra cinq mois de plus mais la prédiction de son père était juste. George V s’éteint le 19 janvier 1936. Edouard VIII est le nouveau roi. Les quelques mois qui vont suivre seront chaotiques. Wallis, que le monarque comble de bijoux, devient omniprésente, se mêle de tout, partage avec lui la lecture des documents secrets que le roi reçoit chaque jour. Elle se comporte et reçoit en maîtresse de maison lors des grands dîners donnés à Buckingham Palace. 

Des fréquentations plus que contestables

Plus grave, le Cabinet se méfie du roi autant que de Wallis. Edouard VIII, en effet, se montre très favorable à la décision de Hitler d’occuper la rive gauche du Rhin en mars 1936 ! Wallis fréquente beaucoup l’ambassadeur du IIIème Reich à Londres, von Ribbentrop. On dit qu’il la couvre roses et qu’il est peut-être aussi son amant...L’enquête que mènent les services secrets sur la vie précédente de Mrs Simpson, lors de son premier mariage avec l’aviateur américain Win Spencer, est accablante. Le séjour de Wallis en Chine avec son époux, en 1923, à Shanghaï et à Pékin, révèle sa vie dissolue, sa fréquentation des maisons de plaisirs et ses innombrables amants, dont le comte Ciano, le gendre de Mussolini.

L’été 1936 sera agréable pour Edouard et Wallis qui sillonnent la Méditerranée sur un yacht, le Nahlin. Ils sont la proie des photographes lors de leurs escales en Dalmatie, en Grèce et en Turquie. Le monde entier est au courant de leur liaison sauf les Britanniques. Cela peut sembler incroyable aujourd’hui dans notre univers médiatique mondialisé mais à l’époque, la presse d’outre-Manche ne révèle rien de la liaison royale. Après un séjour en Ecosse, à Balmoral, la situation s’aggrave. Le Premier ministre Baldwin apprend que Mrs. Simpson a lancé au cours de l’été une procédure de divorce. Le roi informe le chef du gouvernement qu’il a l’intention d’épouser Mrs. Simpson sitôt son divorce obtenu.

Baldwin est stupéfait ! Il comprend pourquoi le processus s’est accéléré : Edouard VIII doit être couronné le 12 mai 1937 et il a bien l’intention de faire de Wallis sa reine, couronnée elle aussi.

C’est alors que la presse britannique va enfin jouer son rôle. Le peuple va tout savoir des amours de son souverain. Le Parlement s’enflamme aussi contre le mariage du roi et de Wallis. Même les syndicats s’en mêlent refusant que cette femme devienne la reine. Une seule voix s’élève pour défendre le couple, celle de Winston Churchill : il ne voit aucun mal à ce qu’Edouard épouse Wallis. Politiquement, cela va coûter très cher à Churchill : il ne reviendra sur le devant de la scène qu’en 1940, en devenant le Premier ministre du Royaume-Uni et de l ’Empire britannique en guerre.

Désormais, le sort en est jeté : si le roi veut épouser Wallis, il doit abdiquer. Ce sera chose faite le 10 décembre 1936, au matin : Edouard signe son acte d’abdication à Fort Belvédère, en présence de ses trois frères avant de prononcer, le soir, ce fameux discours pathétique à la radio.

Le duc et la duchesse de Windsor : le cauchemar de la famille royale 

Sitôt son discours terminé, le duc de Windsor (c’est son nouveau titre) gagne l’Europe continentale. Il passe quelques mois en Autriche avant de rejoindre Wallis en France au château de Candé, en Touraine, où leur mariage sera célébré le 3 juin 1937. Trois semaines exactement après le couronnement de son frère, le roi George VI. Aucun membre de la famille royale n’est présent à Candé. Le si sympathique propriétaire du château, M. Bedeaux, va se révéler un influent intermédiaire entre le duc et la duchesse de Windsor et le Troisième Reich. Berlin leur organise un voyage spectaculaire à travers toute l’Allemagne en octobre 1937 dont le point d’orgue est une réception du couple par Hitler lui-même dans son nid d’aigle, au-dessus de Berchtesgaden. Le Führer déclare même : " C’est dommage. Elle aurait fait une bonne reine..."

De quoi donner des sueurs froides au roi George VI et au Cabinet britannique ! Il y a de laborieuses négociations entre le duc et son frère. Si Edouard accepte son éloignement quasi définitif du Royaume-Uni, il exige d’énormes compensations financières que George VI règlera sur sa cassette personnelle. Le duc exige aussi le titre d’Altesse Royale pour son épouse mais il ne l’obtiendra jamais, ce qui sera l’objet d’éternelles récriminations.

Le couple s’installe à Paris. Pendant la "drôle de guerre", le duc de Windsor sera chargé d’inspecter les positions britanniques sur le territoire français. Et là, mais on le saura que beaucoup plus tard, il a livré à l’ennemi des secrets d’Etat. De paria, il est devenu traître. Churchill ne l’aime plus du tout et l’oblige, après un bref séjour à Lisbonne, à s’embarquer pour les Bahamas. Il sera gouverneur de l’archipel pendant toute la guerre. On l’éloigne le plus possible du lieu des combats mais Edgar Hoover, le patron du FBI américain, a un œil vigilant sur lui et sur Wallis. 

Après la guerre, le duc et la duchesse de Windsor reviennent à Paris. Ils mènent une vie de luxe, de mondanités et de futilités désespérantes. L’ex-roi s’éteint le 29 mai 1972, après avoir reçu une visite de "réconciliation" de sa nièce, la reine Elizabeth II. Wallis le suivra beaucoup plus tard, après une très longue agonie, le 24 avril 1986. Tous deux reposent dans le cimetière royal de Frogmore, à Windsor. Ainsi finit un couple maudit : il avait tout quitté pour elle mais Wallis ne l’a jamais aimé.

 

"Au cœur de l'histoire" est un podcast Europe 1 Studio

Auteur et présentation : Jean des Cars 

Cheffe de projet : Adèle Ponticelli

Réalisation : Guillaume Vasseau

Diffusion et édition : Clémence Olivier

Graphisme : Europe 1 Studio

Direction Europe 1 Studio : Claire Hazan

 

 

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