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Le duc et la duchesse d’Alençon : la tragédie du Bazar de la Charité (partie 1)

Au Cœur de l'Histoire - Virginie Girod

24 février 2021

Episode - 00 minutes - Société

Description

Leur nom est associé à l'incendie du bazar de la Charité, en 1897. Mais ce couple n'a pas été épargné par les drames personnels et les tragédies familiales. Dans ce nouvel épisode du podcast Europe 1 Studio "Au cœur de l’Histoire", Jean des Cars vous raconte le destin du duc et de la duchesse d'Alençon.


En 1868, Sophie-Charlotte de Bavière, la petite sœur de Sissi, se marie au duc d'Alençon​, petit fils de Louis-Philippe. Dans ce nouvel épisode du podcast Europe 1 Studio "Au cœur de l'histoire" , Jean des Cars raconte la rencontre de ces jeunes gens bien nés qui n'auraient jamais dû se marier...

Depuis les fiançailles officielles annoncées le 23 janvier 1867 de leur jeune roi Louis II, avec sa cousine Sophie-Charlotte (qui est aussi la sœur de Sissi), les Bavarois ne vivent que dans l’attente du mariage. Il avait été initialement prévu pour le 25 août de la même année, jour du 22e anniversaire du souverain. Les préparatifs vont bon train. Le roi a commandé un somptueux carrosse mais aussi deux manteaux de Cour que le couple doit porter le jour de la cérémonie. Tissés pour l’occasion dans un atelier munichois, ils ont coûté chacun 7.000 Florins, une somme énorme ! Ils sont d’un velours rouge éclatant sur lequel ont été brodées les deux losanges Azur et Argent, armes de la Bavière. Le blason royal, surmonté d’une couronne et tenu par deux lions, vient s’insérer au milieu de la traîne. Le tout est doublé d’hermine. La dimension des manteaux est d’environ 3 mètres sur 3, impressionnant mais lourd et difficile à porter ! 

Ce qu’on appellerait aujourd’hui des produits dérivés vont aussi être confectionnés en grandes quantités, comme une série de vases en porcelaine noire, présentant l’un le portrait de Louis II, l’autre celui de sa fiancée. On peut aussi se procurer des photos colorisées de Sophie-Charlotte dans un cadre ovale en laiton. Le roi a fait frapper à Augsbourg une médaille d’argent sur laquelle on voit le profil des futurs époux : "Louis II, Roi de Bavière, Sophie-Charlotte-Augusta, duchesse en Bavière, 1867". Au revers, un flambeau brûlant se dresse dans un entrelacs de rubans et de roses, entouré de cette inscription : "Que le lien de l’Amour unisse vos cœurs et les nôtres". Le souverain a aussi demandé que l’on adapte la couronne des reines de Bavière à la tête de sa fiancée. Cette couronne avait été réalisée par l’orfèvre de Napoléon 1er, Biennais, pour l’épouse du premier monarque de Bavière, Maximilien 1er. On l’enrichit de diamants, de perles et de nombreuses autres pierres précieuses. Ainsi, Sophie-Charlotte apparaît comme une fiancée désirée et gâtée… et son mariage comme un événement de la plus haute importance !

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En réalité, les choses sont plus compliquées. Le roi est trop occupé pour faire une cour assidue à sa fiancée. Il ne la voit guère. Le mariage, initialement prévu pour le 25 août, est repoussé à novembre puis il est question de le repousser encore, à décembre. Les parents de Sophie-Charlotte, le duc Max et la duchesse Ludovika, exaspérés, exigent du roi que le mariage ait lieu au plus tard fin novembre. Le monarque n’aime pas les ultimatums et il le prend très mal ! Le 7 octobre, il envoie à sa fiancée une lettre de rupture. Après s’être plaint de la mise en demeure de ses futurs beaux-parents, Louis II lui explique pourquoi il ne va pas l’épouser :"En faisant faire les préparatifs du mariage, en t’en parlant et en t’en entretenant par lettres, en les remettant sans cependant les abandonner, je ne voulais absolument pas te duper… J’ai eu le temps de me mettre à l’épreuve, de réfléchir dans le calme et la solitude, et j’ai compris que ce que j’avais toujours nourri en moi-même était un amour fraternel, pas celui qui est indispensable pour le mariage. Ma chère Elsa, je te devais cette franche déclaration. S’il te plaît, garde-moi ton amitié. Si tu me rends ma parole, si nous nous séparons l’un de l’autre, je te demande de le faire sans reproche et sans amertume… Si dans le courant de l’année, tu n’as trouvé personne capable à tes yeux de te rendre plus heureuse que moi, et si c’était également mon cas, chose nullement impossible, nous pourrions toujours nous unir, pour autant que tu en aies encore envie…"

L’annonce officielle de la rupture des fiançailles est transmise à la presse le 10 octobre 1867. N’importe quelle fiancée qui subirait un tel camouflet à quelques semaines d’une cérémonie qui aurait fait d’elle une reine de Bavière, serait à la fois désespérée et furieuse. Ce n’est pas sûr, car Sophie-Charlotte est un personnage complexe, presque autant que son cousin. Tous deux sont des Wittelsbach, une dynastie tourmentée… 

Sophie, la petite dernière d’une fratrie légendaire

Sophie naît en 1847 à Munich. Elle est l’avant-dernier enfant et la dernière fille de Maximilien, duc en Bavière, chef de la branche cadette des Wittelsbach. Sa mère, Ludovica, est une fille du premier roi de Bavière, Maximilien. Elle est donc fille de roi et ses cinq sœurs ont fait de brillants mariages. Parmi elles, une archiduchesse d’Autriche, également prénommée Sophie, mère de l’empereur François-Joseph. 

L’union de Ludovica est moins prestigieuse : Max est seulement chef d’une branche cadette non appelée à régner et il a un caractère et un style de vie qui l’éloignent beaucoup de la Cour de Munich. C’est un intellectuel, un poète, qui s’intéresse aux sciences naturelles et à l’histoire mais en même temps joue de la cithare, et boit abondamment en compagnie de ses amis savants ou artistes bourgeois ! Et il se révèle un mari infidèle ! 

A Munich, il a fait construire un très beau palais dans lequel il a aménagé une piste de cirque pour les spectacles de Haute-École dont ses enfants vont beaucoup profiter. Ayant un goût profond pour la Haute Bavière et son art de vivre, il a acheté au bord du lac de Starnberg un charmant château, Possenhofen. Cette résidence lui permet, à la belle saison, de donner à ses enfants une vie libre et campagnarde. Son épouse Ludovika a donc dû se satisfaire de cet époux original et fantasque. 

Lorsque Sophie-Charlotte vient au monde, elle a déjà 6 frères et sœurs, dont Elisabeth (Sissi), qui a alors 10 ans. Elle est élevée dans un cadre familial chaleureux et joyeux, la petite dernière étant bien sûr le chouchou de ses frères et sœurs. Comme eux, elle vit l’hiver dans le beau palais de Munich et les merveilleux étés lumineux à Possenhofen.

Comme ses frères et sœurs, elle adore son père, souvent absent car il voyage beaucoup. Mais quand il est là, il les entraîne dans son univers sans contraintes, entre ses chevaux de cirque et ses randonnées en montagne. Et quelle joie quand il revient de voyage ! Non content de rapporter des cadeaux fabuleux à tout le monde, il enchante ses enfants de ses récits. Il leur raconte les pyramides d’Egypte (il a escaladé celle de Gizeh), les souks de Constantinople, les secrets de Jérusalem… Mais Sophie-Charlotte bénéficie aussi de la présence permanente, chaleureuse et attentive de sa mère. Elle s’occupe de l’éducation de la fratrie sans être pesante, elle les aime et rêve pour chacun d’eux de grands mariages pour lesquels elle œuvrera. Elle a de l’ambition pour ses enfants, espérant pour eux une vie plus brillante que la sienne.

1852 : les sœurs aînées de Sophie-Charlotte se marient

A l’été 1852, Sophie-Charlotte n’a que 5 ans mais elle observe sans doute toute l’agitation qui règne à Possenhofen autour de sa sœur Hélène, dite "Néné". Celle-ci s’apprête à partir pour Bad Ischl, en Autriche, pour se fiancer avec le jeune empereur François-Joseph. Sophie-Charlotte reste avec son père à Possenhofen. Elle pensait que Sissi ferait de même. Mais comme elle était un peu triste cet été là, maman a décidé de l’emmener aussi. 

Et Sophie-Charlotte apprend par papa qu’à Bad Ischl, rien ne s’est passé comme prévu ! François-Joseph ne s’est pas fiancé avec Néné, mais avec Sissi dont il est tombé éperdument amoureux !! Mais toute la famille, sauf Hélène qui en est très affectée, se réjouit de ce mariage surprise. Pendant les mois qui suivent, Sophie-Charlotte va rêver devant le trousseau et la garde-robe que sa mère constitue pour Sissi. Elle se réjouit des visites surprises de François-Joseph, toujours charmant et apportant de merveilleux cadeaux à sa sœur. Et puis surtout, ce ne sera pas comme à Bad Ischl : Sophie-Charlotte et sa famille accompagneront Sissi tout au long du fabuleux voyage qui la conduira de Munich à Vienne, y compris lors de la féérique croisière sur le Danube puis la fastueuse cérémonie du mariage. Un conte de fée pour la petite fille !

Sissi est donc la première mariée de la tribu. Son frère aîné, Louis, a déjà quitté la maison pour suivre ses études. En 1854, un nouveau précepteur se charge de l’éducation des petits rrrr princes. L’excellent professeur est adoré des enfants. Il leur apprend un peu de discipline et de rigueur dans cette famille très fantaisiste. 

L’été de ses 15 ans, Sophie-Charlotte voit arriver à Possenhofen trois de ses sœurs : Sissi, Marie et Mathilde. Rien d’étonnant à ce qu’elles passent quelques jours dans le château familial. Pourtant, elles ne sont pas gaies, elles sont même très tourmentées. Sophie-Charlotte a-t-elle compris ce qui se passait ? Marie, qui est devenue reine de Naples en épousant le prince héritier du Royaume des Deux Siciles, est déstabilisée car elle est enceinte... mais pas de son mari, François II ! 

En vérité, son mariage est un désastre. Elle ne s’entend pas avec son époux. Alors, elle s’est consolée auprès d’un officier de la Garde pontificale - le père de l’enfant qu’elle attend, vous l’aurez compris ! On envoie Marie dissimuler sa grossesse dans un couvent des Ursulines à Augsbourg. Elle y donne naissance à une petite fille qui sera, heureusement, prise en charge par son père. Il est évident que cette situation gênante a perturbé la famille, en particulier Ludovica. Sophie-Charlotte, qui est loin d’être sotte, a-t-elle réalisé à ce moment-là que le mariage n’était pas forcément la clé du bonheur ? 

Sans être aussi belle que Sissi, elle est devenue une jolie jeune fille, fine et sensible. Elle est bonne musicienne. Elle va avoir 16 ans. Il est temps de la marier elle aussi ! Elle a déjà été demandée en mariage par un Wurtemberg puis par le roi de Portugal mais aucun projet n’a abouti. En 1866, Sissi s’inquiète de sa tristesse : si seulement sa cadette trouvait un époux qui l’aime et qui la rende heureuse…

Les étranges fiançailles de Louis II et Sophie

A cette même période, le cousin de Sophie-Charlotte, le jeune roi Louis II de Bavière est encore en état de choc d’avoir fait expulser Richard Wagner, sous la pression du gouvernement de Munich. Il voue un culte à ce compositeur dont la musique le bouleverse depuis son adolescence. Dès son avènement, en 1864, il l’avait invité à Munich pour qu’il puisse y travailler, sans se soucier des huissiers, des créanciers et des jaloux. Il le finançait généreusement, trop sans doute : les Munichois ont fini par réaliser que si Wagner multipliait d’incessantes demandes d’argent au souverain, il y était poussé par sa maîtresse, Cosima von Bülow, l’épouse de son chef d’orchestres. Un comportement à la fois cupide et scandaleux ! 

Louis II, courageux, a tranché et chassé Wagner de Bavière mais il en est très malheureux. Sophie-Charlotte et lui se connaissaient depuis l’enfance. A 21 ans, on n’attribue au roi aucune liaison féminine. Un jour, au palais de la Residenz, à Munich, Sophie se met au piano et joue une mélodie de Wagner avec un certain talent. Louis est immédiatement séduit ! Elle aime Wagner autant que lui ! Le voilà sous le charme de sa cousine car, outre ses qualités de musicienne, elle est la sœur cadette de Sissi, à laquelle Louis II voue une admiration sans borne et qu’il se désespère de ne plus voir assez depuis qu’elle est devenue impératrice d’Autriche. Pour cet hyper-sensible qu’est Louis II, Sophie-Charlotte devient une sorte de double de Sissi mais aussi (et c’est plus grave !) l’héroïne de l’opéra de Wagner Lohengrin puisqu’il l’appelle Elsa tandis qu’il signe ses lettres Heinrich ! Leurs fiançailles sont donc logiquement un spectacle… 

Il ne cesse de la voir mais il ne la demande pas en mariage. Ludovica s’inquiète. Le 8 janvier 1867, Louis écrit une longue lettre de rupture à Sophie Charlotte alors qu’il n’y a rien entre eux, ils n’ont même pas échangé un baiser ! Douze jours plus tard, un grand bal est donné à la Residenz de Munich. Revirement total : le roi ne danse qu’avec Sophie-Charlotte ! Trois jours après, il demande sa main à ses parents. Ils sont officiellement fiancés. Que s’est-il passé ? Le roi vient d’apprendre que deux de ses proches, son aide-de-camp, Paul de Tour et Taxis et son grand écuyer, le comte Holstein, vont se marier. Il veut simplement en faire autant !

Les fiançailles se déroulent d’une façon étrange. Louis II ne voit presque jamais Sophie-Charlotte, il lui écrit beaucoup tout en étant très absent physiquement. Et pour cause ! Au mois de mai, il rencontre son nouvel écuyer Richard Hornig. Il est beau, blond et athlétique. Immédiatement, ils partent en voyage en Thuringe puis au mois d’août en France. La visite de Versailles et de Pierrefonds bouleverse le roi au point de lui donner l’idée de construire, lui aussi, de semblables châteaux. Lors de ce séjour, il réalise également qu’il est homosexuel. Son attachement à Richard Hornig va au-delà d’une simple amitié. Cette réalité, confirmée par son médecin, le perturbe profondément. Elle est la cause réelle de sa rupture avec Sophie-Charlotte. 

Si celle-ci s’effondre en larmes en l’apprenant, c’est aussi parce qu’elle se sent elle-même très coupable. Pendant l’été 1867, alors que son fiancé était loin, elle est tombée amoureuse du fils du photographe chargé de ses portraits officiels de fiançailles, sans doute un peu frustrée de tendresse. Il se nomme Edgar Hanfstaengl. Il semble que dans l’atelier paternel, les deux jeunes gens aient eu un coup de foudre réciproque. 

Ils se voient beaucoup cet été là car la propriété des Hanfstaengl est à deux pas de Possenhofen. Ils échangent une correspondance amoureuse. Fiancée officielle du roi de Bavière, Sophie-Charlotte ne résiste pas à cette idylle. Des années plus tard, elle prouvera encore que lorsqu’elle a un coup de cœur, rien ne l’arrête ! C’est la raison pour laquelle, lors de sa rupture avec le roi, elle se sent si mal, même si, à l’époque, personne ne semble avoir deviné cette amourette. La jeune femme est une tourmentée. Elle le sera toujours.

1868 : Sophie-Charlotte épouse le duc d’Alençon

La rupture des fiançailles a été un coup de tonnerre, autant pour les sujets du roi de Bavière, qui sont perplexes, que pour la famille de Sophie-Charlotte, qui est furieuse. Ludovica est désemparée : une jeune princesse, délaissée à quelques semaines de son mariage, ne va pas être facile à marier ! Pour commencer, elle envoie sa fille essuyer ses larmes à Dresde, chez sa sœur, la reine de Saxe. 

Pendant ce temps, elle songe pour Sophie à un petit-fils de l’ex-roi des Français, Louis-Philippe, le duc d’Alençon. Il est le fils du duc de Nemours, le deuxième fils de Louis-Philippe. Leur famille, les Orléans, est détrônée depuis la Révolution de 1848 et réside en Angleterre. 

L’année précédente, Ludovica avait rencontré le duc de Nemours qui voyageait en Bavière et en Autriche avec ses enfants, Ferdinand et Victoire. Le jeune duc d’Alençon lui avait fait une très bonne impression. Elle s’en ouvre alors à la grande marieuse des Cours de l’époque, Clémentine de Saxe-Cobourg-Gotha, sœur du duc de Nemours. Clémentine juge l’idée excellente et organise une rencontre des deux jeunes gens à Dresde chez la sœur de Ludovica. Ils font connaissance en juin 1868. Ils se plaisent et une petite semaine plus tard, ils sont officiellement fiancés.

Ferdinand, duc d’Alençon, est donc le deuxième fils du duc de Nemours. Il a 24 ans. Il n’a pas profité longtemps de la vie délicieuse des petits-enfants du roi des Français à Neuilly. Il avait 4 ans lorsque toute la famille dut s’installer en Angleterre, dans le Surrey, au château de Claremont, mis à la disposition du monarque exilé par la reine Victoria. Le duc de Nemours était le seul des cinq fils de Louis-Philippe à être resté à Claremont avec sa mère après la mort du roi. Il perd son épouse en 1857, lorsqu’elle met au monde leur dernière fille, Blanche. C’est donc la reine Marie-Amélie qui sert de mère à ses enfants. Après sa mort, le duc de Nemours s’installe seul dans le château de Bushy House avec ses quatre enfants. 

Sophie-Charlotte est apparemment très amoureuse de Ferdinand. Elle écrit une lettre protocolaire à son futur beau-père, le duc de Nemours, dans la maison duquel elle vivra après son mariage. Les noces ont lieu le 29 septembre 1868 à Possenhofen. C’est plus une fête de famille qu’un grand mariage princier. Évidemment, la présence de l’ex-fiancé de Sophie-Charlotte, le roi Louis II, n’est pas souhaitée. Mais du côté Wittelsbach, seulement deux sœurs de la fiancée sont présentes : Hélène et Mathilde. Ni Sissi ni Marie n’ont fait le déplacement. En dehors du père du marié et de ses deux filles, la présence des Orléans est elle aussi réduite. Seuls deux cousins germains de Ferdinand, le comte de Paris, chef de famille, et son frère, le duc de Chartres, sont venus. Les mariés sont très beaux et charmants. Après quelques jours à Possenhofen, ils gagnent l’Angleterre. La fragile Sophie-Charlotte va-t-elle s’adapter à sa nouvelle vie ?

Ressources bibliographiques :

Dominique Paoli, Sophie-Charlotte, duchesse d’Alençon (Racine, 1995)

Jean-Paul Clébert, L’incendie du Bazar de la Charité (Denoël, 1978)

Chronique de Paris (Dargaud, 2003)

Jean des Cars, Des couples tragiques de l’Histoire (Perrin, 2020)

 

Au cœur de l’Histoire" est un podcast Europe 1 Studio

Auteur et présentation : Jean des Cars
Production : Timothée Magot
Réalisation : Jean-François Bussière 
Diffusion et édition : Clémence Olivier
Graphisme : Karelle Villais

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