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Les Dames de Chenonceau

Au Cœur de l'Histoire - Virginie Girod

20 janvier 2021

Episode - 00 minutes - Société

Description

Chenonceau est sans doute le plus original des châteaux de la Loire. Dans ce nouvel épisode du podcast Europe 1 Studio "Au cœur de l’Histoire", Jean des Cars vous explique comment l’aspect unique de ce "château-pont" a été façonné par les femmes exceptionnelles qui l’ont successivement habité, et transformé…


L’histoire de Chenonceau est indissociable de celle de ses prestigieuses occupantes. Dans ce nouvel épisode du podcast Europe 1 Studio "Au cœur de l'histoire" , Jean des Cars vous raconte ce que le plus original des châteaux de la Loire doit aux femmes de pouvoir qui l’ont façonné au fil des siècles… 

 

Le 10 juillet 1559, Catherine de Médicis fait annoncer le décès de son mari, le roi Henri II mort une semaine plus tôt dans d’atroces souffrances causées, lors d’un tournoi, par la lance qui lui a crevé l’œil. Toute de noir vêtue, contrairement à la tradition du deuil blanc pour les reines de France, la régente s’incline devant la dépouille de celui qu’elle avait toujours aimé et admiré, mais qu’elle avait du partager avec sa puissante rivale, Diane de Poitiers. Si Catherine de Médicis, patiente et dissimulée, a accepté cette situation, elle refuse de partager Chenonceau que le roi a donné à sa maîtresse. La veuve se venge en disant, avec hypocrisie : “Elle faisait les délices de mon cher mari. J’ai honte de reprendre Chenonceau, je lui donne Chaumont.”

Avant de quitter Chenonceau, Diane restitue à Catherine la cassette des bijoux de la Couronne que son royal amant lui avait offert, ce qu’il n’avait pas le droit de faire... Diane de Poitiers s’en va. Elle n’ira jamais à Chaumont et finira sa vie au château d’Anet.

Enfin, Chenonceau est à Catherine de Médicis et à elle seule. Si Chambord est un château masculin, extraverti et celui d’un seul homme, Chenonceau est un château féminin, introverti et l'œuvre de plusieurs femmes.

Son site a toujours été politiquement important. Il n’est pas sur la Loire mais sur la rive droite du Cher. Lors de la guerre de Cent Ans, une forteresse féodale, la Tour des Marques, défendait un passage stratégique en avant-poste de Tours, cité restée fidèle au roi de France. En février 1513, sous le règne finissant de Louis XII, Thomas Bohier, un riche bourgeois tourangeau, achète le fief, détruit le bâtiment et ne conserve que le donjon. 

Il commence alors l’édification d’un château particulièrement original : en effet, au lieu de l’élever au bord du Cher, il le jette par-dessus la rivière, en utilisant les piles d’un ancien moulin. La vieille Tour des Marques est mise au goût de la Renaissance. Le maître des lieux étant très absorbé par sa charge puis éloigné en Milanais par une nouvelle guerre d’Italie, c’est son épouse Katherine Briçonnet qui va diriger les travaux, avant même que ne commence le règne du jeune François Ier.

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Katherine Briçonnet, première Dame de Chenonceau

Énergique tourangelle, elle est issue d’une famille de puissants financiers, fille et nièce de surintendants du royaume. On ignore son année de naissance mais cette première bâtisseuse est aussi une gestionnaire remarquable. Son château a alors l’aspect d’un corps de logis rectangulaire agrémenté de quatre tourelles cylindriques. L’originalité est que chaque étage, desservi par un escalier, comprend une galerie centrale éclairée à chaque extrémité par une porte-fenêtre dont l’une donne directement sur la rivière. On dira que cette demeure, conçue en fonction de l’eau, est d’inspiration vénitienne. Cette curiosité, qui ne s’était jamais vue dans le Val de Loire, restera unique. Chenonceau est unique.

Katherine Briçonnet construit utile. La bâtisseuse fait venir de Tours des maçons, des tailleurs de pierre et des charpentiers, tous des artisans de qualité. Sur deux étages, elle aménage quatre pièces réparties autour de la galerie centrale, avec un escalier droit, ce qui est une nouveauté.

François Ier est séduit par le site de Chenonceau

En 1517, François Ier, qui a succédé à son cousin et beau-père Louis XII deux ans plus tôt, est sensible à la beauté du lieu où l’architecture utilise si bien le décor fluvial. Dans une lettre, le roi parle… “d’une belle place et maison assise sur la rivière du Cher en beau et plaisant pays, près de nos forêts d’Amboise et de Montrichard, où nous allons souvent chasser et prendre notre passe temps.”

Visiblement, le roi a envie de s’y arrêter puisqu’il ajoute : “Nous pourrions loger audit chastel et maison de Chenonceau.”

En décembre 1517, le souverain accorde au ménage Bohier le privilège de construire un pont sur le Cher, qui sera achevé en 1521. Les époux n’en profitent guère : Thomas Bohier, promu lieutenant général du roi en Italie, s’éteint en Milanais en 1524 et Katherine ne lui survit que deux ans. Leur souvenir est marqué sur la porte de la salle des gardes où l’on distingue les saints patrons des bâtisseurs, saint Thomas et sainte Catherine. 

Leur devise était : “S’il vient à point, me souviendra”, c'est-à-dire “Si je parviens à construire Chenonceau, on se souviendra de moi”. On ne peut oublier l’entêtement de Thomas Bohier à acquérir ces terres ni, surtout, la maîtrise avisée de sa femme : au premier étage, le vestibule pavé de petits carreaux de terre cuite timbrés d’une fleur de lis est d’ailleurs traversé par une dague qui porte le nom de Katherine Briçonnet.

Un cadeau royal pour la belle Diane de Poitiers

Mais on va découvrir que des malversations ont été commises par Thomas Bohier. Il a laissé des dettes au Trésor royal, ce que son épouse ignorait. L’aîné des neuf enfants du couple Bohier doit régler une somme colossale (90 000 livres). Il essaie de s’entendre avec ses frères et sœurs. La somme étant impossible à réunir, l’amende est transformée en donation forcée : en 1535, la Couronne, qui lutte contre la corruption, prend possession de Chenonceau. 

C’est désormais une résidence royale. Ainsi, François Ier s’y sentira encore davantage chez lui ! Au nom du roi, le nouvel occupant est le Connétable de Montmorency. Le souverain revient plusieurs fois à Chenonceau, appréciant sa douceur et son calme. On a le souvenir de deux de ses séjours : l’un en 1538 avec Charles Quint et l’autre en 1545. 

Deux mois après son avènement, le 31 mars 1547, son fils, Henri II, le nouveau souverain, fait don de Chenonceau à sa maîtresse, Diane de Poitiers, qui a vingt ans de plus que lui. Le jeune homme, fort, robuste, beau cavalier, est d’humeur sombre. On ne le voit jamais rire. Son enfance a été difficile : avec son frère aîné, alors qu’Henri n’a que 7 ans, il est prisonnier de Charles Quint à Madrid, conséquence du désastre de Pavie. 

Sa détention a duré plus de trois ans et son adolescence a été traumatisée par cette humiliation. Il est très amer jusqu’au moment où il tombe éperdument amoureux de la veuve d’un grand sénéchal de Normandie : Diane de Poitiers. Beauté glacée, toujours vêtue de noir et blanc, cette grande femme aux longues jambes incarne la perfection racée d’une Diane de la Renaissance. Les différences d’âge ne la gênent pas : son mari a quarante ans de plus qu’elle, elle est devenue la maîtresse du dauphin Henri au printemps 1538, alors qu’il avait 19 ans et qu’elle était chargée de rendre ce jeune prince taciturne… plus aimable !

Immédiatement, il ne peut plus se passer d’elle. Marié à Catherine de Médicis, très intelligente mais pas précisément une beauté, le dauphin ne parvient pas à donner un héritier à la Couronne. Diane, favorite de haut vol qui connaît tous les secrets de l’amour, intervient et prodigue, dit-on, ses “recettes” à Catherine de Médicis. Selon une expression de l’époque, la Florentine a enfin le “ventre libéré” et met au monde, entre 1544 à 1556, dix enfants dont trois fils qui règneront sur la France : François II, Charles IX, et Henri III. La favorite avait intérêt à ce que Catherine puisse enfanter sinon elle risquait d’être répudiée et remplacée par une jeune et belle princesse qui aurait pu l’évincer…

Enfin mère, Catherine de Médicis exprime une reconnaissance toute relative à sa somptueuse rivale. Après l’avoir conviée à faire “bonne chère”, elle explique, d’une façon crue, comment elle supporte la maîtresse de son mari : “Je lui faisais toujours connaître que c’était à mon très grand regret car jamais femme qui aima son mari n’aima sa putain !”

Pour la deuxième fois, une femme, la maîtresse du dauphin puis du roi, est en charge du destin de Chenonceau. Et Catherine, humiliée par cette liaison affichée en permanence, est silencieuse. Elle est contrainte d’attendre... Chenonceau étant un bien de la Couronne, Diane tient à sauver les apparences. Son subterfuge est un chef d'œuvre d’hypocrisie amoureuse et de calcul politique… 

Sur ordre d’Henri II, la vente forcée de Chenonceau à la Couronne est cassée pour surestimation de la dette, le 28 février 1554. Antoine Bohier se retrouve propriétaire du domaine et obligé de le remettre en vente. Le 21 mars 1555, Diane le lui rachète pour 50 000 livres. Cet achat est fait “à titre personnel”... sans avoir rien à payer ! Pourquoi une telle générosité ? Officiellement, en mémoire des “grands et recommandables services” rendus autrefois par l’époux de Diane, grand sénéchal de Normandie sous le règne de François Ier.

Diane de Poitiers, châtelaine et femme d’affaires

La maitresse du roi insuffle à Chenonceau son aspect extérieur définitif, tout en gérant son domaine en habile femme d’affaires. Elle y séjourne souvent, parfois avec le roi. Sur la rive droite du Cher et en amont, elle crée un jardin et un verger, entouré de profonds fossés. Ils sont les plus innovants et les plus spectaculaires de l’époque. Plantés d’une multitude d’espèces et d’essences, ils mettent en valeur le dessin géométrique des parterres et des allées où sont disposées des fontaines. Dans le potager, poussent des melons et des artichauts tandis que cent cinquante mûriers blancs sont plantés pour l’élevage du ver à soie.

En 1559, Diane convoque l’architecte du souverain, Philibert de l’Orme. Pour elle, il a déjà construit le château d’Anet. Elle lui demande de reprendre d’anciens plans du couple Bohier pour jeter un pont sur la rivière. Cinq arches en plein cintre sont achevées, barrant le Cher sur toute sa largeur. Diane surveille de près le domaine et elle en fait un modèle d’exploitation, avec, par exemple, un vignoble de douze hectares. 

Elle obtient même de Henri II la création d’un surprenant impôt de 20 livres par cloche.... dont une partie lui est reversée ! Cette mesure, plus que contestable, inspire à Rabelais un trait désobligeant mais comique : “Le roi a pendu toutes les cloches de son royaume au col de sa jument !”. Peu importe : Chenonceau est d’une rentabilité exemplaire, Diane de Poitiers est favorite et femme d’affaires.

Chassée du château après la mort prématurée d'Henri II, Diane de Poitiers s’éteint chez elle, à Anet, à l’âge de 67 ans, le 22 septembre 1566. Si à l’époque elle en paraît vingt de moins, c’est probablement, selon une expertise réalisée en 2009, grâce aux potions d’or qu’elle ingurgitait quotidiennement pour conserver sa beauté.

Catherine de Médicis affirme enfin son pouvoir

Si Diane de Poitiers avait considéré Chenonceau comme un immense nid d’amour, la reine régente en fait le symbole de son autorité. De son cabinet vert dominant le Cher, la Florentine gouverne la France. Mais elle prend aussi la relève de sa rivale : sur le pont dit “de Diane de Poitiers”, elle fait construire une magnifique galerie, longue de 60 mètres. Presque une salle de bal ! 

Large de 6 mètres, elle est éclairée de dix-huit fenêtres, son sol est carrelé de tuffeau et d’ardoises en damier, sous un plafond à solives. De même, pour éclipser aussi l'œuvre de Diane à l’extérieur du château, elle conçoit un jardin plus petit, dit “de curiosités”. A l’exemple de Laurent de Médicis, elle fait venir des plantes étrangères et rares.

Mais avec Madame Catherine, Chenonceau devient aussi un théâtre politique. Le 9 juin 1577, pour son fils Henri III, revenu de Pologne, qui doit succéder à son frère Charles IX, et pour l’inauguration de la galerie, un gigantesque festin est donné. Les cuisines sont installées dans les deux premières piles du pont. Des bateaux, chargés de ravitaillement, accostent à un endroit appelé “le bain de Diane”, même si on peut douter que la belle eut apprécié de se baigner sous le regard des marmitons…

Le Château des Dames, dans la joie et le malheur

Le 2 août 1589, Louise de Lorraine, épouse du roi Henri III, est à Chenonceau quand elle apprend qu’il a été poignardé la veille par un moine fanatique du nom de Jacques Clément. Selon le rite des Valois, elle prend le deuil en blanc et étend son affliction à l’ensemble du château dont les pièces sont tendues de noir. 

Le temps des fêtes insolentes fait place à un pieux silence, jusqu’en 1601. Dans sa chambre, où la veuve vivra en recueillement pendant onze ans, le plafond à caissons arbore les armoiries de cinq souveraines ayant occupé la pièce : Louise de Lorraine, bien sûr, mais aussi la reine Margot (épouse d’Henri IV), Elisabeth de France (épouse de Philippe II d’Espagne), Marie Stuart (épouse de François II), et Elisabeth d’Autriche (épouse de Charles IX). 

Les murs sont décorés de larmes d’argent car, contrairement aux idées reçues sur Henri III, le couple qu’il formait avec Louise de Lorraine était profondément uni. Leur malheur fut de ne pas avoir d’enfant. La mort du roi signe la fin des Valois et l’avènement des Bourbons avec Henri IV.

Avec Mme Dupin, les Lumières éclairent Chenonceau

Sous le règne de Louis XV, après un siècle de dévotions silencieuses, le château sort enfin de son atmosphère méditative grâce à une autre grande dame : Madame Dupin. Il est remeublé et décoré par cette fille du richissime banquier de Louis XIV puis de Louis XV, jeune femme charmante et spirituelle, porteuse de l’esprit des Lumières. A chaque belle saison, elle reçoit l’élite des célébrités de l’époque, écrivains, philosophes, artistes et savants, de Marivaux à Fontenelle et à Buffon, sans omettre Montesquieu ni d’Alembert, liés à la prodigieuse aventure de L’Encyclopédie. 

La beauté de Mme Dupin est telle que lorsqu’elle accueille Voltaire, celui-ci, faisant allusion au temps qui passe, tourne un joli compliment à son hôtesse : “Car je vieillis, Madame, et vous embellissez…” Le salon de Madame Dupin, veuve, est très brillant, et ses invités sont ravis de se faire héberger. La grâce et l’intelligence de la maîtresse de maison sont soulignées par un ravissant tableau de Nattier. 

Pour organiser ses réunions éclairées, Mme Dupin a un secrétaire, Jean-Jacques Rousseau, qui est aussi le précepteur de son fils, un enfant gâté et difficile. Utopiste et errant de protectrice en bonne maison, Rousseau, qui se dit “citoyen de Genève”, apprécie la cuisine de la région. Disons seulement que le “retour à la nature” prôné par le penseur s’accompagne d’agréables accommodements ! La renommée de Mme Dupin l’aidera (elle et le château !) à vivre la période révolutionnaire sans trop d’inconvénients. 

En effet, le passé de Chenonceau peut paraître provocant. Par bonheur, le curé de la paroisse, l’abbé Lecomte, fait observer aux révolutionnaires qu’en détruisant le château, ils supprimeraient le seul pont reliant Montrichard à Bléré, ce qui irait contre les intérêts du peuple. Cette considération est retenue : la Révolution a besoin de routes et de ponts et les passages d’une rive à l’autre du Cher sont rares. Château-pont, Chenonceau est donc utile ! Grâce à Mme Dupin, la chapelle est sauvée car transformée en réserve à bois. Tout signe religieux a été dissimulé... 

Mme Dupin s’éteint en 1799, âgée de 93 ans, entourée de l’affection des villageois. Elle fut la femme de Lettres de Chenonceau. Elle est enterrée dans le parc. Sa succession est pittoresque : sans héritier direct, elle avait reporté son affection sur son beau-fils qui s’était remarié avec la fille du maréchal de Saxe et d’une danseuse, elle-même veuve d’un bâtard de Louis XV ! De leur union, était né François Maurice Dupin, père de la future George Sand, de son vrai nom Aurore Dupin.

1914 : Chenonceau est transformé en hôpital

En 1863, le château est racheté par Marguerite Pelouze, fille du fondateur de la compagnie qui équipe Paris du gaz d’éclairage. Des travaux de modernisation, parfois discutables, sont entrepris. 

En 1913, le château est acquis par le célèbre chocolatier Menier. Dès le début du premier conflit mondial, la grande galerie devient un hôpital où seront soignés 2254 blessés. La belle-fille de Gaston Menier en est l’infirmière chef. Un fils Menier est aviateur dans la célèbre “Escadrille des Cigognes” et compagnon de Guynemer. Une mitrailleuse du pilote est conservée dans le château. L’hôpital militaire fonctionnera jusqu’en 1919.

1940-1942 : le château marque la Ligne de Démarcation

Pendant la seconde guerre mondiale, après l’armistice de 1940, la France est coupée en deux : au nord, la zone occupée par le IIIe Reich, au sud la zone libre. Chenonceau se trouve sur la Ligne de Démarcation. Triste symbole… Après 1945, il reçoit le président américain Harry Truman, lors de sa première visite en France. C’est un hommage au souvenir de Charles Lindbergh que les Menier avaient accueilli. 

Sous l’égide d’Odette Menier, Chenonceau devient une prestigieuse entreprise culturelle. L’accueil et la visite ont été améliorés par Laure Menier, belle-fille d’Odette, et son mari, assistés d’une équipe très professionnelle. Un bureau de Chenonceau a même été ouvert à Pékin ! 

Après diverses et remarquables remises en état, des expositions soulignent le rôle historique du château : un pont entre les cultures. Il est vrai que ce monument unique est un éblouissant témoin de la Renaissance et de notre histoire. Cinq siècles plus tard, les Dames de Chenonceau continuent à veiller, avec talent et passion, sur ce joyau.

 

Ressources bibliographiques :

Ivan Cloulas, Henri II (Fayard, 1985)

Jean Orieux, Catherine de Médicis (Flammarion, 1986)

Jean-Pierre Babelon (direction), Le Château en France (Berger-Levrault/Caisse Nationale des Monuments Historiques, 1986)

Jean des Cars, Les châteaux de la Loire (Plon, 2009)

 

"Au cœur de l’Histoire" est un podcast Europe 1 Studio

Auteur et présentation : Jean des Cars
Production, diffusion et édition : Timothée Magot, Salomé Journo
Réalisation : Jean-François Bussière
Graphisme : Karelle Villais

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