Chaque matin, Franck Ferrand nous fait revivre l'histoire à travers les évènements qui ont marqué la date du jour.
Nous retrouvons Franck Ferrand, pour notre rendez-vous "Un jour dans l’histoire". Bonjour, Franck.
Bonjour, Samuel, bonjour à tous.
Nous sommes aujourd’hui le 14 avril ; est-ce que cela vous dit quelque-chose ?
Cela me rappelle le 14 avril 1865, Samuel, le jour de l’assassinat d’Abraham Lincoln, le président des Etats-Unis. La guerre de Sécession vient à peine de se terminer, une semaine plus tôt. Abraham Lincoln goûte quelques moments de détente. Il se rend ce soir-là, avec sa femme, au Ford’s Theatre de Washington. On y joue Notre cousin d’Amérique de Tom Taylor. Le couple est installé dans la loge numéro 7. Mais au bout d’une heure de spectacle, un homme entre dans la loge et une détonation retentit. Lincoln reçoit la balle dans la tête, il est mort.
Mais comment l’homme a-t-il pu entrer dans la loge présidentielle ?
Tout simplement parce que la sentinelle chargée d’en garder l’entrée a trouvé plus opportun – et plus confortable – d’aller vider quelques verres dans la taverne d’en face. L’assassin, John Wilkes Booth, un jeune homme de 26 ans, n’avait plus qu’à ouvrir la porte et tirer.
On ne l’arrête pas tout de suite ?
Non. Pour la simple raison que bon nombre de spectateurs ne comprennent pas ce qu’il vient de se passer. Beaucoup pensent qu’il s’agit d’un rebondissement de la pièce, que cette interruption fait partie du spectacle. Le flottement dure quelques secondes, bientôt le bruit court qu’on vient d’assassiner le président, mais il est trop tard. Booth est loin déjà.
On a fini par l’arrêter, si l’on connait son nom. Pourquoi a-t-il tiré ?
Booth est retrouvé une semaine plus tard et abattu. Il était originaire du Sud et a voulu, par ce geste, venger la défaite sudiste en tuant l’un des plus hauts symboles du Nord. Mais il n’a pas agi seul. Quatre de ses complices seront arrêtés aussi et pendus. Booth les avait chargé de tuer de leur côté le vice-président Johnson et le secrétaire d’Etat Seward. Ces deux tentatives d’assassinat ont échoué. Mais c’est une autre histoire.
Franck, on vous retrouve, tout à l’heure à 14 heures, pour 90 minutes "au cœur de l’histoire" !