Chaque matin, Franck Ferrand nous fait revivre l'histoire à travers les événements qui ont marqué la date du jour.
Nous sommes le 16 octobre 2017 mais en quel 16 octobre partons-nous ?
Le 16 octobre 1793. Marie-Antoinette s’apprête à monter sur l’échafaud pour y être guillotinée. Elle était enfermée depuis presqu’un an à la tour du Temple, séparée de son mari, Louis XVI, décapité en janvier. Séparée aussi de son fils, le petit Louis XVII placé entre les mains malveillantes de Simon, le cordonnier reconverti en geôlier cruel pour l’occasion. Le 2 aout, on l’éloigne de sa fille, cette fois, Madame Royale et de sa belle-sœur, Madame Elisabeth, en l’enfermant à la Conciergerie.
Mais de quoi l’accuse-t-on ?
Pendant son procès, on accuse la "veuve Capet" de coopération avec l’ennemi, de haute trahison. La reine déchue se défend comme elle peut, mais on l’accuse aussi d’inceste ! A cela, elle ne dit mot. Le tribunal cite son fils. Alors, elle lance à ces juges: "J’en appelle à toutes les mères qui sont ici". C’est un moment crucial du procès, le public est ému, mais ça ne suffira pas à sauver sa tête.
Mais a-t-elle trahi la France ?
Elle a tout en cas, oui, entretenu une correspondance avec son frère, l’empereur d’Autriche. A 1h du matin ce 16 octobre, le verdict tombe : coupable. On ramène Marie-Antoinette dans sa cellule à la conciergerie. Elle écrit une dernière lettre sublime pour sa belle-sœur. Puis elle est conduite en tombereau, vers la place de la Révolution (l’actuelle place de la Concorde). Elle est huée, conspuée par la foule massée sur le chemin. On dit que, sur l’échafaud, elle aurait marché sur le pied du bourreau, Sanson. "Je vous demande pardon, monsieur, je ne l’ai pas fait exprès". À 12h15, on installe Marie-Antoinette sur la planche, le couperet tombe. Elle sera inhumée au cimetière de La Madeleine avant que ses restes et ceux de Louis XVI ne soient transférés à la basilique Saint-Denis, beaucoup plus tard, en 1815.
On retrouve Franck Ferrand à 14 heures, sur Europe1.
Pour une heure entière consacrée à Ivan le Terrible.