Chaque matin, Franck Ferrand nous fait revivre l'histoire à travers les événements qui ont marqué la date du jour.
Nous sommes le 27 septembre 2017, mais en quel 27 septembre partons-nous ?
Le 27 septembre 1996, jour où les Talibans sont entrés dans Kaboul, la capitale afghane. Les Talibans, que l’Occident a appris à détester depuis, sont alors ses alliés objectifs ; ce sont des étudiants en théologie ultra-rigoristes mais qui, depuis deux ans, soutenus par l’armée pakistanaise, conquièrent l’Afghanistan d’Est en Ouest. Ils instaurent du reste un semblant de paix qui tranche sur toutes les années de guerre.
N’oublions pas que, le 27 septembre 96, au moment où ces Talibans entrent dans Kaboul, la secrétaire d’État américaine, Madeleine Albright, va jusqu’à considérer qu’il s’agit "d’un pas positif". Il est vrai qu’à l’époque, l’ennemi numéro Un des États-Unis, c’est (cinq ans avant les attentats contre le World Trade Center) l’organisateur du djihad contre leur présence en Afghanistan, un certain Oussama Ben Laden.
Les Talibans prennent Kaboul ; ça ne veut pas dire qu’ils contrôlent la totalité du pays.
Non ; il y a toujours, dans le Nord-Est, ce que l’on appelle "l’Alliance du Nord", d’influence tadjike, et que tient le commandant Massoud. Mais il finiront par l’assassiner et par s’installer.
Entre temps, on sait ce qu’il s’est passé : l’instauration de la Charia, la mise en place d’un État islamique très intolérant, les exécution sommaires et la relégation des femmes. Et puis, cette chose inouïe que sera, en 2001, la destruction des bouddhas de pierre de Bâmiyân. A ce moment-là, les Talibans ne sont plus les amis des Américains, mais il est bien tard. Les Talibans seront renversés début 2002, à la faveur des grandes manœuvres décidés au lendemain du 11-Septembre.
On retrouve Franck Ferrand à 14 heures, sur Europe1.
Pour une heure entière consacrée au véritable Arsène Lupin.