5 octobre 1989 : le Dalaï-lama se voit décerner le prix Nobel de la paix

2:02
  • Copié
SAISON 2017 - 2018

Chaque matin, Franck Ferrand nous fait revivre l'histoire à travers les événements qui ont marqué la date du jour.

Nous sommes le 5 octobre 2017, mais en quel 5 octobre partons-nous ?

Le 5 octobre 1989, jour où le Dalaï-lama s’est vu décerner le prix Nobel de la paix. Il s’agissait alors, pour le Comité Nobel, de célébrer le trentième anniversaire de la répression chinoise au Tibet, en 1959. Mais aussi, de rendre hommage aux qualités personnelles du Dalaï-lama et à son rôle en faveur de la paix.
Tenzin Gyatso (c’est son nom) est le 14e Dalaï-lama. Il est né en 1935 et constitue, pour ses fidèles, la 13e réincarnation du dalaï-lama depuis le XVe siècle.

Il a donc 82 ans. Il en avait 15 quand, en 1950, les Chinois ont fait régner la terreur au Tibet.

Oui. Mao avait choisi de s’attaquer alors à ce qu’il appelait le "régime féodal des moines", c’est à ce moment que Tenzin Gyatso est devenu le chef de l’État et du gouvernement du Tibet. L’année suivante, les Chinois annexent le Tibet. Et huit ans plus tard, en 1959, ce sera donc le soulèvement de Lhassa, qui devait aboutir à l’exil. En effet, le Dalaï-lama, avec son haut-clergé, a été contraint de fuir par la frontière indienne ; il sera bientôt rejoint dans son exil par quelque 100.000 fidèles.

Peut-on faire un bilan de l’action du Dalaï-lama depuis le Prix Nobel, il y a vingt-huit ans ?

À l’époque, le Dalaï-lama venait de renoncer à l’indépendance du Tibet au profit d’une "voie moyenne", de plus en plus contestée, d’ailleurs, au sein de la communauté en exil. Il faut dire qu’elle n’a guère abouti.
En 2011, le Dalaï lama s’est définitivement retiré de la vie politique, passant le relai à un Premier ministre élu, Lobsang Sangay, chef de l’administration tibétaine en exil. Ce qui ne l’empêche pas de prendre régulièrement la parole.

 

On retrouve Franck Ferrand à 14 heures, sur Europe1.

Nous évoquerons le Japon médiéval et ses raffinements, en compagnie de Didier Decoin.