Le professeur Frédéric Adnet, chef du service des urgences à l’hôpital Avicennes de Bobigny et directeur du Samu Seine-Saint-Denis, revient sur l'épisode caniculaire qui se déroule actuellement en France.
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La canicule du début du mois de juillet a entrainé 700 décès de plus qu’une année normale (sans écart de température). "C'est une surmortalité que l'on observe dans des phénomènes météorologiques de cette ampleur", explique le Professeur Frédéric Adnet, chef du service des urgences à l’hôpital Avicennes de Bobigny.
Au début du mois de juillet, "nous étions en niveau 3, c’est-à-dire qu'on se préparait, on avait une cellule de crise activée dans notre hôpital, on avait renforcé partiellement notre effectif", témoigne le professeur Adnet. Les patients fragiles, qui ont été victimes des fortes chaleurs, présentent deux grands types de pathologie : les pathologies liées à l'exposition au soleil et les pathologies liées à la déshydratation.
En 2003, l'épisode caniculaire avait causé la mort de 15.000 personnes supplémentaires, soit une surmortalité de 55 %. "On a été surpris, on n'a pas su réagir à temps.", précise le professeur.