Gwendoline Debono, envoyée spéciale d’Europe 1 en Iran, nous explique dans quelle situation se trouve le pays.
Téhéran est une "ville tentaculaire qui fourmille, avec des longues artères illuminées et des parcs", raconte l’envoyée spéciale d’Europe 1. Dans les nombreux embouteillages de la capitale iranienne, on voit "beaucoup de Renault et de Peugeot hors d’âge", qui rappellent que dans ce pays, "on vit sous embargo". A partir de samedi, le ministre français des Affaires étrangères se rendra à Vienne pour l’ultime round de négociations sur le nucléaire iranien. Si elles aboutissent à un accord final, l’embargo qui pèse sur l’Iran pourrait tomber.
Les médicaments manquent. Les sanctions se ressentent dans la vie quotidienne, pour les Iraniens. Ce qui frappe dans les magasins, "c’est moins ce qu’il manque [sur les rayons] que le prix de ce qu’on y trouve". L’embargo "a eu un impact très fort sur le rial, la monnaie iranienne, qui ne vaut plus grand-chose". Le prix de produits de base comme "le sucre, la volaille ou le pain, a triplé". En revanche, dans tiroirs des pharmacies, "les médicaments peuvent venir à manquer". A cause des sanctions, les grands laboratoires pharmaceutiques occidentaux ne peuvent pas vendre tous les médicaments en Iran. Autre conséquence très concrète : en Iran, il est impossible de payer en carte bleue. "Cela n’existe pas", explique la reporter.
A Téhéran, "certains croient vraiment que cet accord va changer beaucoup de choses, qu’il permettra d’en finir avec le repli sur soi". Cet état d’esprit se retrouve surtout chez les jeunes, qui représentent plus de la moitié de la population iranienne. Le nucléaire est "un sujet de préoccupation", qui fait vibrer la corde nationaliste. "On ne le prend pas avec tant de légèreté que ça", conclue la journaliste.
Invité(s) : Gwendoline Debono, envoyée spéciale d’Europe 1 en Iran