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Catherine Nay, dans son édito politique lundi sur Europe 1, revient sur le sauvage assassinat du professeur Samuel Paty, jeudi dernier à Conflans-Sainte-Honorine.

Dimanche, des milliers de Français sidérés, bouleversés, choqués, ont salué la mémoire de Samuel Paty, sauvagement assassiné jeudi. Un hommage national lui sera rendu mercredi. "La peur va changer de camp", a promis Emmanuel Macron à l'issue du Conseil de défense. Une belle parole, on attend des actes Catherine Nay.

"Oui parce que cette fois, trop c'est trop ! Samuel Paty, un nom qui va rester gravé dans nos mémoires, avait 47 ans. Il enseignait l'histoire et la géo à Conflans-Sainte-Honorine, ville réputée paisible. Ses élèves témoignent : "C'était un chouette prof, bienveillant, plein d'humour, qui les intéressait".

En sortant du lycée jeudi, il a été décapité par un Tchétchène de 18 ans qui a envoyé ces images horribles sur la toile avec ce commentaire : "J'ai exécuté un chien". La faute du professeur : avoir montré deux caricatures de Mahomet à ses élèves pour leur enseigner la liberté de penser, la tolérance, les émanciper.

Et Samuel Paty a été assassiné 11 jours plus tard

Oui, ça été vite ! Qui a craqué l'allumette ? Abdelhakim Serfraoui, islamiste radical, autoproclamé imam, connu des services de police depuis 20 ans ! C'est lui qui a diffusé sur la toile des messages vindicatifs contre l'enseignant, qui a osé exiger de la direction du collège la suspension de ce "voyou", après quoi, la meute s'est déchaînée sur Google, le nouvel engrenage islamiste... et le Tchétchène est passé à l'acte !

15 jours après son discours sur le séparatisme, le chef de l'Etat est rattrapé par le sujet de l'islamisme radical 

Il est obligé de lever par des actes forts le doute sur sa détermination à agir. Pourquoi depuis des années, Abdelhakim Serfraoui peut diffiuser la haine sans être inquiété ? La déchéance de nationalité avait été demandé pour ce franco-marocain par le mariage, ça n'a pas abouti !

Il y a eu le faux mineur pakistanais, qui a commis l'attentat sur l'ancien site de Charlie Hebdo, salué comme un héros dans son pays. Mais que faisait-il chez nous ? Pourquoi la famille de ce Tchétchène qui s'était vue refuser le statut de réfugiés en 2010 a pu rester ? Il faut des réponses rapides et fortes de protection, de fermeté. Enfin, des preuves... Enfin du courage !