Réfugié politique en France depuis trois ans, Piotr Pavlenski a revendiqué la publication des images porno mettant en cause Benjamin Griveaux. Pour Nicolas Beytout, cet artiste est manifestement plus doué pour la provocation et la violence que pour la création d’une œuvre ayant la moindre chance de rester à la postérité. Il estime que le droit d'asile ne doit pas aider des personnages dévoyés qui cherchent l’excuse de la liberté artistique pour couvrir des faits qui relèvent purement et simplement du droit commun.
Nicolas Beytout revient sur l’affaire Piotr Pavlenski, ce personnage russe qui revendique la publication des images porno mettant en cause Benjamin Griveaux.
Il y a quelques jours, si on avait demandé de citer un artiste connu, entre autres, pour s’être coupé l’oreille, on aurait répondu Van Gogh, le plus célèbre des peintres impressionnistes, le génial auteur de l’autoportrait à l’oreille coupée. Sauf que désormais, dans le genre malade mental qui s’auto-mutile, on pense à Piotr Pavlenski.
Les deux ont fait un séjour à l’asile psychiatrique et les deux se sont tranché l’oreille. Mais l’un, Van Gogh, avait un talent inégalable qui traverse les siècles. Alors que l’autre, le pseudo-artiste russe, est manifestement plus doué pour la provocation et la violence que pour la création d’une œuvre ayant la moindre chance de rester à la postérité. Autant la France peut être fière d’avoir accueilli sur son territoire l’étranger Van Gogh, pendant les dix dernières années de sa vie, autant on peut se demander ce que fait chez nous Piotr Pavlenski, ce personnage aussi trouble que violent.
Il est réfugié politique depuis trois ans.
Sauf que depuis son arrivée en France, il a tenté de mettre le feu à une succursale de la Banque de France, il a fait de la prison, en est ressorti, puis a blessé deux personnes à coups de couteau lors d’une rixe dans une soirée de réveillon, pour finir par rendre publiques ces images porno qui ont amené Benjamin Griveaux à démissionner. Quels que soient les torts de l’ex-candidat LREM à la mairie de Paris, ses erreurs et ses arrangements pitoyables avec la réalité, pas sûr qu’on ait besoin d’abriter chez nous des dingues qui, avec l’aide complaisante de l’extrême-gauche, piétinent la vie privée et saccagent des réputations en se servant des pires méthodes de compromission du KGB. Nicolas Beytout n’est pas sûr que la démocratie gagne à être faible avec ces adversaires de la démocratie.
Sa compagne et lui ont été placés en garde à vue.
Un exploit de la police, probablement, qui, malgré les plaintes visant le soi-disant artiste (après son agression au couteau), n’a pas su le trouver depuis des semaines. En tout cas, pas avant les chaînes de télévision sur lesquelles il s’est complaisamment étendu pour commenter sa dénonciation infâme. On va voir maintenant ce qui peut se produire et comment va se comporter la justice face à ce provocateur. Le droit d’asile est clair et il fait partie de ce qu’est la France. Mais il est conçu pour protéger des gens ordinaires, des militants politiques ou des artistes menacés, pas des personnages dévoyés qui se drapent dans une posture droit-de l’hommiste ou cherchent l’excuse de la liberté artistique pour couvrir des faits qui relèvent purement et simplement du droit commun.