Alors que la date officielle du Brexit approche, une atmosphère très pesante règne à la Bourse.
Alors que le risque d’un Brexit sans accord augmente, les marchés boursiers mondiaux redoutent la tempête.
Le mois d’octobre est un mois maudit en Bourse, c’est le mois des krachs, 1929, 1987 et 2008. Et la psychologie, ça compte sur les marchés financiers. Mais il y a des raisons plus fondamentales de s’inquiéter et elles s’accumulent. La première vient des États-Unis, un pays qui semblait à l’écart du ralentissement économique mondial mais qui est maintenant touché: ça change la donne. L’indice d’activité du secteur industriel, bon baromètre de l’état de l’économie, vient de tomber au plus bas depuis 2009. On évoque même un risque de récession qui viendrait de l’industrie, touchée par la guerre commerciale, et s’étendrait au reste de l’économie.
En Europe, c’est le Brexit qui inquiète ?
La toile de fond en Europe, c’est d’abord un cœur industriel en panne: l’Allemagne cale, son industrie automobile est violemment touchée par le ralentissement mondial. La production industrielle a chuté de 5% sur un an en Allemagne! Et du coup toute l’économie est atteinte: la première économie européenne est en quasi-récession. Même chose en Italie. Et bien sûr la perspective d’un Brexit dur n’arrange rien. La croissance cale aussi au Royaume Uni avec une baisse de 0,2% au deuxième trimestre. Voilà pourquoi les nuages s’accumulent sur les marchés boursiers. Des marchés qui s’étaient bien comportés jusqu’ici puisque, à part Londres, Tokyo et Hong Kong, les grands marchés boursiers mondiaux affichent une progression à deux chiffres depuis le début de l’année. Mais attention: ils sont en train de se retourner. La tempête menace. Ce mois d’octobre est celui de tous les dangers.