Suite à la crise du Covid, le prix du baril a très fortement chuté depuis le début de l’année, il est passé de 70 dollars à moins de 40 dollars actuellement. Au-delà de ces raisons conjoncturelles, BP prévoit un prix du baril autour de seulement 55 dollars, ce qui est bas, jusqu’en 2050.
En a-t-on définitivement fini avec le pétrole cher ? C’est la conviction étonnante d’un des meilleurs spécialistes mondiaux de l’or noir, en l’occurrence le géant du pétrole BP.
C’est une des multiples conséquences de la crise du Covid. Le prix du baril a très fortement chuté depuis le début de l’année, il est passé de 70 dollars à moins de 40 dollars actuellement. D’abord à cause de la mise à l’arrêt des économies. Et ensuite parce qu’il y a trop d’offre et que les gros producteurs comme l’Arabie Saoudite et la Russie n’arrivent pas à se mettre d’accord pour produire moins. Mais au-delà de ces raisons conjoncturelles, BP prévoit un prix du baril autour de seulement 55 dollars, ce qui est bas, jusqu’en 2050 ! Et ça c’est nouveau et c’est passionnant.
Et ça s’explique comment ?
BP donne le signal du basculement du monde dans l’après-pétrole. Il prévoit que le CO2 va être de plus en plus taxé, donc que les énergies fossiles vont devenir de moins en moins rentables. Il prévoit même, figurez-vous, que certains champs pétroliers et gaziers pourraient ne jamais être exploités, donc ne valent plus rien ! Ce que dit BP, et que Greenpeace a très bien résumé ce lundi, c’est que "l’urgence climatique allait réduire la valeur du pétrole". Le monde voudra moins de pétrole. D’ailleurs Total et Shell font le même raisonnement et investissent beaucoup dans l’après-pétrole. Ce que ça dit aussi, c’est que ces grandes entreprises sont moteurs dans la transition énergétique, plus sans doute que les gouvernements et certainement que les grands discours. Le monde est bien en train de changer.