Chaque matin, Daniel Fortin fait le point sur une question d'actualité économique.
Le scandale Facebook devient planétaire. Accusé d’avoir laissé illégalement exploiter les données de millions de clients à des fins politiques, Mark Zuckerberg, son patron, est sommé de s’expliquer par les autorités américaines mais aussi européennes.
Il est convoqué devant le Congrès américain, devant le parlement européen, à Westminster devant les élus britanniques et les accusations sont graves. Celle notamment d’avoir sciemment laisser violer les droits à la confidentialité que Facebook garantit théoriquement aux internautes. Rappelons les faits, le réseau social n’a pas vendu ces données mais il a permis à la société Cambridge Analytica de les utiliser, ce qu’elle a fait pour favoriser la campagne électorale de Donald Trump. Alors ce détournement concerne tout de même 50 millions d’utilisateurs qui n’ont pas été prévenus et la question est de savoir dans quelle condition Facebook a laissé faire.
Mais que risque aujourd’hui Marck Zuckerberg ?
S’il ne s’explique pas, s’il ne revoit pas surtout ses méthodes, c’est la survie même de son groupe qui est en jeu. Il a déjà perdu près de 40 milliards de dollars en bourse depuis le début de l’affaire. Il est touché au cœur même de son métier qui est d’exploiter les données en toute sécurité. Or, aujourd’hui, c’est la suspicion qui domine. Les régulateurs américains mais aussi européens vont maintenant enquêter sur les pratiques réelles de Facebook et ils risquent à terme de durcir les réglementations ce qui risque de déstabiliser le groupe.