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Afin de rassurer les syndicats de cheminots à la veille d'une grève qui s'annonce longue, le gouvernement va s’engager à étaler sur une très large échelle l'ouverture à la concurrence.

La ministre des Transports, Elisabeth Borne, reçoit vendredi matin les syndicats de la SNCF et le patronat. Alors que la réforme du rail cristallise de nombreuses critiques, le gouvernement devrait lâcher un peu de lest face à la gronde des cheminots.

Une ouverture à la concurrence très progressive. Sujet particulièrement explosif, l’ouverture à la concurrence pourra s’étaler dans certains cas jusqu’en 2039, de quoi laisser du temps à l'entreprise pour s'adapter. De plus, cette ouverture se fera à petite dose, ligne par ligne. Le point dur reste l’Île-de-France, qui concentre la majorité du trafic avec quelque 860 millions de passagers par an. Les trains de banlieue Transilien, qui représentent le gros du trafic, seront mis en concurrence entre 2023 et 2032.  Il pourrait même y avoir des échéance datées ligne par ligne. Pour le RER, la mise en concurrence est encore repoussée plus loin : entre 2033 et 2039, là encore à très petites doses.

L’ouverture à la concurrence sera plus proche dans les autres régions, entre 2019 et 2023. Mais là encore, elle sera limitée. Un plafond de 10% du trafic ouvert à la concurrence a été évoqué. Cette piste chiffrée n’est pas retenue à ce stade mais donne une idée du niveau de concurrence envisagé.

Des garanties sociales. Le gouvernement va proposer d’autres assouplissements, notamment pour les salariés travaillant sur une ligne perdue par la SNCF au profit d’un nouvel opérateur. Le transfert de ces salariés pourrait ne pas être obligatoire. Des autres garanties sociales seront également mises sur la table. L'objectif de ces mesures est de rassurer les cheminots, à défaut d’empêcher une grève qui s’annonce dure.