Face à la crise sanitaire qui touche le monde entier, les compagnies aériennes se retrouvent en très grande difficulté et risquent la faillite. Air France ne fait pas exception mais Bercy travaille à une montée de l’État au capital qui ne pourra se faire qu'en accord avec l'État néerlandais.
Avec la chute du transport aérien, les compagnies sont toutes au bord de la faillite et c’est le cas en particulier d’Air France.
Au train où vont les choses, Air France-KLM pourrait être en faillite dans quelques semaines comme beaucoup de ses concurrents. Bien sûr, on a déjà connu des crises très graves. Après le 11 septembre 2001, plusieurs compagnies avaient fait faillite dont Swissair. La crise de 2008 avait provoqué la faillite de 14 compagnies européennes. Mais là, c’est pratiquement tout le secteur qui est en faillite virtuelle. La suspension des vols transatlantiques est un coup terrible, notamment pour Air France, British Airways ou Lufthansa qui en tiraient une bonne partie de leurs profits puisqu’il n’y a pas véritablement de concurrence du low cost sur le long courrier. Cette crise est sans précédent.
Mais l’État français ne laissera pas tomber Air France.
Non c’est clair. Bercy travaille à une montée de l’État au capital, le scénario étant qu’il passerait de 14% à 29% pour rester sous le seuil l’obligeant à lancer une OPA. Ce qui rend le dossier complexe, c’est que l’État néerlandais est aussi présent au capital d’Air France-KLM. En clair, si les Pays Bas ne suivent pas l’État français, ils seront dilués dans le capital du groupe. Reste qu’au-delà de ce sauvetage immédiat, la crise va laisser des traces dans tout le secteur aérien. L’enjeu pour Air France-KLM, c’est aussi de préparer le coup d’après, à savoir un éventuel rapprochement avec d’autres compagnies. Le Covid 19 va rebattre les cartes du transport aérien.