Un accord vient d'être trouvé entre le gouvernement et les entreprises du bâtiment pour la reprise progressive des chantiers. Pour Nicolas Barré, c'est un premier pas important pour le redémarrage de l'économie.
L’immense majorité des chantiers de construction sont à l’arrêt en France à cause du virus. Mais c’est sur le point de changer.
Oui, on l’a dit et redit : pendant l’épidémie, il est important que l’économie ne s’arrête pas totalement de tourner. Il faut le savoir : aujourd’hui en France, un salarié du privé sur cinq est en chômage partiel. Autrement dit environ 4 millions de salariés à l’heure où nous parlons sont payés par l’Etat. Il est évident que cela ne peut pas durer indéfiniment. Voilà pourquoi l’accord qui vient d’être trouvé pour faire redémarrer les chantiers de bâtiment et de travaux publics est particulièrement important.
La ministre du Travail Muriel Pénicaud avait accusé les entreprises du bâtiment de "défaitisme" pour avoir arrêté trop de chantiers…
Oui et elle les avait menacées de les priver de chômage partiel si elles ne reprenaient pas le travail. Car aujourd’hui en France, 80% des chantiers sont gelés. Les choses sont donc en train de rentrer dans l’ordre. Un guide de bonnes pratiques sanitaires vient d’être adopté par les entreprises du secteur et le gouvernement.
Ça ne veut pas dire que tous les chantiers vont reprendre d’un coup. Il faudra que ces règles puissent être respectées : par exemple que les conditions du chantier permettent aux ouvriers de travailler à distance les uns des autres, ce n’est pas toujours possible. Mais cela veut dire quand même que l’activité va pouvoir redémarrer doucement dans le bâtiment. On dit que quand le bâtiment va, tout va. C’est donc de bon augure !