Face à la crise sanitaire majeure qui touche le monde entier et au confinement mis en place pour limiter la propagation du virus, le secteur de l'agriculture peine à s'en sortir. Bien qu'indispensable, l'agriculture est fortement impactée par le manque de main d'oeuvre pour les récoltes mais également par un problème de logistique concernant l'emballage des produits.
L’agriculture va-t-elle manquer de bras à cause du virus ? C’est la grande crainte de la profession.
L’agriculture fait partie des secteurs prioritaires, après tout il s’agit de nourrir le pays. En période de crise majeure comme aujourd’hui, on se rue moins sur le bio que sur les produits de base dont on a peur de manquer. Or avec cette crise du virus, l’agriculture est confrontée à plusieurs problèmes en même temps. D’abord un problème logistique : on manque d’emballages plastiques, par exemple pour conditionner la viande, ou encore de cartons, car les usines d’emballage ont-elles-mêmes des problèmes de production. On manque aussi de transporteurs. La ruée dans les magasins a entraîné un surcroît de livraisons mais du coup on se retrouve vite à court de chauffeurs de camions pour transporter les produits frais.
Et il y a la question des récoltes.
Certaines récoltes de fruits et légumes commencent très bientôt. Ça a commencé par exemple pour les asperges. Or, ce travail de récolte est assuré par des saisonniers. En France, on fait beaucoup appel à des Marocains ou des Tunisiens or ce n’est plus possible puisque les frontières ont été fermées. Quant aux Roumains et aux Polonais, autre source de main d’œuvre cette fois à l’intérieur de l’Union européenne, inutile de dire qu’ils ne se précipitent pas pour venir en pleine épidémie. En Allemagne, on envisage d’envoyer les personnels des cafés et restaurants des villes, actuellement en chômage technique, participer aux récoltes dans les champs. Qui aurait pu l’imaginer il y a quelques jours ?