L'industrie automobile, à l'arrêt à cause de l'épidémie de coronavirus, traverse une crise sans précédent, qui n'épargne pas les entreprises françaises comme Renault et PSA. L'avenir de ces deux constructeurs passent par des alliances, mais la situation rebat les cartes.
Le coronavirus plonge l’industrie automobile mondiale dans une crise sans précédent. Et pose des questions aussi bien pour l’avenir de Renault et de PSA.
Oui, s’agissant de Renault, avant même la crise, l’alliance avec Nissan et Mitsubishi était fragilisée. Les trois constructeurs rencontraient des difficultés. Il était même question de fermetures d’usines. Mais il est clair que le virus rebat les cartes. Et pourrait avoir pour conséquence un rééquilibrage de ce ménage à trois au profit des Japonais. L’un des scénarios à l’étude est en effet une prise de participation de Mitsubishi à hauteur de 10% dans le capital de Renault. Nissan détenant déjà 15% de Renault, les Japonais en possèderaient un quart du capital. Objectif : renforcer l’alliance entre les trois, pour préparer la sortie de crise.
L’autre grande alliance de l’automobile, c’est celle entre PSA et Fiat Chrysler.
Cette alliance a été conclue avant la crise, mais elle n’est pas encore finalisée. Peut-elle être remise en cause ? Les deux groupes assurent que non, et même que la crise renforce encore l’intérêt d’unir ses forces. Ce qui peut éventuellement changer, ce sont les modalités financières. Cette fois, c’est la partie française qui pourrait profiter de la crise pour renforcer sa position par rapport à Fiat Chrysler. La crise du coronavirus va en tout cas accélérer la concentration de l’industrie automobile. Le destin des deux groupes français, Renault et PSA, se joue plus que jamais au sein de grandes alliances, seules capables de survivre à un tel bouleversement du paysage industriel.