Au lendemain de l'allocution d'Emmanuel Macron, les demandes de chômage partiel ont explosé. Certaines entreprises peinent à faire fonctionner leur usine par manque de personnel. Elles vont donc devoir s’arrêter, alors qu’elles ont des clients.
À cause du covid-19, beaucoup d’entreprises ont du mal à retenir leurs employés.
Cet "ennemi invisible", comme l’a dit Emmanuel Macron, fait peur. Il fait peur dans les PME, dans les commerces, à La Poste, dans tous les services ouverts durant cette période de confinement. On assiste donc à une multiplication des demandes d’exercice du droit de retrait. C’est le cas en particulier à la Poste, où ces demandes se sont multipliées depuis ce mardi dans certaines régions, les Hauts de Seine, Grenoble, Marseille etc. Le syndicat SUD-PTT notamment, jamais en retard d’une revendication, est monté au créneau. Ce qui pourrait finir par poser des problèmes pour assurer la continuité du service public.
Mais même dans le secteur privé et dans les PME, la question de la présence des salariés se pose.
Parce que tout ne peut pas être fait en télétravail. C’est le cas en particulier dans l’industrie où l’on ne peut pas faire tourner une chaîne de montage en télétravail. Le patron d’une petite entreprise industrielle confiait par exemple qu’il avait du mal, depuis ce mardi, à convaincre certains de ses employés de venir. Ils sont aux abonnés absents et veulent être mis en chômage partiel, sachant que l’État a décidé, vu la nature exceptionnelle de cette crise, d’indemniser le salaire à hauteur de 70%. Des usines vont donc s’arrêter faute de salariés pour les faire tourner. Alors qu’elles ont des clients. C’est un comble…