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Chaque matin, Nicolas Barré fait le point sur une question d'actualité économique.

C’est une bonne nouvelle, les intentions d’embauche sont au plus haut et les entreprises rencontrent même de plus en plus de difficulté à recruter les bons profils.

Les entreprises veulent recruter. Les intentions d’embauche sont en hausse, figurez-vous, de 15% cette année, selon Pôle emploi. Les projets de recrutement atteignent 2,7 millions d’emplois! Jamais depuis que ces statistiques existent, les intentions d’embauche des entreprises n’avaient été aussi élevées. Il faut préciser qu’une intention ne vaut pas CDI, mais tout de même: Pôle emploi précise que 80% des intentions d’embauche se traduisent par un contrat, donc vous le voyez, ces chiffres sont extrêmement encourageants. Dans 45% des cas, d’ailleurs, ce contrat est un CDI et non un CDD.

Dans quels secteurs est-ce qu’on embauche le plus ?

Les transports et la logistique représentent un tiers des intentions d’embauche, puis vient la construction, un quart. Le gros de la demande porte sur des emplois moyennement ou peu qualifiés. Les employeurs recherchent surtout des candidats dans les métiers de service: dans la restauration, par exemple, on manque en permanence d’employés de cuisine, d’apprentis, de serveurs etc. Peut-être parce que ce sont des métiers qui ont la réputation d’être durs, avec de longs horaires ou des horaires décalés. 

Ce qui m’amène à un deuxième constat, moins positif: une entreprise sur deux, en France, aujourd’hui, une sur deux! éprouve des difficultés à recruter. C’est le plus haut niveau depuis dix ans.

Les intentions d’embauche sont au plus haut, il est même difficile de recruter et pourtant, le chômage ne baisse pas ?

Ce paradoxe français s’explique d’abord par le fait que nous avons un énorme problème de formation, de décalage entre les compétences recherchées et celles qui sont disponibles. Il faut absolument que la réforme de la formation professionnelle, qui a été votée, soit mise en œuvre dans les faits. Il faut aussi, comme le recommande l’OCDE, revoir notre politique d’assurance chômage qui ne favorise pas le retour à l’emploi. Et qui fait que trop de gens alternent une petite activité et des périodes d’indemnisation, ce qui fait qu’ils perdent progressivement en compétence.  Mais vu les besoins des entreprises, rien n’empêcherait, pour peu que ces réformes soient vraiment mises en œuvre, que le chômage soit deux fois plus faible en France. Comme c’est le cas, vous le savez, dans beaucoup de pays qui nous entourent.

Le top trois des régions les plus dynamiques pour l’emploi, celles où il y a le plus d’offres sont dans l’ordre : Pays de la Loire, Normandie et Hauts-de-France. Avis aux candidats !