1:17
  • Copié

Alors que les taux d’intérêt sont nuls voire négatifs, il n’est plus possible de garantir aux épargnants des rendements positifs et sans risque.

C’est un séisme qui se prépare pour les épargnants français. Les contrats d’assurance-vie offrant un capital garanti sont menacés.

Le signal vient de l’assureur Generali, mais tous (même s’ils ne le disent pas haut et fort) partagent le même diagnostic. Alors que les taux d’intérêt sont nuls voire négatifs, il n’est plus possible de garantir aux épargnants des rendements positifs et sans risque. C’est tout le modèle de l’assurance-vie qui est aujourd’hui menacé. Or l’assurance-vie, c’est 40% de l’épargne totale des Français et 1.700 milliards d’euros. 38 millions de Français ont un ou plusieurs contrats d’assurance-vie. Les Français adorent car l’immense majorité de ces contrats sont dits "en euros", c’est-à-dire avec un capital garanti. Or c’est justement ce qui est menacé aujourd’hui.

En clair, il va falloir accepter plus de risques ?

Oui car les contrats d’assurance-vie à capital garanti sont investis pour l’essentiel dans des emprunts d’État qui, aujourd’hui, ne rapportent plus rien. Les taux sont à zéro et même le plus souvent négatifs. Impossible, donc, pour les assureurs ou les banques de garantir le capital. D’où la décision de Generali de dire à ses clients : investissez ailleurs, par exemple dans des placements en actions, même si c’est un peu plus risqué. C’est en quelque sorte la fin de l’épargne sans risque qui se dessine pour des millions de Français. Après tout, tant mieux si l’épargne des Français va davantage vers les entreprises et moins vers la dette de l’État. Mais il va falloir accepter plus de risque et des millions d’épargnants n’y sont pas prêts.