Grâce à la vaccination massive et à la réouverture progressive du pays, les États-Unis voient le taux de chômage chuter de 6% et 900.000 emplois se créer en seulement un mois. Nicolas Barré fait le point sur une question d'actualité économique.
On surnomme cela le "boom du vaccin". Aux Etats-Unis, l'emploi repart très fort et les effets de la crise du Covid seront bientôt effacés.
Le Wall Street Journal, la bible des affaires, note dans un éditorial que, le même jour, ont été annoncés un nombre record de créations d'emploi et la fin des restrictions de voyages pour tous les Américains vaccinés. Plus la campagne de vaccination avance, plus les Américains retrouvent une vie normale et l'économie se redresse. Les stigmates de la crise disparaissent. En un mois en mars, l'économie américaine a créé plus de 900.000 emplois et le taux de chômage est retombé à 6%.
En fait, le retour à la normale s'accélère.
Ça va très vite, oui. Nicolas Barré invite ceux que ça intéresse à aller faire un tour sur le site de l'université du Maryland qui a mis au point un "indice de la distanciation sociale" en compilant les données personnelles fournies par Google et par les téléphones portables. On s'aperçoit que l'on est revenu pratiquement aux mêmes comportements qu'avant la pandémie, les gens se déplacent, se croisent, bref l'économie s'est littéralement remise en mouvement comme avant.
Au fond, le meilleur plan de soutien de l'économie, c'est le vaccin.
C'est exactement ce que disent les opposants à Joe Biden qui pensent qu'en fait, ça ne sert plus à rien d'injecter des centaines de milliards d'argent public dans l'économie. Vous allez voir, ça va être LE débat politique des prochains mois entre ceux qui diront : laissez faire l'économie, regardez, vous voyez bien, ça repart tout seul dès qu'on réouvre tout. Et les chiffres de l'emploi leur donnent partiellement raison. Et en face les démocrates qui voudront dépenser encore plus d'argent public, ce qui veut dire aussi alourdir les taxes sur les entreprises. Si l'économie américaine continue d'accélérer, paradoxalement, ça ne va pas faire les affaires de Joe Biden. Il aura du mal à justifier de dépenser encore tant d'argent public alors que le chômage sera bientôt retombé à son niveau d'avant crise. Il risque de se retrouver politiquement en difficulté quand l'économie ira beaucoup mieux. L'histoire est ironique...