Après la validation lundi par l'Union européenne de la fusion entre les constructeurs PSA et Fiat-Chrysler, le nouveau groupe, qui se nommera Stellantis, se place comme un mastodonte du secteur automobile. Avec 8,7 millions de voitures vendus dans le monde, il pourrait devenir la 4e entreprise du marché international.
C’est officiel, Bruxelles a donné hier son feu vert à la fusion entre PSA et Fiat-Chrysler. Le nouveau numéro quatre mondial de l’automobile est pratiquement né.
Oui, il faudra attendre le 4 janvier, date de l’assemblée générale des deux groupes, pour que les actionnaires approuvent l’opération. Mais ça ne sera qu’une formalité, donc oui, tout est prêt pour un mariage à 50/50. Le nouveau groupe s’appellera Stellantis, il vendra 8,7 millions de véhicules dans le monde pour un chiffre d’affaires de 184 milliards d’euros. C’est donc un mastodonte qui sera présent sur toute la gamme de l’automobile avec pas moins de 16 marques. On ne va pas toutes les citer mais avec Fiat, Peugeot, Chrysler, bien sûr mais aussi Citroën, Opel, Jeep, Alfa Romeo ou encore Maserati, le catalogue est impressionnant.
Et c’est plutôt un heureux événement alors que le marché automobile s’effondre.
Oui, c’est un hasard du calendrier mais le tempo est en effet idéal pour un tel mariage. Il faut savoir que le Covid va coûter très cher au secteur automobile, bien plus cher que la crise de 2008 : les ventes devraient chuter de 16% cette année. Avec 76 millions de voitures vendues, c’est presque 20 millions de moins que le record de 2017. Et ce sera difficile à remonter, dans ce contexte. Seuls les grands groupes peuvent s’en sortir car ils sont présents sur tous les marchés et ils peuvent amortir leurs gigantesques dépenses de recherche sur davantage de volume.
Finalement les groupes français ne sont pas si mal placés dans la course à la taille qui s’annonce.
C’est vrai, car si on parle de PSA aujourd’hui, il ne faut pas oublier Renault. Certes, l’arrestation puis l’évasion de l’ancien PDG Carlos Ghosn a jeté une ombre sur l’alliance formée par le français avec Nissan et Mitsubishi, mais elle existe bien cette alliance et dans le contexte actuel, aucun de ces trois constructeurs n’a intérêt à voir le mariage capoter. Ensemble, les trois groupes produisaient l’an dernier plus de 10 millions de voitures, donc aujourd’hui, on a deux groupes automobiles français qui jouent un rôle de premier plan dans deux des plus grandes galaxies mondiales. C’est une position plus qu’enviable pour envisager la suite.