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Sur le marché français, l’hybride rechargeable est en train de dépasser l’électrique. L’hybride rechargeable ne représente encore qu’à peine 5% du marché européen, mais sa croissance est fulgurante. Nicolas Barré fait le point sur une question d'actualité économique.

Le marché automobile est en pleine révolution. Pour la première fois, les ventes de voitures hybrides rechargeables sont en train de passer devant les voitures électriques.

Les hybrides rechargeables, pour les automobilistes qui l’adoptent, c’est un peu le meilleur des deux mondes : un moteur électrique pour les trajets de tous les jours et moteur thermique pour les plus longues distances. C’est l’assurance de ne pas rester en rade quand on part en vacances, c’est la tranquillité d’esprit. Et les automobilistes européens achètent puisque les ventes ont triplé au premier semestre, à 420.000 unités. À peu près autant que les ventes de voitures 100% électriques. Sur le marché français, l’hybride rechargeable est en train de dépasser l’électrique. L’hybride rechargeable ne représente encore qu’à peine 5% du marché européen, mais sa croissance est fulgurante.

Ce ne sont pas des modèles aussi écolos qu’on le dit ?

Le secret, en fait, c’est qu’il faut savoir s’en servir. Officiellement, ce sont des voitures qui émettent entre 30 et 50 grammes de CO2 au kilomètre, ce qui est extrêmement faible. Seulement pour arriver à ces performances, en gros, il faut recharger la batterie tous les jours, ce que la plupart des gens ne font pas. Du coup, ils basculent sur le moteur thermique et là, les chiffres d’émission de CO2 s’envolent et sont deux fois, quatre fois voire huit fois supérieures au chiffre très bas annoncé par les constructeurs. D’où les critiques de certaines ONG à l’égard de ces véhicules. Mais bien utilisée, une voiture hybride représente un progrès indéniable : à condition qu’elle ait été chargée, la batterie permet d’assurer les trajets de tous les jours qui sont de 29 kilomètres en moyenne en France.

Le succès de l’hybride, ça signifie la fin du diesel ?

Ce succès s’explique d’abord par le fait que l’offre de modèles est de plus en plus large. Tous les constructeurs s’y sont mis. Sur le marché français, Peugeot avec le 3008 et Renault avec le Captur remportent de vrais succès. Du coup, ces mêmes constructeurs ont tendance à ne plus développer de nouveaux moteurs diesel. Signe des temps : pour la première fois en Europe, les ventes de voitures électrifiées, c’est-à-dire électriques ou hybrides, ont dépassé le diesel au mois de septembre. Le diesel représentait encore la moitié des ventes de voitures neuves en 2016. On est tombé à seulement à peine plus du quart aujourd’hui. Et même si le diesel émet moins de CO2 que l’essence, il est à peu près certain que cette tendance déclinante ne va pas s’inverser.