Le baromètre du climat des affaires calculé par l’Insee monte en flèche, la confiance des chefs d’entreprises est au plus haut depuis la mi-2007, avant la crise financière. Un sondage de la Banque Palatine et du Mouvement des entreprises intermédiaires montre que 97% des patrons de ces grosses PME sont confiants ou très confiants dans leurs perspectives d’activité. Nicolas Barré fait le point sur une question d'actualité économique.
Si on demande à un chef d’entreprise comment vont les affaires, il y a de fortes chances qu’il réponde que le moral est au beau fixe.
Il y a même un peu d’euphorie. C’est vrai, le baromètre du climat des affaires calculé par l’Insee monte en flèche, la confiance des chefs d’entreprises est au plus haut depuis la mi-2007, avant la crise financière. Comme si les incertitudes, il y en a toujours, étaient balayées par la reprise, balayées par les carnets de commandes qui se remplissent, par l’argent que les consommateurs dépensent, on le voit de semaine en semaine avec les relevés de cartes bancaires qui ont augmenté de 19% sur la deuxième semaine de juin par rapport à la même semaine en 2019 avant le Covid, signe d’une économie qui carbure.
Cette confiance des dirigeants d’entreprises se traduit souvent par des projets de croissance : c’est un cercle vertueux.
Un sondage de la Banque Palatine et du Mouvement des entreprises intermédiaires montre que 97% des patrons de ces grosses PME sont confiants ou très confiants dans leurs perspectives d’activité. Et du coup 40% d’entre eux ont lancé un projet de croissance externe, donc de rachat d’une autre entreprise et plus de 20% ont l’intention de le faire d’ici la fin de l’année. C’est le signe qu’ils parient sur une reprise durable et pas sur un feu de paille.
Le gouvernement veut capitaliser sur ces bonnes nouvelles économiques.
C’est clair, attendez-vous notamment à une offensive du chef de l’État qui recevra en tout début de semaine 150 dirigeants de grandes entreprises françaises et internationales à Versailles pour les inviter à investir en France. C’est le sommet "Choose France" qu’il organise désormais tous les ans. Emmanuel Macron ira aussi dans les Hauts-de-France sur le site d’une nouvelle usine de batteries électriques, une "gigafactory" comme on dit, dans laquelle un grand groupe chinois va investir de l’ordre de deux milliards d’euros. Et puis dans un autre genre, il inaugurera les nouveaux locaux de la banque américaine JP Morgan qui s’est renforcée à Paris à la faveur du Brexit. Bref, le climat économique est positif : la reprise est vraiment là.