Chaque matin, Nicolas Barré, directeur de la rédaction des Échos, fait le point sur une question d'actualité économique. Aujourd'hui, il revient sur le changement de nom de Total qui va devenir TotalÉnergies. Il estime que ce changement est aussi le symbole de la pression exercée par la société civile et les investisseurs.Ne dites plus à Total qu’il est un groupe pétrolier : le géant français change de nom, et c’est tout un symbole…"Le symbole de la transformation phénoménale du marché mondial de l’énergie et de celle de ce champion français qui a entrepris depuis plusieurs années déjà une diversification à marche forcée vers d’autres sources d’énergie. Total va donc s’appeler TotalEnergies, 'énergies' avec un S donc. Car le groupe dirigé par Patrick Pouyanné est aussi un géant du gaz bien sûr (il est le numéro deux mondial du gaz naturel liquéfié) mais il est également un producteur d’électricité, électricité produite avec du gaz mais pas seulement, Total est de plus en plus présent en effet dans le renouvelable, l’éolien et le solaire.Des sources d’énergie qui lui permettent de réduire son empreinte carbone…Vous avez raison, car ce changement de nom, c’est aussi le symbole de cette pression qui monte de la société civile et des investisseurs, de la Bourse, des banques, qui se détournent des sociétés trop marquées pétrole ou charbon. De plus en plus de banques, elles-mêmes soumises aux mêmes pressions de leurs actionnaires, refusent désormais de financer des projets dans les énergies fossiles.Quant aux grands fonds d’investissements, ceux qui placent l’épargne de millions de gens dans le monde et qui font la pluie et le beau temps en Bourse, ils se détournent aussi des sociétés trop présentes dans le fossile au profit de tout ce qui est renouvelable. Voilà comment des groupes comme Enel en Italie ou Iberdrola en Espagne, très présents dans le renouvelable, pèsent autant en Bourse que Total pour des bénéfices très inférieurs. Au passage, Total, qui était la première capitalisation boursière à Paris il y a deux ans, se retrouve 5e aujourd’hui, derrière LVMH, L’Oreal, Sanofi et même Hermès !Mais cette transformation de Total est-elle réelle ou cosmétique ?Elle est réelle si vous regardez où Total investit : 20 % de ses investissements vont dans l’électricité et le renouvelable. Et les montants sont colossaux : 60 milliards de dollars d’investissements sur les dix prochaines années. Total vise une production de 100 gigawatts en renouvelable à l’horizon 2030, cela représente des dizaines de réacteurs nucléaires, c’est tout sauf cosmétique.Mais la transformation de Total sera lente : le gaz et le pétrole pèseront encore les deux-tiers ou les trois-quarts des revenus du groupe à cet horizon. Et d’une certaine façon, heureusement : c’est justement grâce à ces revenus du pétrole et du gaz que Total peut financer la transition énergétique. Cette transition, il est facile d’en parler, mais rares sont ceux, comme Total, qui ont les solutions pour la financer…"
En savoir plusHausse du chômage : c’est la faute à Bercy
Ce jeudi, sur Europe 1, Agnès Verdier-Molinié s'intéresse aux raisons de la hausse du chômage.
30 janvier 2025
Lombard / Menegaux : deux points de vue sur la France
Ce mercredi, sur Europe 1, Olivier Babeau s'intéresse aux différences de points de vue du ministre de l'Économie Éric Lombard et de Florent Menegaux, directeur général de Michelin. <br />
29 janvier 2025
Le calcul tronqué des économies
Ce mardi, sur Europe 1, Agnès Verdier-Molinié s'intéresse aux économies à réaliser en France pour faire face au déficit public.
28 janvier 2025
Face à Maga, un méga européen : enfin le sursaut ?
Ce lundi, sur Europe 1, Olivier Babeau s'intéresse au sursaut européen pour faire face à Maga.
27 janvier 2025
Taxer les retraités plutôt que travailler plus : encore la facilité !
Ce jeudi, sur Europe 1, Agnès Verdier-Molinié s'intéresse à la proposition de la ministre du travail, Astrid Panosyan-Bouvet, qui souhaite taxer les retraités les pus aisés plutôt que d'augmenter le temps de travail. <br />
23 janvier 2025
Travailler pour la sécu, oui mais pas gratuitement
Ce mercredi, sur Europe 1, Olivier Babeau s'intéresse à l'idée du gouvernement de faire travailler les gens 7 heures de plus par an gratuitement pour financer le déficit de la Sécurité sociale. <br />
22 janvier 2025
Taxer les riches, cette obsession française
Ce mardi, sur Europe 1, Agnès Verdier-Molinié s'intéresse à l'obsession française qui vise à taxer au maximum les plus riches.
21 janvier 2025
Trumponomics : à quoi faut-il s'attendre avec Trump niveau économie ?
Ce lundi, sur Europe 1, Olivier Babeau s'intéresse au programme économique de Donald Trump.
20 janvier 2025
Débureaucratiser : cette éternelle promesse jamais tenue
Ce jeudi, sur Europe 1, Agnès Verdier-Molinié s'intéresse à la promesse de la débureaucratisation qui n'a jamais été tenue.
16 janvier 2025
Ce mercredi, sur Europe 1, Olivier Babeau s'intéresse aux enjeux des négociations autour de la réforme des retraites.
15 janvier 2025
Chaque matin, Nicolas Barré, directeur de la rédaction des Échos, fait le point sur une question d'actualité économique. Aujourd'hui, il revient sur le changement de nom de Total qui va devenir TotalÉnergies. Il estime que ce changement est aussi le symbole de la pression exercée par la société civile et les investisseurs.
Ne dites plus à Total qu’il est un groupe pétrolier : le géant français change de nom, et c’est tout un symbole…
"Le symbole de la transformation phénoménale du marché mondial de l’énergie et de celle de ce champion français qui a entrepris depuis plusieurs années déjà une diversification à marche forcée vers d’autres sources d’énergie. Total va donc s’appeler TotalEnergies, 'énergies' avec un S donc. Car le groupe dirigé par Patrick Pouyanné est aussi un géant du gaz bien sûr (il est le numéro deux mondial du gaz naturel liquéfié) mais il est également un producteur d’électricité, électricité produite avec du gaz mais pas seulement, Total est de plus en plus présent en effet dans le renouvelable, l’éolien et le solaire.
Des sources d’énergie qui lui permettent de réduire son empreinte carbone…
Vous avez raison, car ce changement de nom, c’est aussi le symbole de cette pression qui monte de la société civile et des investisseurs, de la Bourse, des banques, qui se détournent des sociétés trop marquées pétrole ou charbon. De plus en plus de banques, elles-mêmes soumises aux mêmes pressions de leurs actionnaires, refusent désormais de financer des projets dans les énergies fossiles.
Quant aux grands fonds d’investissements, ceux qui placent l’épargne de millions de gens dans le monde et qui font la pluie et le beau temps en Bourse, ils se détournent aussi des sociétés trop présentes dans le fossile au profit de tout ce qui est renouvelable. Voilà comment des groupes comme Enel en Italie ou Iberdrola en Espagne, très présents dans le renouvelable, pèsent autant en Bourse que Total pour des bénéfices très inférieurs. Au passage, Total, qui était la première capitalisation boursière à Paris il y a deux ans, se retrouve 5e aujourd’hui, derrière LVMH, L’Oreal, Sanofi et même Hermès !
Mais cette transformation de Total est-elle réelle ou cosmétique ?
Elle est réelle si vous regardez où Total investit : 20 % de ses investissements vont dans l’électricité et le renouvelable. Et les montants sont colossaux : 60 milliards de dollars d’investissements sur les dix prochaines années. Total vise une production de 100 gigawatts en renouvelable à l’horizon 2030, cela représente des dizaines de réacteurs nucléaires, c’est tout sauf cosmétique.
Mais la transformation de Total sera lente : le gaz et le pétrole pèseront encore les deux-tiers ou les trois-quarts des revenus du groupe à cet horizon. Et d’une certaine façon, heureusement : c’est justement grâce à ces revenus du pétrole et du gaz que Total peut financer la transition énergétique. Cette transition, il est facile d’en parler, mais rares sont ceux, comme Total, qui ont les solutions pour la financer…"
Europe 1
"Au Cœur du Crime" vous propose de (re)découvrir en podcast l'émission culte d’Europe1 "Crime Story" incarnée en 1988 par Serge Sauvion, acteur qui a notamment doublé le comédien Peter Falk.. Inspiré des plus grands romans policiers anglo-saxons, dans lesquelles les disparitions mystérieuses et les meurtres de sang-froid sont monnaie courante, ce podcast est un polar audio qui vous met au défi de résoudre de véritables énigmes policières. Chaque mardi et chaque vendredi écoutez un nouvel épisode intense et immersif."Au Cœur du Crime" est disponible sur le site et l’application Europe 1 ainsi que sur toutes les plateformes d’écoute.
Julien Pichené
"Au Coeur de l'Actu", c'est le podcast de la rédaction d'Europe 1 qui vous éclaire sur les sujets qui font l'actualité. Découvrez nos formats courts "10 minutes pour tout savoir" et nos séries documentaires, enrichis avec les archives de la radio.
Olivier Delacroix
Au cœur de la nuit, les auditeurs se livrent en toute liberté aux oreilles attentives et bienveillantes d'Olivier Delacroix, du lundi au jeudi, et de Valérie Darmon, du vendredi au dimanche. Pas de jugements ni de tabous, une conversation franche mais aussi des réponses aux questions que les auditeurs se posent. Un moment d'échange et de partage propice à la confidence pour repartir le cœur plus léger. Si vous aussi vous souhaitez témoigner, laissez vos coordonnées en appelant Europe 1 au : 01 80 20 39 21 (numéro non surtaxé).
Maël Hassani
Tous les soirs, Maël Hassani vous livre le concentré de l'actualité du jour, tout en gardant un œil sur les événements à venir avec les Unes de la presse du lendemain.
Ombline Roche
Tous les soirs du lundi au vendredi entre 22h15 et 22h30 Ombline Roche vous plonge dans les musiques des années Top 50 sur Europe 1. Et si vous en voulez plus, rendez-vous les samedis et dimanches entre 21h et 22h !
Dimitri Pavlenko
Deux heures de direct à l'écoute de celles et ceux qui font le monde : le raconter, le décrypter et l'analyser pour donner des clés de lecture et de compréhension aux auditeurs.
Europe 1
Qui sont réellement ces icônes qui ont marqué la France et leur époque ?Ce nouveau podcast d'archives vous transporte dans le passé et retrace pour vous les parcours et épreuves hors du commun de ces artistes et grandes personnalités françaises. Comment sont nées ces légendes aux destins extraordinaires ? Des récits uniques, racontés par les grandes voix d'Europe 1 !
Pierre de Vilno
Le tour complet de l'actualité en compagnie de Pierre de Vilno et de la rédaction d'Europe 1 de 19 heures à 21 heures.
Hervé Mathoux
Chaque parcours de vie est constitué de réussites mais aussi… d’échecs. Bien souvent, ceux-ci nous renforcent et nous apprennent autant, si ce n’est plus que les succès. Dans cette nouvelle série d’entretiens, le journaliste Hervé Mathoux évoque avec son invité ses plus beaux "accidents". Première personnalité à se plier à l’exercice : l’acteur Denis Podalydès, sociétaire de la comédie française.
Céline Géraud
Tous les jours de la semaine pendant les fêtes, Céline Géraud fait un point de l'actualité à la mi-journée avec Europe 1 13h. Au programme : des reportages, des invités et la parole des experts et journalistes de la rédaction en studio pour apporter un éclairage supplémentaire.